Le gouvernement a conclu un accord secret de 70 millions de dollars pour l’achat de quatre Boeing d’occasion en provenance de Malaisie, des 777 destinés à former la flotte d’une seconde compagnie aérienne nationale, Zimbabwe Airways.
Cette entreprise est supposée rivaliser avec Air Zimbabwe, le porte-drapeau, qui a accumulé d’énormes dettes grâce à la mauvaise gestion et à l’habitude de l’ancien président Robert Mugabe de réquisitionner ses avions pour que sa femme puisse faire des achats à l’étranger. Le gouvernement espère ainsi stimuler le tourisme et les affaires en rouvrant les routes long-courriers qui sont fermées à Air Zimbabwe, dont les avions peuvent être saisis dès qu’ils atterrissent sur des pistes étrangères. Rappelons d’ailleurs qu’elle a suspendu ses vols vers l’aéroport de Gatwick à Londres en 2011, après la saisie d’un de ses avions en raison d’une dette impayée. La compagnie a depuis été bannie du ciel européen en raison des inquiétudes sur la sécurité de ses avions en vol.
Des critiques internes au pays ont fusé pour remettre en question le secret imposé et le prix payé pour les nouveaux avions, dont deux exemplaires ont été très récemment réceptionnés. Le gouvernement avait prétendu pendant des mois que la nouvelle compagnie aérienne était une initiative privée, financée par des investisseurs zimbabwéens vivant à l’étranger. Joram Gumbo, le ministre des Transports, a depuis déclaré aux journaux locaux qu’il avait été nécessaire de mentir parce que « s’ils avaient été exposés comme des avions du gouvernement du Zimbabwe, ils auraient été pris par les créanciers qui réclamaient de l’argent ». Il a aussi révélé que l’homme en charge de Zimbabwe Airways « est le beau-fils » de M. Mugabe.
La nouvelle compagnie entrante sera confrontée à des rivaux offrant des services de liaison fiables via leurs hubs en Afrique du Sud (South African Airways), au Kenya (Kenya Airwys), en Ethiopie (Ethiopian Airlines) et aux Emirats Arabes Unis (Emirates). Les compagnies aériennes basées dans ces pays ont le dessus sur de nombreux fronts, parmi lesquels des économies d’échelle, des synergies de réseau et des vols plus fréquents. Zimbabwe Airways n’aura qu’un seul avantage: la possibilité de voler entre Harare, la capitale, et des destinations en Europe et en Asie sans escale ennuyeuse, en espérant que la trafic soit suffisant pour remplir les avions.
ajar a commenté :
19 mai 2018 - 12 h 36 min
Compagnie à fuire….
GREEN777 a commenté :
19 mai 2018 - 18 h 50 min
Ah bon vous l’avez déjà pris?
EMBDCB a commenté :
19 mai 2018 - 12 h 36 min
Visiblement l’accord n’est pas si secret que ca. Du moins il ne l’est plus !
GREEN777 a commenté :
19 mai 2018 - 18 h 56 min
Robert Mugabe n’est plus au pouvoir mais on voit bien dans cette action que les sbires qui profitait de sa présence au pouvoir sont toujours là pour avoir une des idées les plus stupides.
Comment Zimbabwe Airways peut-elle rivalisé avec Ethiopian, Kenya Airways et même sSAA sans omettre Emirates alors que le pays doit se remettre de 02 décennies d’agonie économique. Ce n’est pas des B777 qu’il faut des le départs.
Ce mensonge est stupide puisque maintenant on sait bien que c’est une compagnie d’état donc les B777 pourront être facilement saisies!