La compagnie aérienne Etihad Airways affiche pour l’année 2017 des pertes en baisse mais restant à 1,5 milliard de dollars. Elle met en avant une amélioration de 22% de sa performance opérationnelle de base, malgré des défis tels que des augmentations significatives des coûts de carburant, les problèmes d’Alitalia et Air Berlin, ou le lancement de sa restructuration.
Basée à l’aéroport d’Abou Dhabi, la compagnie nationale des Emirats Arabes Unis a publié le 14 juin 2018 ses résultats financiers annuels, portant sur les activités principales et excluant tout élément exceptionnel ou exceptionnel (les chiffres de 2016 ont été retraités pour montrer une comparaison à données comparables). L’année dernière a été marqué par une réduction des pertes de 432 millions de dollars à 1,52 milliard de dollars pour son activité principale (perte de 1,95 milliard en 2016), Etihad Airways affichant dans le même temps une augmentation de 1,9% des revenus à 6,1 milliards de dollars. Les rendements passager et fret se sont améliorés grâce à « la discipline sur les capacités, des changements dans le réseau avec une concentration accrue sur le trafic point à point, l’optimisation de la technologie et l’amélioration des conditions du marché ». L’accent mis sur l’efficacité a entraîné une réduction de 7,3% des coûts unitaires, malgré l’impact négatif de 337 millions de dollars causé par la hausse des prix du carburant. La compagnie a aussi réduit ses « dépenses administratives et générales » de 14%, soit 162 millions de dollars économisés par rapport à 2016.
Le trafic passager a peu évolué en 2017, avec 18,6 millions de passagers transportés et un coefficient moyen d’occupation à 78,5%. Les capacités en SKO (siège kilomètre offert) ont augmenté de 1%, « reflétant une modération significative de la croissance de la capacité et contribuant à une amélioration de la qualité des revenus de la compagnie aérienne ». Etihad Cargo a réduit sa capacité de 6% ; toutefois, les revenus n’ont baissé que de façon marginale (-0,8%) sous l’effet de coefficients de remplissage et de rendements plus élevés. Etihad Cargo a transporté 552 000 tonnes de marchandises en 2017.
Mohamed Mubarak Fadhel Al Mazrouei, Président du Conseil d’administration d’Etihad Aviation Group, selon qui la compagnie continue d’être « un moteur clé de la vision d’Abu Dhabi de développer son secteur touristique, de développer son commerce et de renforcer ses liens » avec les principaux marchés régionaux et internationaux, a déclaré : 2017 « fut une année charnière dans le parcours de transformation d’Etihad (…). Nous avons fait des progrès significatifs dans l’amélioration de la performance et nous sommes sur la bonne voie en 2018 ». Le CEO du groupe Tony Douglas souligne de son côté des progrès dans « l’amélioration de la qualité de nos revenus, la rationalisation de notre base de coûts, l’amélioration de notre cash-flow et le renforcement de notre bilan ». Il s’agit de « premiers pas solides dans un parcours continu pour transformer cette compagnie en une entreprise positionnée pour une croissance financièrement durable à long terme » ; et il est « crucial que nous maintenions cette dynamique, en conservant le talent et en attirant des professionnels de premier plan du monde entier pour travailler aux côtés de notre main-d’œuvre nationale hautement qualifiée aux EAU », a-t-il conclu.
En 2017, Etihad Airways a reçu douze nouveaux avions dont deux Airbus A380, neuf Boeing 787-9 Dreamliner et un Airbus A330F. Ces appareils ont remplacé 16 anciens Airbus A340, A330, A319 et A330F, qui ont cessé leurs activités, réduisant ainsi l’âge moyen de la flotte à seulement six ans. Côté réseau, elle avait annoncé l’année dernière qu’elle cesserait ses activités à Dallas-Fort Worth, Entebbe, Jaipur, San Francisco, Téhéran et Venise, mais aussi l’ouverture cette année de routes vers Bakou en mai et Barcelone le 21 novembre (d’autres suspensions de lignes sont depuis été annoncées). La ponctualité des vols Etihad a été en 2017 de 82% pour les départs de vols et de 86% pour les arrivées, « résultats qui placent la compagnie parmi les compagnies aériennes les plus fiables du monde pour 2017 ». A la fin 2017, Etihad Airways employait 2729 employés émiratis, représentant 11% de l’effectif total d’Etihad Aviation Group.
Peter Baumgartner, directeur général d’Etihad Airways, a déclaré: « Notre processus de transformation a donné des résultats tangibles à ce jour, avec une amélioration significative des performances pour 2017. Les rendements des passagers pour le dernier trimestre ont été très bons à +9% par rapport à la même période un an auparavant. Les performances ponctuelles ont atteint des niveaux records et, sur le plan opérationnel, nous continuons de réduire les coûts sans compromettre la sécurité ou la qualité dans tous les secteurs de l’entreprise ». Pour le dirigeant, le principal moteur « pour devenir une organisation plus agile et efficace, résiliente dans un paysage très compétitif » est l’investissement continu dans des professionnels qualifiés, la technologie et l’innovation numérique, ce qui va « nous permettre de devenir plus intelligent, plus rapide et encore plus sensible aux changements constants des besoins de nos clients, faisant d’Etihad la compagnie aérienne de choix. Ces développements sont au cœur de notre stratégie de transformation ».
Pet a commenté :
15 juin 2018 - 10 h 35 min
Chiffres bricolés pour complaire au chef local.
Les infos sur les one-off aujourd’hui contredisent celles données l’an passé pour justifier les pertes.
Les chiffres 2016 ont été actualisés pour une meilleure comparaison; ben voyons..
Les pertes demeurent abyssales.
Les énormes économies sur les coûts administratifs se justifient-elles par des licenciements ? Des réductions de salaire? Du pipeau? Le staff demeurant stable, cherchez l’erreur.
