Un Boeing 737 d’Air India Express à destination de Dubai a été lourdement endommagé vendredi 12 octobre 2018 après avoir heurté un mur d’aéroport lors de son décollage. Il volera ensuite 4 heures avant de se poser à Mumbai.
Le vol IX611 d’Air India Express, un Boeing 737-800 avec 130 passagers et 6 membres d’équipage, a percuté une antenne ILS et un mur d’aéroport lors de son décollage de l’aéroport international de Tiruchirappalli, en Inde. L’avion a décollé de la piste 27 à 1h18 heure locale. Après la fin de la piste, le dessous du fuselage a heurté l’antenne de localisation et un mur de briques (située 300 mètres après la fin de la piste), causant de graves dommages. L’avion a ensuite grimpé à 36 000 pieds et s’est dirigé vers Dubaï.
Selon une déclaration d’Air India Express, l’équipage a déclaré que tous les systèmes étaient normaux. Après avoir appris de Tiruchirappalli qu’ils auraient peut-être heurté un mur, l’équipage qui était alors en route au-dessus de la mer d’Arabie a fait demi-tour et a été dérouté sur Mumbai. L’avion a atterri à 5h38 heure locale. On a pu alors constater que le 737 a subi des dommages importants au ventre du fuselage arrière. Il n’y a pas eu de blessés et les passagers ont pu rejoindre ensuite leur destination initiale via un avion de remplacement avec nouvel équipage.
Les deux pilotes qui totalisaient à eux deux 6 600 heures de vols sur 737, ont été suspendus le temps de l’enquête par la DGAC indienne.
SPM a commenté :
13 octobre 2018 - 12 h 05 min
C’est possible de heurter un mur sans s’en rendre compte ?! Ça a du faire un sacré bruit pourtant non ?
A330 neo a commenté :
13 octobre 2018 - 14 h 26 min
oui mais si l’appareille a dépasser la V1 les pilote ne peuve plus interrompre le décollage .
greg765 a commenté :
13 octobre 2018 - 15 h 36 min
V1 ou pas, c’est pas une raison pour monter jusqu’à 36000 ft par la suite. Cet accident est quand même assez étrange !
pacha25 a commenté :
13 octobre 2018 - 15 h 37 min
il aurait juste pu revenir a son point de départ plutôt que voler pendant 3 h non ?
Carlito a commenté :
13 octobre 2018 - 20 h 05 min
Le problème c’est qu’a pleine charge en carburant, il est difficile de se poser de suite, il faut vidanger. D’autant plus que si le train d’atterrissage était endommagé, il devait être le plus léger possible.
De plus les pilotes doivent faire énormément de checklists, pour vérifier les systèmes hydrauliques,…
Bref, on se pose pas comme ça…on est pas dans X plane la…
A330 neo a commenté :
13 octobre 2018 - 21 h 52 min
+1
B777 a commenté :
14 octobre 2018 - 8 h 14 min
Le Boeing 737 toutes variantes n’a pas de système « vide-vite »,en cas d’urgence on peut effectuer un retour rapide même ayant décollé à la masse maxi.
B777 a commenté :
14 octobre 2018 - 8 h 11 min
L’avion a décollé,donc rien à voir avec V1 (vitesse de décision),en revanche la vitesse de sécurité au décollage V2 était certainement trop faible,car elle n’a pas permis le respect de passage des 35 pieds (10 mètres) de marge après l’envol !
Pour info le mur de clôture étant à 1,5 mètres de hauteur situé à plus de 300 mètres après la fin de la piste !!
Chrisa320 a commenté :
13 octobre 2018 - 15 h 13 min
Certes mais ils ont quand même volé 4h !!!!
JMARC-T-LFSP1@OUTLOOK.FR a commenté :
13 octobre 2018 - 19 h 30 min
Bjr – le mieux serait que des pilotes lecteurs de cet article donnent leur avis sur le sujet, je pense qu’il y a une explication à tout…
Maxfly a commenté :
13 octobre 2018 - 21 h 29 min
Le moindre dommage au fuselage doit être traité comme très sérieux car il peut fragiliser la cabine. Si les pilotes montent en altitude avec la cabine en pression il y a des risques de décompression explosive.. ils auraient du limiter l’altitude et se poser en appliquant la Check list “overweight landing” (permettant de se poser au delà de la masse maximale)
B777 a commenté :
14 octobre 2018 - 8 h 06 min
À mon humble avis,je pense que les pilotes se sont trompés dans le calcul des performances au décollage (vitesses V1 de décision et Vr de rotation,braquage volets,masses introduites au calculateur FMC….),ça peut arriver pour plusieurs raisons.
