La compagnie aérienne Air Corsica explique comment les grèves a répétition dans le contrôle aérien français son responsables des retards conséquents de ses vols depuis plusieurs mois.
Alors que le groupe IAG et les low cost easyJet, Ryanair et Wizz Air ont opté pour une plainte auprès de la Commission européenne, la compagnie corse à choisi le 25 juillet 2018 d’expliquer à ses clients comment les arrêts de travail du CTA impactent ses opérations. Dans une lettre ouverte à ses clients, « nombreux à subir actuellement, tout comme nous, des retards conséquents sur nos vols », Air Corsica détaille les raisons qui causent ces retards à répétition :
« Depuis plusieurs mois déjà, une partie des Contrôleurs Aériens de la zone Sud-Est de la France mène un mouvement social lié à des problèmes de sous-effectif, de matériel obsolète et de conditions de travail. Pour l’ensemble de ces raisons, ils imposent à toutes les compagnies survolant leur espace de nombreuses contraintes avec notamment des créneaux de décollage retardés de plusieurs dizaines de minutes voire de plusieurs heures par rapport aux horaires initialement prévus. Notre Compagnie est concernée à 100% par ces « créneaux » car, nos avions survolent ou sont à destination de cette zone (y compris les vols internationaux depuis/vers Charleroi et Londres). C’est la raison pour laquelle 95% de nos vols sont retardés par ce mouvement que nous subissons au même titre que vous ».
« En effet, ces créneaux nous sont imposés en temps réel et sans négociation possible, ce qui nous empêche de prévenir en amont nos clients. Malgré tout, soyez certains que nous déployons tous nos efforts pour communiquer dès que nous disposons d’informations. Les vols les plus impactés sont ceux de l’après-midi et de la soirée qui accumulent les retards en cascade. Il faut savoir qu’en cette période de haute fréquentation touristique, tous nos appareils sont utilisés à plein régime, tous les jours, du matin au soir, en particulier le week-end. Un seul vol retardé peut donc perturber tout le programme de la journée ».
« En outre, dans les cas les plus critiques d’accumulation de plusieurs heures de retard et, en raison des horaires de fermeture de nuit de certains aéroports (Figari à 22h50, Orly et Charleroi à 23h00), lorsque nos vols prennent vraiment trop de retard, il devient impossible de décoller et/ou d’atterrir sur ces plateformes fermées. Nous sommes alors malheureusement contraints de dérouter ces vols vers un autre aéroport ou bien de les annuler. Dans ce dernier cas, nous trouvons toujours la meilleure solution possible pour un réacheminement de nos passagers sur d’autres vols. Notre priorité permanente est celle d’une véritable compagnie de Service Public : effectuer la totalité des vols, malgré des retards importants, plutôt que de les annuler purement et simplement sauf en cas de force majeure ».
« Nous n’avons actuellement aucune visibilité sur la durée de cette problématique et sommes tout à fait conscients des désagréments occasionnés. Face à cette situation compliquée, le personnel de la Compagnie met en œuvre tous les moyens à sa disposition pour gérer au mieux les problèmes, maintenir une bonne qualité de service et atténuer la pénibilité de vos voyages sur nos lignes malgré les retards dus au contrôle aérien français. Merci de votre compréhension », conclut la compagnie.
L’exemple d’Air Corsica rejoint celui des compagnies britanniques et irlandaise ayant déposé plainte en début de semaine : pour ces dernières, c’est surtout l’impact des grèves du CTA sur les vols traversant l’espace aérien français qui provoque la colère, et voit le pays accusé d’enfreindre la législation européenne. Les grèves des contrôleurs aériens de l’hexagone ont cette année augmenté de 300% par rapport à 2017. Le mois dernier, un rapport du Sénat confirmait que la France est à elle seule est responsable de 33% des retards de vols en Europe, alors qu’elle ne « contrôle » que 20% du trafic.
Un voyageur a commenté :
26 juillet 2018 - 8 h 44 min
Très bonne initiative d’Air Corsica, un passager averti est toujours plus compréhensif !
Justin Fair a commenté :
26 juillet 2018 - 9 h 22 min
“un passager averti est toujours plus compréhensif !”
Un passager “énervé”, se moque bien des explications de la compagnie, ce n’est pas son problème! Et souvent ne les écoute même pas, tout en se plaignant de ne pas en avoir, ou ne les croit pas…
C’est, quand-même, bien mieux d’en donner… pour les “compréhensifs” ( si, si, il y en a même si on ne les entend pas eux…).
Jg a commenté :
26 juillet 2018 - 10 h 52 min
Absolumemt
l'aiglon a commenté :
26 juillet 2018 - 11 h 45 min
…Et encore, aircorsica et airfrance/hop change les routes en passant le plus souvent pas l’Italie, ca ralonge le temps de vol mais le principal c’est que le vol est assuré.
Chose que Voletea et Easyjet ne font pas pour certaine rotation, c’est annulation pur et simple, et bien entendu aucun remboursement pour le PAX.
Flyer a commenté :
26 juillet 2018 - 17 h 53 min
Ha bon?! Marrant de quand même d’avoir eu au minimum 30 rerouting sur mes vols depuis le début des grèves…
Donc oui, easyJet et les autres reroutent.
Bons vols
l'aiglon a commenté :
26 juillet 2018 - 18 h 29 min
Oui et heureusement mais sur Ajaccio je peux te confirmer que les annulations (surtout le week end) sont une habitude.
LSP.fr a commenté :
26 juillet 2018 - 23 h 06 min
Volotea à rerouté via l’Italie en période de grève de façon systématique vers la corse, et limité de niveau de vol pour passer de l’approche de bastia à Milano Ctl sans passer par la zone de Marseille, et monter ensuite avec Milan … Ne pas raconter n’importe quoi , merci.
Lucio2b a commenté :
26 juillet 2018 - 12 h 37 min
C est assez rare pour le souligner, je suis pnc et subir sans infos c est pas évident pour les pax qui pense que c est à cause de la compagnie, écu e detu, bravo aircorsica de remette dans le contexte ce problème récurrent depuis bien trop de mois, avec la fatigue des équipages et les vols du lendemain à réajuster …. Enfin une compagnie qui ose communiquer….. À prestu
Laurent a commenté :
26 juillet 2018 - 18 h 00 min
Ça fait un mois qu’il n’y a plus de grève… donc faudra trouver autre chose comme “excuse” bidon. La réalité par contre, c’est qu’il y a un problème de capacité dans le ciel français et européen en général. A force d’avoir voulu tjs compresser les coûts, les compagnies en paient maintenant les conséquences.