Le comité exécutif d’Air France s’est prononcé en faveur de Pieter Elbers, patron de la compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines, pour devenir directeur général exécutif du groupe franco-néerlandais.
Selon une information exclusive de Challenges, le patron de KLM a recueilli le soutien des membres du Comex d’Air France Anne Brachet (engineering et maintenance), Jean Christophe Lalanne, (intelligence technology), Frédéric Gagey (finance) et Patrick Alexandre (ventes et alliances). Pour eux, l’avenir d’Air France-KLM « passe par la volonté de devenir le pilier européen de la consolidation mondiale grâce, notamment, aux liens noués avec Delta Air Lines, augmenté de Virgin Atlantic, d’Aeromexico », et entre autres du nouvel actionnaire China Eastern Airlines. Le site économique croit savoir que la structure de la future gouvernance du groupe a été arrêtée, avec un président non exécutif et un directeur général (CEO) « doté de tous les pouvoirs ». Pieter Elbers répond en tout cas à l’exigence de « professionnel du secteur », ce qui sous-entendrait un ancien directeur de compagnie aérienne ; une exigence qui avait coûté le poste à Philippe Capron venu de Veolia, et écarterait de fait Catherine Guillouard de la RATP, malgré les dix ans passés au plus haut niveau chez Air France.
Mais pour La Tribune le modèle de gouvernance du groupe de l’alliance SkyTeam n’est pas encore arrêté, notamment du fait de la demande de Delta (8,8% du capital) d’avoir « un système avec trois patrons opérationnels, un qui pilote le groupe qui ne soit ni un Français ni un Hollandais, et un dans chacune des deux compagnies, tandis que la majorité des administrateurs (KLM inclus, contrairement à ce qui a été dit) estime que la meilleure solution est de conserver un système dans lequel le dirigeant opérationnel du groupe soit aussi celui d’Air France ». Dans ce schéma, KLM « demande que son président du directoire se voit confier des fonctions opérationnelles » au sein d’Air France-KLM (suivi donc par le Comex d’Air France),
Un Conseil d’administration d’Air France-KLM se réunit demain autour de la PDG intérimaire Anne-Marie Couderc. Elle pourrait présenter d’ici la semaine prochaine une liste de candidats potentiels à la succession de Jean-Marc Janaillac, qui avait démissionné de son poste de PDG suite au rejet par les salariés de ses propositions d’augmentation des salaires. La rumeur sur ces candidats porte entre autres sur Marc Rochet (ex-Air Caraïbes, aujourd’hui à la tête de la low cost long-courrier French bee), Bruno Matheu (ex-Air France passé chez Etihad entre 2014 et 2017) mais aussi Nathalie Stuber (à la tête de Transavia France) et Lionel Guérin (ex HOP!). En attendant la décision du Président Emmanuel Macron, dont le feu vert est incontournable. En revanche, la sortie de l’Etat français du capital d’Air France-KLM (14% des parts mais 23% des droits de vote) ne serait pas à l’ordre du jour.
Titi2106 a commenté :
11 juillet 2018 - 7 h 24 min
Pour info Bruno Matheu était chez Etihad et Lionel Guerin n est plus chez HOP depuis déjà un moment
julien a commenté :
11 juillet 2018 - 7 h 48 min
Tant que l’état français reste dans AF , çà ne marchera pas et comme la sortie n’est pas à l’ordre du jour ! et bien on continue comme avant .
Backdoor a commenté :
11 juillet 2018 - 7 h 53 min
Macaron dont le feu vert est incontournable. … tout est dit.
Dans les faits c’est toujours l’état qui décide pour une pseudo compagnie privée.
Les salariés peuvent donc dormir tranquille.
Pauvres pax
@backdoor a commenté :
11 juillet 2018 - 9 h 55 min
« L’état décide dans une compagnie privée « : en pratique oui l’état decide de tout : dirigeants , environnement économique ( au profit de cet état aux finances exsangues…. pas de l’etreprise….. ) .
« Les salariés peuvent dormir tranquilles « : le voilà le petit commentaire malveillant auquel vous êtes maintenant habitué(e) . Avoir un état qui vous fait les poches n’incite pas à la narcolepsie ,sauf peut être dans certains services où vous avez éventuellement vos habitudes….
JMARC - t-lfsp1@outlook.fr a commenté :
11 juillet 2018 - 7 h 53 min
Bjr – le SNPL est-il malade ? Ca va faire quelques semaines qu’ils ne sont plus en grève, je crains le pire pour plus tard ! Ce qui est curieux c’est qu’avec les congés d’été qui arrivent, ils n’ont pas encore prévu une petite grève pour la route…
Chapter11 a commenté :
11 juillet 2018 - 8 h 28 min
Et pourquoi pas Laurent Magnin?… Non j’déconne !
Alex le Grand a commenté :
11 juillet 2018 - 9 h 06 min
Nomination imminente…
Alors que les défis sont de taille au Ministère on est pris entre deux feux.
D’abord, nommer une personne issue des grands corps d’état, mais Le Maire ne veut plus en dépit des fortes pressions et manœuvres (lire le Canard Enchainé).
Ensuite, si c’est quelqu’un issu de ces grands corps les actionnaires redoutent ce qui a été identifié par plusieurs analystes et ex-dirigeants. Sitôt le PDG nommé avec souvent une envie de réformes pleine de bon sens, il va se heurter à la caste des 1000. Ces 1000 cadres supérieurs, médiocres, souvent arrivés là par réseau et copinage, qui n’ont d’autre ambition que de maintenir leur petite rente et d’éviter toute remise en cause. Ces 1000 vont alors comme à chaque fois mener une opération d’intox et embobiner le nouveau dirigeant afin de scléroser son action. La compagnie reprendra alors son rythme habituel : gérer les rentes privées et les petits avantages personnels plutôt que mettre en place une gestion rigoureuse pas si compliquée à mettre en œuvre.
D’où croyez vous que soit venue l’idée de Janaillac de mettre sa démission dans la balance ? Soufflée par les 1000 qui ne rêvaient que d’une chose : se débarrasser de lui qui commençait à les mettre sur le grill.
Le mal d’Air France : une productivité insuffisante à tous les niveaux et des milliers de cadres pléthoriques, incompétents et inutiles qui génèrent les coûts de structure les plus importants de l’industrie. Forcément quand on fait la comptabilité analytique, il faut bien les imputer et ils contribuent largement à la non-profitabilité de l’ensemble.
Tout le monde connait la thérapie : supprimer 1500 postes de cadre au siège et la compagnie est immédiatement rentable. Mais il faudrait chasser les copains et les coquins.
RealVision a commenté :
11 juillet 2018 - 9 h 46 min
En gros, AF, c’est comme SAA entre copinage, népotisme et mauvaise gestion. Finalement, Detla n’a pas si tort de vouloir un patron du groupe qui ne soit ni français, ni néerlandais. C’est loin d’être gagné.
Pet a commenté :
11 juillet 2018 - 9 h 13 min
Un ex de chez Etihad ? Ha ha ha ! Quel tableau.. et qu’y faisait-il ?
Trois ans bien particuliers et durant lesquels EY a collectionné les erreurs stratégiques et les errements financiers.
Il a donc obligatoirement connu et participé à ces boulettes..
Une signature désormais indispensable à AF..
bleublancrouge a commenté :
11 juillet 2018 - 9 h 14 min
Et pourquoi pas un patron de Lidl ,il faut mouiller sa chemise mais benefices assurés .
Nom a commenté :
11 juillet 2018 - 9 h 38 min
Je verrais bien un des clowns du cirque France un bon politique pour se remplir les poches