Le gouvernement sud-africain a promis une nouvelle et importante injection de fonds pour son transporteur national, South African Airways, en grandes difficultés, afin de l’aider à faire face à des « obligations financières urgentes ».
Ce dernier coup de pouce de 5 milliards de rands (400 millions de dollars) signifiera que la compagnie aérienne a reçu plus de 2 milliards de dollars de subventions gouvernementales ces dernières années. La mesure intervient alors que le directeur général de SAA, Vuyani Jarana, a clairement prévenu le parlement sud-africain le mois dernier que l’entreprise avait besoin de l’injection immédiate de capital supplémentaire pour rembourser les dettes existantes et lui accorder du temps pour mettre en œuvre un plan de redressement.
Selon lui, les fonds supplémentaires devraient permettre à la compagnie aérienne de continuer à fonctionner normalement pendant encore cinq à six mois, jusqu’à « octobre/novembre ». À plus long terme, le gouvernement a indiqué que SAA aurait besoin d’un partenaire afin de stabiliser la situation financière désastreuse dans laquelle la compagnie aérienne se trouve actuellement, même si aucun détail n’a encore été établi à ce jour.
Le prochain plan de redressement suscite d’ailleurs des inquiétudes auprès des 10 000 employés de South African Airways (SAA), puisqu’il a été révélé que des pertes d’emplois étaient probables. « Que ce soit les pilotes, le personnel de cabine, l’administration, nous allons rationaliser la main-d’œuvre. C’est une chose inévitable », a indiqué le président qui souligne que des pourparlers ont commencé avec les syndicats, pour préserver au maximum les emplois et trouver des emplois alternatifs « avant d’aborder les questions difficiles relatives aux licenciements. » Vuyani Jarana a indiqué en outre qu’il espérait que l’entreprise atteigne le seuil de rentabilité dans les trois prochaines années.
Bien qu’elle soit la deuxième compagnie aérienne du continent africain par les passagers transportés -elle dessert 38 destinations dans 26 pays- le bilan du transporteur a été déficitaire chaque année depuis 2011. En 2017, la société a même enregistré une perte de plus de 438 millions de dollars, soit près de cinq fois plus que l’année précédente.
pbravo xXx a commenté :
12 mai 2018 - 12 h 21 min
Quelqu’un serait expliquer cette situation ?
MarcoPolo63 a commenté :
12 mai 2018 - 15 h 51 min
Assez simple… la réponse est corruption et mise en place de gestionnaires incompétents (par népotisme). Ce qui est triste c’est que SAA, depuis son entrée dans Star Alliance, aurait tous les atouts pour demeurer la première compagnie en Afrique… mais voilà, la dégringolade des dernières années les a réduit à la situation actuelle… Vraiment triste. Pendant ce temps, c’est Ethiopian qui devient LE transporteur en Arfique, Kenya Airways ayant aussi connu ses problèmes majeurs, comme vous le savez…!
RatatataBoum a commenté :
12 mai 2018 - 20 h 29 min
Saurait*
Cdb777 a commenté :
12 mai 2018 - 12 h 28 min
Une compagnie jadis performante et rentable, devenue à l’instar du pays dont elle porte le drapeau un machin ingouvernable, gagngréné par la corruption, le clientelisme et l’incompétence de ses dirigeants.
Un beau gâchis …
boeingboeing a commenté :
12 mai 2018 - 15 h 05 min
Et bientôt pour les mêmes raisons TG
Clo2B a commenté :
12 mai 2018 - 17 h 21 min
Oui, mais quand même, le fait que le gouvernement puisse débourser 400 M. de Dollars pour sauver la compagnie, prouve qu’ils leur reste quelques disponibilités financières….
Il n’est même pas certain que le notre soit disposé à en faire de même pour sauver A.F., le cas échéant !!
NDR a commenté :
12 mai 2018 - 14 h 22 min
Le nouveau président sud africain Ramaphosa a l’air très intègre il veut faire du nettoyage au sein de toutes les compagnies publiques, PRSA, Eskom, SAA etc..
Il a désigné un nouveau CEO pour SAA et lui a accordé 5 MM rands de suite plus 12 MM autres rands prochainement a condition d’atteindre un break-even dans 3 ans.
Si SAA ne disparait pas il pourrait y avoir 6 grandes Cies africaines non déficitaires en 2025 : 3 nord africaines (MS, AT & TU) et 3 sud-sahariennes dont SA.
Clo2B a commenté :
12 mai 2018 - 15 h 58 min
Il faut quand même noter que Ramaphosa est l’homme d’affaire qui avait bloqué l’augmentation que réclamait les mineurs travaillant dans les mines de platine, qui ont entraînés des émeutes, responsables de plusieurs dizaines de mort, après le lynchage la veille de 2 policiers, qui n’avaient pourtant pas fait usage de leurs armes….