Une chose est certaine, EY est loin d’avoir assuré un retour vers la profitabilité à lire le rapport officiel complètement édulcoré, et faux par conséquent.
Net tassement de la demande, fermetures de lignes importantes ( donc non rentables !) au programme,
probable report de commandes d’avions neufs. Programme à moyen terme pour redresser l’entreprise
Question: comment EY a-t-elle fait pour gagner une telle profitabilité sans apparemment sabrer dans ses coûts ? La cassette du chef a joué son rôle comme le suggère Forbes ( et d’autres, dont le sérieux FT)
depuis des années?
EY a commenté :
15 juin 2018 - 11 h 29 min
ahahhhahaha….mauvais perdant, petit joueur !
En 2017, Qatar loue des A350 à Latam pour pallier à un manque d’avions, vous critiquez.
En 2018, Qatar loue ses A330 en phase de retrait à British Airwways, (avions dont une partie est et sera destinée à Airitaly de façon intérimaire) vous critiquez et annoncez mensongèrement que c’est pour “caser” ses avions en trop alors que de toute façon ces avions sont retirés, comme prévu.
Que ce soit dans un sens ou dans l’autre, toujours prêt à tirer à boulet rouge sur les compagnies du Golfe…
On a très bien compris votre petit manège perpétuel.
Quand a EY, elle a bien décidé fin 2016 a une réduction des coûts et a licencié, s’est exprimé à ce sujet avec REUTERS.
Suffit de s’informer. Tout n’est pas dans AJ. (désolé l’article est en english).
Plus les rentrées d’argent des ventes d’avion, réduction de sa facture carburant : A340, etc…
Débarrassée des boulets financiers : Air Berlin et Alitalia…
(j’avais annoncé la disparition et le démantèlement de Air Berlin et la suite m’a donné raison).
Allez, sans rancune !
https://www.reuters.com/article/us-etihad-layoffs-idUSKBN1470XX
Cela dit même si EY remonte la pente, la chasse à la réduction des coûts va se poursuivre.
La fin des petits luxes que EY se permettait…
A suivre pour les dates de livraisons repoussées et les annulations de commandes…
(je ne vole pas avec EY)
Voir aussi... a commenté :
15 juin 2018 - 11 h 46 min
Les liens qui vont se distendre avec Air Serbia: à fin 2018 , le contrat donnant la gestion et le management de cette compagnie à trois employés de Etihad détachés chez Aur Serbia expire, et ne sera pas renouvelé: les Serbes voulant des Serbes aux commandes!
Etihad annonce pour l’instant rester partenaire majeur de Air Serbia et vouloir conserver les 49% du capital qu’elle détient….
Toute la question est de savoir combien dure le ” pour l’instant”….
Pet a commenté :
15 juin 2018 - 12 h 40 min
Reuters: les coupes ds le personnel ne justifient pas à elles seules le montant du rebond.
Les chiffres ( vs savez, ces images que l’on colle ds les colonnes).. eh bien justement, les chiffres ne collent pas.
Mais je vous laisse vs enthousiasmer et glorifier vos idoles, c’est distrayant.
NDR a commenté :
15 juin 2018 - 17 h 59 min
@PET
Je ne suis pas d’accord avec toi PET c’est fort possible que les Cies du golf soient subventionnées plus que d’autres mais de là à dire qu’elles sont les seuls ou qu’elle soit les pires je ne le pense pas : la preuve c’est que tu chantes souvent gloire a Ethiopian alors cette compagnie a exactement la même capacité fret que EY actuellement mais Etihad réalise 600 milles tonnes côté cargo pendant que Ethiopian arrive a peine a 200 milles tonnes, aussi en 2013 Etihad avait 90 avions soit une capacité PAX égale a celle de Ethiooian en 2016 et ben EY réalisait un turnover de 6 MM$ avec 13 millions de passagers pendant que Ethiopian n’atteint même pas 2 MM$ avec deux fois moins de voyageurs, donc si avec des chiffres de la sorte pour EY vous dîtes qu’ils traficotent les stats que dire de Ethiopian?
Bams a commenté :
15 juin 2018 - 18 h 57 min
+1
C'est beaucoup! a commenté :
15 juin 2018 - 11 h 29 min
Les chiffres ne portent plus que ” sur les activités principales, excluant tout montant exceptionnel”…
En d’autres termes, il s’agit des purs résultats opérationnels relatifs au transport des personnes et des marchandises, sans ajout/retrait de montants issus de placements, interest…etc…
C’est donc le bilan du transporteur absents premier..,et ce bilan n’est pas fameux, loin de la meme: qu’on en juge: chiffre d’affaire:6,1 millards de $…. Pertes:1,52milliards de $… Soit une ration de 25%… C’est beaucoup, c’est meme énorme! Pour chaque 100$ encaissés, Etihad perd 25$…..Insoutenable à terme!
bigbanana a commenté :
15 juin 2018 - 15 h 48 min
En effet… de toutes façons il n’y a pas de places pour 3 mastodontes dans le golfe ! A un moment ça finira par se voir !
Bams a commenté :
15 juin 2018 - 18 h 57 min
Ça c’est vrai
brunods a commenté :
15 juin 2018 - 14 h 31 min
Etihad risque d’annuler sa commande de 25 Boieng 777X!
Nom a commenté :
15 juin 2018 - 14 h 58 min
Risque? Non.
Va annuler.
Idem pour les Airbus.
Erik de Nice a commenté :
15 juin 2018 - 17 h 15 min
Mais bien sûr, les Compagnies du Golfe ont vocation à mourir mais les Majors Européennes telle la Compagnie Nationale va rapidement reprendre les rennes du marché..
????????????
Oui d’accord !!!!