L’avion a touché des obstacles pendant le lift-off,ça veut dire que la rotation était trop tardive,l’avion a été touché dans une partie non pressurisée du fuselage,à part le coup immédiat si non senti,difficile de s’en rendre compte aprés.
Max a commenté :
13 octobre 2018 - 21 h 08 min
De fortes pressions sur les équipages en inde , pas mal d INCIDENTS recensés depuis 2015 . 320 indigo oublie de rentrée du train . 737 à goa sortie spectaculaire avec évacuation en vrac etc . Des planning optimisés y compris PNC .avec des standby de plus de 3 h . Des PNT assez jeunes dans le métiers. A suivre !
Mais MAX, c'est la ten a commenté :
14 octobre 2018 - 8 h 32 min
Mais MAX, c’est la tendance générale, et pas qu’en Inde! Le progrès et l’avenir inéluctable, diront certains…
Mur ou pas a commenté :
13 octobre 2018 - 21 h 24 min
Que le mur ai été heurté c’est indéniable, qu’ils aient volé X heures ça se tient :
– Max Landing weight à atteindre -> bruler du fuel
– compléter toutes Les check-list et vu le temps de vol c’est que rien n’était grave.
– si pas d’urgence il faut un slot
Il est également probable qu’ils ne s’en soient pas rendu compte… et donc la direction vers BOM (ou ils se sont posé) tient la route vers DXB
Mais avec 136 pas à bord d’un 738 avec peu de fret selon des sources diverses comment est-ce possible de lever la bécane se tardivement
AF1 a commenté :
14 octobre 2018 - 8 h 22 min
Je suis sur Boeing 737NG, en suspicion de tailstrike, on ne doit pas pressuriser l’avion. Donc montée à maximum 10,000 ft le temps d’évaluer la situation et dérouler la(les) checklist(s).
Envisager de se dérouter me parait ne faire aucun doute, car ils ne pouvaient en aucun cas, même si les systèmes étaient opérationnels, poursuivre jusqu’à Dubaï à 10,000 ft (faute de carburant).
Revenir immédiatement à proximité d’un aéroport (celui de départ par ex. si la piste ou météo ne sont pas limitatives) aurait été le plus sage, on ne connait pas l’étendue des dégâts et rester en vol ne pouvait qu’empirer la situation.
Si on le juge nécessaire, il est possible de poser le 737 au-dessus de sa masse maximale à l’atterrissage, on appelle cela un overweight landing, mais dans un tel contexte gare aux dommages structurels supplémentaires qui à mon sens ne garantissent pas un safe landing.
C’est une situation assez difficile à gérer à mon sens car même si tout pouvait paraitre normal, l’intégrité structurelle n’est plus garantie, ne peut pas être vérifiée visuellement par l’équipage ni être résolue au moyen d’une checklist. C’est là que l’airmanship intervient et qui a fait grandement défaut à ces deux pilotes.
AF1 a commenté :
14 octobre 2018 - 8 h 26 min
Bien sûr tout ceci n’est valable que si les pilotes savaient pertinemment qu’ils avaient heurté l’antenne du localizer. J’ai du mal à penser que ce n’était pas le cas car ils n’auraient jamais dû être aussi bas à cet endroit (1er indice que quelque chose n’allait pas au décollage), et les breches semblent indiquer un choc violent donc un bruit d’impact correspondant, que les pilotes ou PNC ont (auraient ?) dû entendre.
Justin Fair a commenté :
14 octobre 2018 - 8 h 28 min
SPM:”Ça a du faire un sacré bruit pourtant non ?”
A la vue des dégâts au fuselage, en effet… Au moins pour les PNC du galley arrière.
CARLITO: “Le problème c’est qu’a pleine charge en carburant, il est difficile de se poser de suite, il faut vidanger”
MUR ou PAS: “Max Landing weight à atteindre”
Les avions sans vidange rapide, peuvent se poser à la masse max décollage (structurale) en urgence, en appliquant la procédure “atterrissage en surcharge” …
“avec 136 pax à bord d’un 738 avec peu de fret”: il ne devait pas être si lourd que ça…( à moins qu’il fasse du transport de carburant… vers DXB!!!. Etonnant!)
Sinon, si on suspecte des dégâts possibles sur le train, mieux vaut s’alléger un maximum et “préparer la cabine”.
Quant au décollage long, erreur de calcul des paramètres décollage? Mauvaise configuration des becs/volets? Choses qui se sont déjà vues dans cas similaires.