Le tout nouveau gouvernement italien prépare un plan de sauvetage pour Alitalia qui regrouperait plusieurs sociétés publiques.
Le quotidien financier Il Sole 24 Ore a indiqué que, dans le cadre d’un plan de sauvetage du transporteur déficitaire Alitalia en préparation par le gouvernement, les compagnies contrôlées par l’Etat et emmenées par la société publique des chemins de fer italiens se retrouveraient avec 51% de la compagnie aérienne. Ils pourraient y inclure Poste Italiane et Eni. Mais le groupe énergétique italien Eni a ensuite fait savoir qu’il n’était impliqué dans aucune discussion concernant Alitalia, contredisant les propos d’Il Sole 24 Ore. En revanche, le PDG de l’opérateur ferroviaire italien appartenant à l’Etat, Ferrovie dello Stato (FS), a bien confirmé au journal italien qu’il examinait les synergies possibles avec Alitalia. « Il y a certainement un intérêt pour FS, ce qui correspond à l’intérêt du pays à créer un pôle intermodal, à promouvoir l’intégration et les synergies tout en évitant les chevauchements », a déclaré Gianfranco Battisti au journal italien Il Sole 24 Ore. « Le modèle a beaucoup nui à Alitalia et il est maintenant logique d’examiner les synergies possibles. »
A la question de savoir si FS travaillait sur un projet d’Alitalia avec d’autres entreprises publiques, Battisti a répondu: «Nous sommes une entreprise ouverte et nous évaluons le dossier. Certes, le premier choix stratégique d’Alitalia devrait consister à identifier un partenaire dans l’industrie aéronautique qui lui permettrait de développer au mieux ses liaisons long-courriers, là où les marges sont les plus importantes. Pour nous, le projet devrait inclure des connexions entre les aéroports et le réseau à grande vitesse, l’élimination des chevauchements au niveau industriel, ainsi qu’une liaison commerciale permettant aux passagers d’acheter un billet pour voyager depuis Dubaï vers Bologne. »
L’avenir à long terme d’Alitalia reste encore trouble depuis qu’elle a déclaré faillite en mai 2017, en partie à cause de la concurrence des low cost qui ont rapidement accru leur part de marché en Italie. Après un long processus pour trouver un investisseur approprié, retardé par les mois passés sans gouvernement après les élections peu concluantes de mars dernier, Lufthansa, easyJet, Wizz Air et l’investisseur Cerberus Capital Management se sont montrés intéressés pour prendre en charge partiellement ou dans sa totalité la compagnie aérienne italienne.
Rappelons que l’ancien gouvernement italien avait lancé un processus de vente, mais que la nouvelle administration du pays souhaite que la majorité du transporteur déficitaire soit sous le contrôle de l’État. Le ministre des Transports, Danilo Toninelli, avait ainsi déclaré en juillet que 51% d’Alitalia devait rester entre les mains des Italiens «mais avec un investisseur fort à côté».
RealVision a commenté :
16 septembre 2018 - 9 h 22 min
Le plan de sauvetage seul n’est pas suffisant. C’est un nouveau modèle d’affaires qu’Alitalia a besoin. Alitalia ne peut pas continuer à concurrencer Ryanair, Easyjet et Vueling ou encore les compagnies du Golfe avec ses coûts actuels. Et surtout mettre fin à l’ingérence du l’État italien dans la gestion de la compagnie. Ils ont prouvé leur limites à maintes reprises et leur manque d’imagination. La fin d’Alitalia se rapproche.
Erik de Nice a commenté :
16 septembre 2018 - 9 h 36 min
Ce serait en effet une bonne solution mais la gestion des FS n’est pas vraiment exemplaire non plus depuis ces 30 ou 40 dernières années mais celle-ci aurait le mérite de sauver l’orgueil national et de ne pas dépendre de capitaux étrangers.
À suivre..
Gian a commenté :
16 septembre 2018 - 11 h 55 min
S’obstiner de faire revenir en vit un “mort”, touer par sa propre illusion “culturale latine”!
Shôgun a commenté :
16 septembre 2018 - 13 h 45 min
Alitalia est morte ?
Pourtant, ses avions volent toujours.
Les repas servis à bord de ses longs courriers sont toujours très bons, et la gestion des bagages en transit à Fiumicino est toujours aussi calamiteuse. Bref, Alitalia est fidèle à sa tradition.
Les hyènes et les vautours qui tournent autour de la malade depuis quelques années maintenant risquent de devoir aller se nourrir ailleurs.
Jg a commenté :
16 septembre 2018 - 14 h 56 min
Bien dit Shogun. L Italie ne laissera jamais Alitalia mourir. Question de prestige.
C est pareil en France, le SNPL peut dormir tranquille.
Laurent a commenté :
16 septembre 2018 - 16 h 07 min
Quid du remboursement du prêt de 600meur ?
DREAMLINER a commenté :
16 septembre 2018 - 16 h 10 min
Ancien employé de Alitalia jusqu’en 2008, j’ai l’impression de revoir ce qui s’est passé au moment du rachat par air france. Ego et nationalisme mal placés des italiens(gouvernement), manque de lucidité des syndicats sur la situatiin de la compagnie, faiblesses du management. Je me souviens notamment du plan stratégique dit “plan FENICE” dans lequel l’analyse concurrencielle avait conclu qu’alitalia ne pouvait pas devenir une “low cost” car on naît low cost, on ne le devient pas. Dans le même temps, alitalia par manque de moyens et de performance ne pouvait pas devenir un global player. Solution: alitalia deviendra un “highly efficient network carrier”. Ils ont créé une troisième catégorie parce que ça les arrangeait comme ça. Un peu comme si les perdants décidaient de s’appeler “ceux qui n’ont pas vaincu”. Il faut se rendre à l’évidence et vendre simplement, sans poser des exigences inacceptables pour un privé .La présence de L’Etat (même à travers des sociétés tierces dont il a le contrôle) ne fera que faire fuir les investisseurs. A moins que ce même Etat ne décide de remplir continuellement le tonneau des danaïdes: ce dont il n’a plus les moyens.
Gian a commenté :
16 septembre 2018 - 22 h 24 min
J’n connais d’autre compagnies “fières”, qu”ils ne veux pas reconnaître le même sort, jusqu’au “pantin” payes!
Pet a commenté :
17 septembre 2018 - 8 h 48 min
Et l’Etat revient, majoritaire..
Amis Italiens, à vos portefeuilles!
Et un grand merci à EY d’avoir joué le dindon de la farce et s’être prise au jeu, à commencer par la direction ! Et avoir assuré les fins de mois.
Salut amical aux spécialistes qui annonçaient un raz de marée d’EY en Europe et la disparition d’AZ.
Alitalia a commenté :
17 septembre 2018 - 9 h 31 min
Bref, on n’est pas plus avancé avec cet article !
Confusion et cacophonie au sujet d’ENI.
Puis cette phrase qui tue :
“Certes, le premier choix stratégique d’Alitalia devrait consister à identifier un partenaire dans l’industrie aéronautique “.
La suite au prochain numéro… Si ça trouve ce sera encore une nouvelle hypothétique solution.
En attendant, le malade reste sous perfusion.
Si le contribuable doit encore payer, finalement font moins bien que QR ou EY ou EK qui eux quand ils doivent renflouer le font avec leurs propres deniers.
Markus a commenté :
17 septembre 2018 - 14 h 32 min
Le seul et unique salut d’Alitalia et d’Air France, est de leurs salariés, est que l’Etat se RETIRE DÉFINITIVEMENT ET TOTALEMENT des ces entreprises…