La compagnie aérienne Air France prévoit d’assurer 75% de son programme de vols aujourd’hui, dixième des onze jours de grève organisés depuis février. L’intersyndicale représentant tous les corps de métiers annoncera jeudi quand de nouvelles actions sont prévues début mai, alors que la direction organise un référendum de l’ensemble des employés.
Ce 23 avril 2018, la compagnie nationale française prévoit d’assurer 65% de ses vols long-courriers, 65% de ses vols moyen-courriers au départ et vers l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, et 85% de ses vols court-courriers à Paris-Orly et en province. Plus donc que les trois précédentes journées de grève, quand 30% des vols avaient été annulés. Le taux de grévistes estimé par Air France « sur les salariés engagés et soumis à la loi Diard » est de 28,1% des pilotes, 19,6 % des personnels navigants commerciaux et 13% des personnels au sol ; des taux inférieurs donc à la dernière journée de grève mercredi 23, quand ils étaient respectivement de 31,1%, 22,4% et 13,8%. Seuls les vols opérés par ses avions et ceux de Joon sont affectés par la grève, pas ceux de la filiale régionale HOP! ni ceux effectués en partage de codes par d’autres compagnies comme KLM ou Delta Air Lines. Demain mardi sera également une journée de grève, qui pourrait confirmer ou infirmer cette baisse de participation.
Des perturbations et des retards ne sont pas à exclure, rappelle la compagnie, et près de 220.000 messages ont été envoyés depuis le 20 avril pour informer individuellement et en temps réel les clients devant voyager lors de cette journée. Air France « regrette la poursuite de ces grèves alors même que la direction de la compagnie a fait plusieurs propositions pour sortir du conflit et a annoncé le lancement d’une consultation auprès de l’ensemble des salariés sur l’accord proposé le 16 avril ». Le référendum de la direction sera lancé le 26 avril, jour choisi par l’intersyndicale pour préciser la suite du mouvement, et devrait durer jusqu’au début du mois prochain. Même si le président d’Air France (et PDG du groupe Air France-KLM) Jean-Marc Janaillac a mis sa démission dans la balance, ce référendum « ne résout pas le problème de la grève » selon le SNPL Air France, majoritaire chez les pilotes, et est « un déni de démocratie » vis-à-vis des syndicats d’après la CGT. Pour la CFDT en revanche, qui avait signé l’accord d’augmentation en vigueur depuis début avril, Béatrice Lestic explique dans La Tribune que les salariés « sont inquiets » et ne « voient pas l’issue » du conflit.
Rappelons qu’Air France a proposé une hausse supplémentaire des salaires de 1% portant ainsi l’augmentation générale à 2% au 1er avril (cette augmentation supplémentaire de 1% est assortie d’un seuil minimum de 25 euros par mois), et une augmentation générale des salaires de 5% sur la période 2019, 2020 et 2021, garantie dans le cadre du pacte de croissance ; cette augmentation de 1,65% par an est assortie d’un seuil minimum de 40 euros par mois. L’intersyndicale a également fait un pas en avant, réduisant de 6% à 5,1% en 2018 sa demande d’augmentation générale (les pilotes réclament 4,7% supplémentaires). Ces propositions et contre-propositions ne tiennent pas compte de l’avancement ni du GVT (glissement vieillesse technicité), qui selon la direction portera à plus de 12% sur 4 ans l’augmentation des revenus des salariés.
Les onze jours de grève déjà annoncés par l’intersyndicale, incluant aujourd’hui et demain, se rapprochent du « record » de septembre 2014, quand le SNPL Air France avait mené quatorze jours de grève, avec un impact de 425 millions d’euros sur les résultats annuels du groupe de l’alliance SkyTeam. Air France-KLM avait alors enregistré, sur un chiffre d’affaires en hausse de +0,3%, une perte nette de 198 millions d’euros, alors qu’elle était de 1,827 milliard l’année précédente.
JMARC - t-lfsp1@outlook.fr a commenté :
23 avril 2018 - 7 h 45 min
Mes enfants, il était un jour une grande et belle compagnie qui vivait quelque part en France. Tout allait bien, les beaux avions atterrissaient et décollaient toujours aussi majestueux avec une belle gouverne aux couleurs nationales.
Puis un jour, le grand méchant loup (SNPL : Syndicat Nanti Peuplé de Loups)p
Backdoor a commenté :
23 avril 2018 - 7 h 48 min
C’est tellement commun que je ne vois même plus l’intérêt d’en faire des articles AF et grève ça va ensemble.
Le royaume des nantis qui vivent dans leur bulle ignorant ce que peut être la vraie vie en dehors.
6%
@backdoor a commenté :
23 avril 2018 - 8 h 47 min
Pourquoi les salariés d’air france devraient ils être plus ignorants du monde qui les entoure que les autres ?
