Les comptes de Qatar Airways se retrouvent dans le rouge au cours de son dernier exercice financier, enregistrant une perte nette de 69,1 millions de dollars après ce que la compagnie aérienne a décrit comme «l’année la plus difficile de ses 20 ans d’histoire».
Le résultat est à comparer au 2,8 milliards de Riyal qatari (770 millions de dollars) de bénéfices l’année précédente. Les raisons de cette baisse sont à chercher dans les événements diplomatiques récents. En effet, le Qatar et quatre de ses voisins du Moyen-Orient – l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (EAU), Bahreïn et l’Égypte – sont en conflit diplomatique depuis juin 2017, un conflit qui a empêché la compagnie porte-drapeau qatari de pénétrer dans l’espace aérien de ces quatre nations. Les compagnies aériennes des quatre pays ont également cessé de voler vers Doha, la capitale du Qatar. Le Qatar décrit l’interdiction des vols comme un blocus illégal. Compte tenu de la position géographique de l’espace aérien saoudien, du Bahreïn et des EAU à l’ouest, au nord et au sud, respectivement, de nombreux vols de Qatar Airways ont dû adopter des itinéraires plus longs pour éviter les zones interdites.
Le transporteur qatari a déclaré que, malgré les problèmes géopolitiques auxquels il était confronté, le chiffre d’affaires a augmenté de 7,22% à QR 42,2 milliards au 31 mars, tandis que la capacité, mesurée en ASK, a augmenté de 9,96%. Suite à cette crise, Qatar Airways devait suspendre 18 routes matures, remplaçant celles-ci par 14 nouvelles destinations au cours de l’exercice. «Les nouvelles destinations ont des coûts de lancement et la nécessité d’établir une présence sur le marché, ce qui a entraîné une perte nette totale de QR225 millions ». « Cette année turbulente a inévitablement eu un impact sur nos résultats financiers, qui reflètent les effets négatifs du blocus illégal sur notre compagnie aérienne, a commenté Akbar Al Baker, CEO de Qatar Airways. Cependant, je suis heureux de dire que grâce à notre solide planification des activités, à nos actions rapides face à la crise, à nos solutions axées sur les passagers et à notre personnel dévoué, l’impact a été minimisé et n’a certainement pas été aussi négatif que nos pays voisins pouvaient l’espérer. »
A noter aussi durant cette année fiscale que Qatar Airways est entrée dans le capital de Cathay Pacific à hauteur de 9,61%, auquel il faut ajouter une participation de 49% dans AQA Holding, société mère de la société italienne Meridiana fly, relancée sous le nom d’Air Italy en février 2018.
Au cours de l’année, le transporteur a été le premier à introduire l’Airbus A350-1000. Au total, 20 appareils de divers types ont intégré sa flotte au cours de l’exercice.
JO CORBEAU a commenté :
19 septembre 2018 - 12 h 11 min
Des turbulences ponctuelles , beaucoup de compagnies ont rencontrés des difficultés à un moment donné les exemples sont nombreux.
Bien entendu un retour à la normale avec les royaumes de MBS et autres BIN ZAYED leur feraient du bien c’est sur …
Pet a commenté :
19 septembre 2018 - 13 h 02 min
La raison officielle est ponctuelle ( embargo)
Cet « incident » permet à QR d’annoncer des corrections ds sa gestiin pour compenser ce qui aujourd’hui, devrait s’aggraver.
En ce sens, cette petite monnaie à récupérer va permettre QR d’amorcer le traitement de sa dette de fonctionnement/existence abyssale puisque sans infusion de 2Mds $/an, QR n’existerait pas.
$dreamliner a commenté :
19 septembre 2018 - 12 h 43 min
Juste pour rire
Elle enregistre une perte de $69,1 millions, hmmmm
Et l’emir se permet de donner cadeau un b747-8i d’une valeur de $400 millions….
Pourquoi ne pas le donner à QR, qui le vendra en suite pour combler sa perte ? LoL
???????????????????????
Charlot a commenté :
19 septembre 2018 - 13 h 18 min
Vous ne comprenez vraiment RIEN aux mondes des affaires! Ces deux montants n’ont rien à voir entre eux. Allez lire un livre…
Qatar A a commenté :
19 septembre 2018 - 13 h 43 min
Le Qatar est très riche.
1er en PIB de la planète (sans doute dépassé en 2019 par Macao, l’empire du jeu).
Reste une perte modérée par rapport au milliard emprunté de Alitalia ou les 1,5 milliard d’Etihad qui elle n’a pas cet embargo.
En attendant un retour à la normale avec ses voisins…
Jean Pierre a commenté :
19 septembre 2018 - 13 h 08 min
69 M $ de pertes sur 42 milliards de chiffre d’affaire, ce n’est pas grand chose.
PanAm81 a commenté :
19 septembre 2018 - 15 h 32 min
C’est 42 milliards de ryials pas de dollars.
Bencello a commenté :
19 septembre 2018 - 15 h 42 min
C’est sûr qu’en mélangeant des dollars US et des riyals qatariens dans la même phrase, les chiffres sont un peu biaisés….
Janer a commenté :
19 septembre 2018 - 13 h 20 min
Qatar Airways en difficulté… Pas autant que notre Air Faillite national… D’abord on va s’occuper de la tombe d’AF, puis on verra pour Qatar plus tard. Mais au vu de leur qualité de service, je pense pas que Qatar va couler.
etienne a commenté :
19 septembre 2018 - 13 h 28 min
Resultats assez logique. Mais ce n’est que temporaire.
Les bénéfices reviendrons vite.
$dreamliner a commenté :
19 septembre 2018 - 14 h 19 min
Et malgrès l’embargo, elle fait mieux que EY !
Ça m’épatte❤!
Pet a commenté :
19 septembre 2018 - 14 h 27 min
Je comprends l’ignorance en matière économique et financière, n’étant pas moi même un spécialiste..
Cependant les commentaires de Charlot ( ça ne s’invente pas!) et autres Alain45 font peine à lire.
Que le bling obstrue les neurones à ce point indique les compétences des agences de com et l’incapacité à admettre les faits au profit de l’emballage.
Cliquez sur le web, l’info est publique et gratuite, en Anglais. Pt être en Français aussi.
Non, non et non a commenté :
19 septembre 2018 - 15 h 34 min
Le Qatar (puisque Qatar Aiways est une compagnie d’Etat) n’a pas attendu l’embargo pour être en grande difficulté, puisqu’il l’était déjà sur l’exercice 2016 : la plupart des économies des pays du Golfe reposent sur du vent, le FMI prévoyant même la faillite de l’Arabie Saoudite dès 2020.