Un nuage de cendres projeté jeudi par le volcan Kilauea à une altitude de 9000 mètres ne pose pas encore de problème aux compagnies aériennes grâce à des conditions météo favorables, mais des restrictions de vol temporaires restent en place dans le ciel de Hawaï.
Si l’activité du volcan est spectaculaire depuis des jours, coulées de lave et vapeurs nocives ayant entrainé des évacuations préventives, le nuage de cendres projeté le 16 mai 2018 n’a pour l’instant que peu d’impact sur le transport aérien dans la Grande Ile. La FAA, qui avait mis en place un périmètre de sécurité et imposé une altitude minimale de vol autour du Kilauea, a annoncé hier que ce plafond est augmenté d’un tiers à 30.000 pieds (9000 mètres) dans un rayon de 8 kilomètres autour du cratère ; une « modification temporaire en fonction des circonstances », a précisé le porte-parole Ian Gregor.
Les compagnies aériennes desservant la Grande Ile n’ont pour l’instant pas de problème avec l’éruption : Hawaiian Airlines confirme que tous les vols sont opérés normalement au départ et vers les aéroports de Hilo et Kona, United Airlines disant la même chose (elle dessert les deux plateformes depuis la Côte Ouest). Kona-Ellison Onizuka accueille également les avions d’Alaska Airlines, American Airlines, Delta Air Lines, Japan Airlines et WestJet en plus des compagnies locales.
La météo est pour l’instant favorable au trafic aérien : les vents emportent les particules les plus fines au large vers l’est, tandis que la pluie a tendance à maintenir la plupart des cendres près du sommet du Kilauea. Le spectre du volcan islandais Eyjafjöll en 2011 reste au loin : son éruption le 14 avril 2011 avait duré plus d’un mois et coûté selon certaines études 5 milliards de dollars au transport aérien, l’énorme nuage de cendres volcaniques entrainant l’annulation de plus de 100.000 vols dans l’espace aérien européen. Le trafic aérien avait été paralysé à plusieurs reprises, y compris pendant 7 jours en avril, les autorités nationales fermant leur espace aérien de peur que les cendres n’endommagent les avions.
Kīlauea daily status report: 4 am explosive eruption at summit with traces of ash in local community. Low-level eruption of lava continues from multiple points along NE end of active fissure system. https://t.co/K6mzCqRT0E
— USGS Volcanoes🌋 (@USGSVolcanoes) May 17, 2018
#GAPilots please be aware that the #FAA has updated the Temporary Flight Restrictions (#TFR) that is in effect to prevent overhead hazard within a 5 NM radius of #KilaueaVolcano in #Hawaii. The #TFR is now at 30,000 ft. pic.twitter.com/6RzmzqYarD
— The FAA ✈️ (@FAANews) May 18, 2018
Commandant a commenté :
18 mai 2018 - 10 h 28 min
Une éruption volcanique reste un incident bénin pour les pilotes. Nous sommes en effet équipé de radars météo tres performants qui nous permettent d’eviter ces nuages volcaniques, véritables monstres de cendres.
JMARC - t-lfsp1@outlook.fr a commenté :
19 mai 2018 - 6 h 50 min
Bjr – Alors une question : vous dites que les avions sont équipés d’un système radar très performant. A l’heure des satellites, est-ce que la liaison nuage volcanique/satellite/avion n’est pas encor plus performante ? Je peux bien entendu dire une sottise mais on peut imaginer que le satellite ou plutôt l’équipe au sol qui analyse sa transmission, peut étudier de manière très pointue les informations reçues puis transmettre aux avions les analyses, prévisions et tout ce qui peut être utile aux pilotes ? Dis-je une ânerie ? Cordialement.
Justin Fair a commenté :
19 mai 2018 - 7 h 58 min
Ah bon? Vous avez vu ça où? Quels radars?
” Incident bénin”? C’est, au contraire, un problème majeur!
FxNice a commenté :
19 mai 2018 - 12 h 52 min
Bonjour,
Allez demander à l’équipage du vol BA 9 Londres-Auckland si traverser un nuage de cendre est un incident bénin… Le radar météo indiquait un ciel clair, mais ça sentait un peu le souffre à bord et il y avait des phénomènes lumineux bizarres autour de l’avion. Pas l’oeuvre du “Malin” mais un nuage de cendre provoqué par le volcan GALUNGGUNG. Les 4 moteurs s’étouffèrent et heureusement l’équipage en perdant de l’altitude et sortant du nuage a pu les redémarrer.
L’avion a été décapé poli par les cendres. Qu’aucun radar n’avait vues et dont personne soupçonnais le pouvoir nuisance. Depuis les procédures ont été modifiées.
Commandant a commenté :
19 mai 2018 - 17 h 42 min
Je pense que tout bon radar multi-scan semblent en mesure de détecter ce genre de particules meme abrasives