Ce monsieur, actionnaire important dans l’entreprise avait été le seul à refuser cette augmentation, alors que les autres actionnaires (blancs,ceux-la), étaient d’accord pour l’accepter….
Drôle de choix tout de même de la part de l’ANC !!!
Yoann a commenté :
12 mai 2018 - 15 h 46 min
Mauvaise gestion et trop de droits de trafic accordés aux GS
Pet a commenté :
12 mai 2018 - 16 h 32 min
.. et une très solide corruption.
Plus, malheureusement, l’ »Africanisation des cadres » qui foire complètement depuis une vingtaine d’années et mène ce riche pays sur les traces du Zimbabwe voisin.
Prochain épisode: l’africanisation des terres, avec spoliation puis expulsion des méchants Blancs, même si leurs ascendants sont dans le pays depuis des centaines d’années. Mais ils sont Blancs donc coupables de etc…
realvision a commenté :
12 mai 2018 - 20 h 37 min
Comme si tous les cadres africains, comme vous dites, sont tous incompétents. Et seuls les Blancs, comme vous dites le sont. Cela sent le racisme à plein nez. Si vous ne souhaitez pas qu’on généralise pour vous, ne le faîtes pas pour les autres. La crédibilité et le respect commencent ansi.
Clo2B a commenté :
12 mai 2018 - 16 h 10 min
Quand à dire que tout va à volo en RSA, je ne connais pas beaucoup de pays en Afrique qui arrive à destituer leur dirigeant pour cause de corruption !!
On pourrait noter aussi que chaque année, un nombre d’Africains venu d’autres pays de la région, continuent d’affluer dans ce pays (bien plus qu’en Europe) sans jamais en repartir..
Enfin, pour ceux qui signalent le délabrement du réseau ferré, je rappelle que le “Blue Train”, considéré comme le train le plus luxueux du monde, ne désemplit pas, fréquenté il est vrai par les touristes et la bourgeoisie (noire ou blanche d’ailleurs)
Bref, tout ne marche pas si mal dans ce pays, mais c’est vrai, il y a encore beaucoup de progrès à faire !!!!
Pet a commenté :
12 mai 2018 - 16 h 36 min
La mauvaise situation en AfduSud ne pt seulement se juger sur un train, ou la destitution d’un chef.
La dérive SudAfricaine n’empêche que la situation y est cependant bien meilleure pour quantités d’immigrants, que ds leurs pays respectifs encore plus corrompus.
RatatataBoum a commenté :
12 mai 2018 - 20 h 38 min
Si vous suivez aussi l’actualité de ce pays, vous savez alors qu’il a fallu de nombreuses années et de cuisants revers électoraux avant que Zuma ne soit forcé de partir.
De même que les immigrés africains du continent font face au racisme comme nous avons pu le voir dans la presse l’année dernière durant les émeutes.
NDR a commenté :
12 mai 2018 - 22 h 30 min
“Bref, tout ne marche pas si mal dans ce pays..”
Ce n’est pas faux notamment en ce qui concerne la Finance par exemple (Jo’Burg est toujours le premier hub financier) mais le reste ZAF regresse partout on peut parler des infras de transport anciennes construites par le Royaume Uni il y a un siècle mais en ce qui concerne les infrastructures modernes comme les backbones de fibre optique elle n’a pas fait grand chose sur les 91 000 km de dorsales de fibres 60 000 km sont détenues par le Maroc et l’Egypte suivis du Kenya et sur les 5 terabytes de bande passante internet internationale le Kenya, Egypte et Maroc accaparent a eux seuls 60% avec un Tera chacun et l’Afrique du sud est très loin derrière. D’un aut côté bien sur les grands espaces ont encouragé le trafic aérien interne dans en Afrique du sud ça c’est évident.
Tintin a commenté :
12 mai 2018 - 17 h 42 min
Quoi! Une compagnie aérienne aidée par son gouvernement ! Sacrilège !
realvision a commenté :
12 mai 2018 - 20 h 48 min
SAA n’a jamais été une compagnie bien gérée ni au temps de l’Apartheid (pour les quelques nostalgiques sur ce forum), ni après. La concurrence plus vives par d’autres cies africaines et du Golfe, la hausse du prix du pétrole, la position géographique du hub à l’extrémité sud du continent et le choix des avions sont aucun doute des facteurs aggravants. SAA n’a pas d’autre choix que de réduire la voilure et réduire ses vols à l’extérieur du continent. L’État sud-africain a d’autres priorités que celle de subventionner à fonds perdus SAA.