Des syndicats de PNC menacent de nouveau la compagnie aérienne low cost Ryanair de grèves durant l’été, notamment suite aux sanctions prises contre des employés au Portugal.
La réunion lundi 28 mai 2018 à Madrid de plusieurs syndicats européens représentant les hôtesses de l’air et stewards a confirmé l’appel à un « sommet des syndicats » les 3 et 4 juillet à Dublin, appel lancé vendredi par la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) afin d’obtenir un « traitement équitable » de ses employés par la spécialiste irlandaise du vol pas cher. Les représentants venus d’Espagne, Portugal, Italie et Belgique ont en particulier dénoncé les mesures disciplinaires prises par Ryanair contre des PNC qui avaient fait grève au Portugal pendant trois jours en avril, ainsi que contre d’autres employés qui avaient refusé de « casser la grève ». L’Association européenne des équipages de cabine (EurECCA), présente dans neuf pays, avait en particulier condamné l’utilisation par Ryanair de volontaires et de PNC étrangers lors de ces arrêts de travail. Plusieurs organisations ont affirmé hier qu’aucune négociation ne sera possible tant que les sanctions n’ont pas été levées.
Cinq syndicats avaient déjà le mois dernier donné à la low cost jusqu’au 30 juin pour adopter le droit local du travail dans tous les pays où elle opère. Les conditions chez Ryanair « ont été fortement critiquées ces dernières années avec toute une série de problèmes mis au jour comme les faibles salaires, les procédures disciplinaires strictes, des objectifs de vente irréalisables et le personnel devant payer pour des choses que la plupart des employeurs offrent », soulignait l’ITF vendredi. Ayant constaté « très peu d’avancées ces derniers mois et peu d’efforts », l’organisation prévient que le « sommet de juillet » s’assurera du « respect de la parole » par la low cost, sinon des grèves seront organisées durant l’été. Aucune date n’a été avancée.
Depuis l’annonce par Ryanair en décembre 2017 de sa volonté reconnaître les syndicats externes dans les négociations collectives, une première en 32 ans d’histoire, des accords ont été signés en janvier avec le BALPA représentant les pilotes basés en Grande-Bretagne, et début mars avec l’ANPAC pour ses pilotes basés en Italie. Dans les autres pays européens, les négociations se poursuivent en Belgique, tandis qu’en Espagne les pilotes ont décidé d’aller en justice. Le CEO de Ryanair Michael O’Leary avouait début mars : « on ne fait pas beaucoup de progrès dans d’autres pays », répétant une nouvelle fois qu’il existait un risque de perturbation en particulier en Irlande – où les pilotes menacent d’organiser une grève.
Une nouvelle réunion de syndicats est prévue la semaine prochaine à Bruxelles.
ROUPETTES DE LAPIN a commenté :
29 mai 2018 - 8 h 43 min
15 jours de grève dure et le MOL dégagera…..
Justin Fair a commenté :
29 mai 2018 - 8 h 58 min
Aucun risque de 15 jours de “grève dure”, pour cela, il faut en avoir les moyens, financiers notamment…
Et à Ryanair, majoritairement, ils n’ont même pas les moyens juridiques …