Comme lundi, la compagnie aérienne Brussels Airlines a annulé aujourd’hui environ 75% de son programme de vol en raison de la grève des pilotes.
La compagnie nationale belge a de nouveau « regretté » le 15 mai 2018 que la délégation syndicale des pilotes ait appelé à des actions de grève ce mercredi, alors que 279 vols étaient programmés depuis et vers l’aéroport de Bruxelles-Zaventem devant accueillir 29.000 passagers. La liste de 63 vols maintenus inclut des rotations vers Paris-CDG, Nantes, Strasbourg ou Bâle-Mulhouse, et comme pour le premier jour de grève vers l’Europe du nord, l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne entre autres. Brussels Airlines assurera aujourd’hui un départ vers Kigali, et trois liaisons à l’intérieur de l’Afrique (Yaoundé – Douala, Cotonou – Abidjan et Conakry – Dakar).
Une nouvelle rencontre avec les syndicats est prévue aujourd’hui, après celle de lundi qui n’avait débouché sur aucun accord. Selon Le Vif, les points abordés concernaient d’une part « un meilleur équilibre entre vies privée et professionnelle », et d’autre part « une revalorisation salariale et l’augmentation du pouvoir d’achat ». La question des retraites pourrait être abordée ce mercredi, ajoute le quotidien, mais un durcissement du conflit reste possible. Le coût de chaque jour de grève est estimé à 4,7 millions d’euros par Brussels Airlines.
La compagnie belge de Star Alliance avait rappelé enfin de semaine dernière avoir proposé de « finaliser une planification concrète énumérant toutes les initiatives, afin d’accélérer le processus ». Pour couvrir la période de mise en œuvre d’une nouvelle proposition à convenir, des mesures de compensation intermédiaires sont en cours d’élaboration, celles-ci pouvant être mises en œuvre à court terme. La CEO Christina Foerster déclarait alors : « il va sans dire que nous restons ouverts à un dialogue transparent et constructif, car nous continuons à chercher une solution qui, d’une part, répond aux préoccupations de nos pilotes et, d’autre part, ne met pas en jeu l’avenir de notre entreprise. La délégation syndicale continue de proposer les mêmes 12 points, équivalant à une augmentation totale des coûts de 25% pour l’entreprise. Il serait irresponsable pour l’avenir de notre entreprise et de ses 3900 employés d’accepter cela ».
En face, le permanent CNE Didier Lebbe expliquait dans L’Echo que « l’entreprise annonce des résultats faramineux et nous prévient que l’on devra encore faire des efforts » (Brussels Airlines a dégagé un bénéfice net de 3,57 millions d’euros en 2017). Et il évoquait une consultation sociale « défaillante », alors que les pilotes comme le personnel de cabine « ne sont pas protégés par la législation sur le temps de travail. Résultat : des prestations jusqu’à 14 heures, 7 jours d’affilée, avec des changements d’horaire constants ». Paul Buekenhout du syndicat chrétien LBC-NVK appelait la maison-mère de Brussels Airlines, le groupe Lufthansa, à venir « avec un plan précis » pour la compagnie belge, dont l’intégration dans la filiale low cost Eurowings reste selon lui trop floue. Les rumeurs publiées dans la presse locale sur de nouvelles suppressions de postes ont par ailleurs été démenties, tout comme les accusations de pressions « dignes de Pinochet » sur les pilotes grévistes présentées par une « source syndicale ».
Pet a commenté :
16 mai 2018 - 8 h 01 min
Pas d’inquiétude, Anne Marie C a une cousine en Belgique qui va sauver BAirlines.