La compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines et le syndicat de pilotes VNV ont appelé à la rescousse une agence spécialisée dans la médiation pour tenter de résoudre le conflit sur la future convention collective.
Les deux se sont entendues le 24 aout 2018 pour mettre les négociations sous la coupe de ReulingSchutte, une agence spécialisée dans la médiation commerciale. Selon la compagnie nationale néerlandaise, la convention collective actuelle spécifie que l’engagement d’un médiateur devrait être privilégié comme « étape suivante dans le cas où les parties ne parviendraient pas à un accord ». KLM considère donc cette « étape logique et souhaitable » comme une « ultime opportunité » de parvenir à un accord et une convention « pérenne » pour les pilotes. Selon VNV, la médiation doit aboutir d’ici le 6 septembre.
Si le syndicat de pilotes n’a pas encore déposé de préavis de grève malgré ses menaces et un précédent ultimatum fixé au 17 aout, le conflit autour de la future convention collective semble coincer sur un problème de date. Une augmentation de 4% sur le nombre de jours de congés pour un salaire inchangé a fait l’objet d’un accord selon VNV, mais c’est la date de mise en valeur qui coince : en septembre 2019 propose KLM, dès le mois prochain exige le syndicat représentant 98% de ses 2200 pilotes. Une éventuelle grève ne sera de toute façon pas être organisée moins de quatre semaines après la prochaine proposition de convention collective, le temps pour le syndicat de consulter les pilotes qui doivent se prononcer à deux tiers en faveur d’un arrêt de travail.
Rappelons que chez Air France, le SNPL avait prévenu que le futur dirigeant du groupe Air France-KLM devrait reprendre les négociations, sinon il y aura « quinze jours de grève » en plus des quinze déjà organisés depuis février dernier. C’était avant la nomination de Benjamin Smith au poste de CEO du groupe, une nomination mal accueillie par les syndicats français – qui ne peuvent toutefois que s’indigner pour l’instant, le nom du DG d’Air France avec qui ils négocieront n’ayant pas encore été révélé…
Un autre conflit entre compagnie aérienne et pilotes a été résolu grâce à la médiation, celui entre Ryanair et ses pilotes basés en Irlande.
NDR a commenté :
27 août 2018 - 8 h 43 min
Médiation tiens tiens une bonne idée !
Concernant AT le médiateur fut Sajid le ministre du tourisme, il en a connu des grèves de fonctionnaires lui quand il était préfet de Casablanca ;
La médiation s’est terminée par les points suivants : les pilotes AT des wides demandaient 3 000€ de plus par mois ils ont eu 500€, les pilotes des E190/737 demandaient 1 500€ de plus ils ont eu 300€ de supplément de salaire par mois sur 3 ans. Sajid c’est un chacal c’est lui qu’il aurait fallu mettre a la tête de AT 😀
Nom a commenté :
27 août 2018 - 9 h 17 min
On y comprends rien il y a même pas 2 mois les pilotes ont signé l’accord et aujourd’hui ils veulent plus c’est sans fin cette histoire.
Justin Fair a commenté :
27 août 2018 - 9 h 23 min
” le SNPL avait prévenu que le futur dirigeant du groupe Air France-KLM devrait reprendre les négociations, sinon il y aura « quinze jours de grève »”
– Si j’ai bien compris, le SNPL ( P. Evain) prévient seulement du “risque” de grève en cas de refus de négocier… Ce n’est pas (encore) un “ultimatum”.
Attendons voir ( wait and see) Mr Smith!
flyer2 a commenté :
27 août 2018 - 10 h 58 min
Bonjour,
Vous savez très bien que vous jouez avec les mots et c’est de la mauvaise fois. La formulation initiale (en-off) était clairement un ultimatum.
Il s’est rétracté maladroitement de ses paroles le jours suivant (réalisant sûrement l’absurdité de ses paroles)
La bonne attitude aurait été de l’accueillir avec courtoisie et lui souhaiter une bonne coopération.
Le nouveau responsable, il vient de signer, il sait très bien ou il met les pieds, et il sait très bien que la négociation avec les salariés va être son objectif numéro 1. L’accueillir avec des menaces (inutiles, n’amenant aucun point positif au débat) est simplement contre productif. (et je ne parle pas des propos vraiment limites de certain sur son origine non française – si il est le plus compétant, pourquoi pas un non français?)