Pourquoi pensez vous, par exemple, que les mécaniciens d’air france soient en grève depuis plusieurs mois ? Tout simplement parce que leur conditions salariales ne sont pas au niveau de la concurrence…. En effet lors d’une tentative de recrutement de nouveau mécaniciens il s’est avéré que les conditions étaient insuffisantes pour attirer des candidats expérimentés. Face au besoin urgent ( eh oui le visionnaire de juniac les avaient virés : ils coûtaient trop cher…) il a fallu remonter les conditions d’embauche sans augmenter ceux déjà en poste… d’ou le mouvement de grève.
Pas si nantis que cela finalement .
Donc très cher Backdoor ( sûrement un ami de notre cher def….nal) votre commentaire dont la vacuité n’a d’égal que l’a malveillance rejoindra aux oubliettes ses trop nombreux corollaires.
JMARC - t-lfsp1@outlook.fr a commenté :
23 avril 2018 - 7 h 52 min
(bigre, mauvaise manip) Puis un……… passa par là et sentit l’odeur de la bonne liasse dans les frigos. Alors il appela ses copains et la meute qu’on appelle l’intersyndical se mit à harceler la chaumière. Les portes et fenêtre résistèrent bien un moment mais voilà que le père de famille préféra à juste raison abandonner la carrée.
Les loups finirent par rentrer, dévorer tout cru la bonne viande mais voilà, les frigos se trouvèrent rapidement vides.
Privés soudain d’une bonne patée, les loups s’écharpèrent entre eux, personne n’en sorti vainqueur. La famine gagna vite les décombres, la meute disparut corps et âme. La belle chaumière tomba en ruine, la végétation pris le dessus. Le bruit des réacteurs se tut et on entendit soudain la cloche de Roissy sonner le glas, lugubre dans la nuit. Et au bout de quelques temps, d’autres chaumières prospérèrent et ou oublia très vite la belle compagnie.
Alors dormez bien les petits enfants et soyez sages.
Perplexe a commenté :
23 avril 2018 - 7 h 53 min
#evaindegage
Jeff a commenté :
23 avril 2018 - 8 h 17 min
Pendant ce temps là les concurrents européens d’AF investissement massivement pour renouveler leur flotte et les cabines. Bref de meilleurs produits avec des appareils plus compétitifs.
Avec ces grèves AF va connaitre le même sort qu’Alitalia. Espérons juste que l’Etat (et donc le contribuable) ne fera pas d’acharnement thérapeutique pour sauver la compagnie.
Erik de Nice a commenté :
23 avril 2018 - 8 h 46 min
Avec Macron, aucun risque d’acharnement thérapeutique.
Seulement des Funérailles Nationale..
?????????????
@jeff a commenté :
23 avril 2018 - 8 h 53 min
Le gouvernement fera ce qui est nécessaire pour ne pas tuer sa poule aux œufs d’or .
Il l’assome de taxes ( +125 % en 10 ans ) pour combler ses caisses vides , mais se lave les mains des conséquences sur la rentabilité des entreprises de transport aérien et donc sur les salaires des employés .
On est donc en face du résultat de mauvaises décisions politique, ni plus ni moins.
Rame a commenté :
23 avril 2018 - 8 h 20 min
Est-ce-que dans ce référendum que la direction souhaite mener il y a aura plusieurs questions. La première, sur l’augmentation pour tout le monde de 2% cette année et l’autre sur les augmentations bien plus généreuses (17% d’après la direction) des cadres dirigeants.
C’est plutôt agréable d’accepter pour soit une bonne augmentation et pour les autres beaucoup moins sans proposer une solution qui permettent d’avoir une balle augmentation ici pour tout le monde.
http://mobile.lemonde.fr/economie/article/2017/02/23/air-france-les-syndicats-denoncent-une-augmentation-de-41-de-la-remuneration-du-comite-executif_5084571_3234.html?xtref=https://www.google.ru/
julien a commenté :
23 avril 2018 - 8 h 23 min
Les conducteurs d’avions vont-ils battre le record des jours de grèves ???
Lepognoncoutequecoute a commenté :
23 avril 2018 - 8 h 44 min
Faut bien comprendre cette grève:
Les pilotes sont blindés !!
Aucun problème en cas de faillite pour eux de retrouver du boulot payé jusqu’à 25.000 euros nets pour les captains LC…
Ils se servent de leur entreprise comme d’une vache à lait (10,7% d’augmentation demandé) et n’ont aucune considération pour leurs collègues PNC et personnels au sol…
Ils sont (PNT grévistes) indignes !!
Aucun respect pour ces “hommes” qui sont malheureusement un peu l’image de notre triste monde…