Aucun média ne prendra part à l’assemblée générale de Ryanair prévu la semaine prochaine. La low cost irlandaise a indiqué qu’elle a informé tous les médias financiers concernés que « lors de son assemblée générale annuelle (20 septembre) il n’y aura pas de presse invitée ou admise à la réunion et pas de briefing de presse après ».

« Nous souhaitons permettre aux actionnaires de discuter librement de toutes les questions avec le conseil sans que ces discussions ne soient faussées à des fins de relations publiques », a justifié Ryanair dans un communiqué. Pour plus de discrétion, cette assemblée générale se tiendra dans un hôtel rural dans le comté de Meath alors que les précédentes ont toujours eu lieu à Dublin, près de l’aéroport.

La décision de garder les médias à l’écart cette année est, sans aucun doute, une conséquence directe des conflits sociaux entre le transporteur et son personnel navigant à travers l’Europe. Le syndicat représentant les pilotes allemands a appelé à une grève de 24 heures hier pour une réévaluation de la rémunération et les conditions de travail. Sept syndicats représentant les équipages de cabine en Italie, au Portugal, en Belgique, en Espagne et aux Pays-Bas ont menacé, dans une lettre commune, d’entreprendre « la plus grande grève que la société ait jamais connue » à moins que la spécialiste des vols par chers n’accepte d’améliorer les conditions de travail.

Bien qu’il n’existe aucune loi obligeant les sociétés à ouvrir leurs réunions d’actionnaires aux médias, cette décision est de nature à entacher encore plus l’image de la compagnie à bas coût, estiment les observateurs. Ses actions en bourse ont perdu 30% depuis la dernière assemblée générale de juillet 2017.

Ryanair ne veut pas de journalistes à sa prochaine assemblée générale 2 Air Journal