Tout négociateur qui se respecte sait que les menaces amènent très rarement des résultats.
Mais bon, en espérant que les pilotes choisissent un meilleur représentant la prochaine fois…
Justin Fair a commenté :
27 août 2018 - 14 h 41 min
” La formulation initiale (en-off) était clairement un ultimatum.”
Ah, je n’ai pas eu connaissance du “off”… Simplement de sa déclaration au Parisien du 12/08 ( avant la nomination de B. Smith. NDLR) :
“C’est un symbole ( la rémunération du futur Pdg. NDLR) . Surtout si la nouvelle direction n’entend pas négocier. Mais je n’y crois pas. Ou alors il y aura quinze jours de grève.”
Sans être de mauvaise foi ou jouer sur les mots, on peut y voir un avertissement, une mise en garde, plutôt qu’un ultimatum.
De toute façon, il ne peut lancer un tel ordre de grève sans consultation des adhérents SNPL et là ( en “off”!) ce n’est pas gagné!
Non, non et non a commenté :
27 août 2018 - 11 h 48 min
Ben Smith, qui perçoit le quadruple de salaire de son prédécesseur, sera inaudible face au personnel d’AF-KLM.
Les administrateurs d’AF-KLM, dont l’Etat français, voudraient tuer cette compagnie qu’ils ne s’y prendraient pas autrement ! Au mieux, cela laisse une idée de leurs compétences !
EPL 1986 a commenté :
27 août 2018 - 12 h 33 min
Les pilotes sont aujourd’hui les maréchaux ferrants des années 20, juste avant la banalisation des voitures….les cockpits avec un pilote sont pour demain, et les cockpits avec IA sont pour après demain.
Justin Fair a commenté :
27 août 2018 - 17 h 40 min
S’il y a une similitude, cela ne se fera certainement pas aussi rapidement que pour les véhicules hippomobiles…
Les avions qui sortent des chaînes actuellement et pour quelques années encore, se piloteront à deux ( durée de vie 25 à 30 ans) et je vois mal des vols partir pour 10 ou 12 heures de vol avec un seul pilote. Et sans pilote, ce sera pour encore plus longtemps… De plus s’i l a été facile pour les passagers d’accepter ce mode de traction qui ne changeait pas grand-chose pour eux, se passer d’un cocher , pardon, d’un pilote est plus délicat.
Avec l’accroissement du trafic prévu, les pilotes actuels auront le temps de finir leur carrière tranquillement…
EPL 1986 a commenté :
27 août 2018 - 19 h 23 min
Mais c’est bien mon intention de terminer tranquillement ma carrière…mais le discours sur la nécessité des PNT, on a déjà entendu cela en 1988 avec le pilotage à deux des A320.
Les cockpits continueront d’être conçus pour deux PNT (nécessité de l’instruction par exemple) mais c’est un robot qui prendra bientôt la place d’un OPL, car les constructeurs ne peuvent pas vendre plus d’avions si la formation des PNT ne suit pas en nombre.
Justin Fair a commenté :
28 août 2018 - 6 h 41 min
Le discours en 1988 était également, je cite B.Ziegler, ” l’avion du futur: un pilote en blouse blanche pour reseter les systèmes en cas hautement improbable de panne”.
30 ans après, nous en sommes toujours là . Ça n’avance pas si vite que ça surtout pour l’avion commercial sans pilote… Le niveau de sécurité actuel des drones militaires est inacceptable pour le civil.
EPL 1986 a commenté :
28 août 2018 - 10 h 34 min
Certes, mais les drones militaires opèrent dans un univers hostile alors que sur avion, on vole en altitude sous pilote automatique et la route est programmée.
Il y eu les mêmes réflexions avant l’automatisation totale des rames de métro.
L’exemple le plus frappant est la bataille que les astronautes du programme Gemini ont dû mener contre la NASA, pour éviter qu’un singe soit lancé dans l’espace avant eux.
Et quant ils ont obtenu de voler sur Gemini, ils ont exigé l’installation d’un hublot pour piloter la capsule…qu’un singe entraîné pouvait ramener seul dans l’atmosphère.
Ce n’est pas le coût des PNT dans le prix du billet d’avion qui est en cause (environ 7 %), c’est l’incertitude liée au voyage aérien et au risque de disparition des compagnies aériennes en raison des grèves multiples et répétitives.