Suite à l’impressionnante explosion d’un réacteur sur un vol de Southwest Airlines cette semaine, la FAA ordonne l’inspection de centaines de réacteurs CFM 56-7B, de la co-entreprise entre l’Américain GE et le Français Safran.
La Federal Aviation Administration (FAA) a émis une consigne de navigabilité d’urgence (EAD) qui oblige les opérateurs à inspecter les fans de certains moteurs CFM56-7B dans un délai de 20 jours. La directive est basée sur un bulletin de service CFM International publié le 20 avril et sur des informations recueillies lors de l’enquête sur la panne du moteur de Southwest Airlines mardi. L’exigence d’inspection s’applique aux moteurs CFM56-7B. Plus précisément, les moteurs ayant plus de 30 000 cycles totaux depuis leur premier vol commercial doivent effectuer les inspections dans les 20 jours. L’EAD entre en vigueur dès sa publication. Le fabricant du moteur estime que les actions correctives d’aujourd’hui affectent 352 moteurs auprès des compagnies américaines et 681 dans le monde entier, poursuit le communiqué de la FAA, réactualisée vendredi 20 avril.
Le 17 avril dernier, un 737 de la low cost Southwest Airlines opérant un vol depuis New-York-LaGuardia vers Dallas-Love Field, avec 144 passagers et cinq membres d’équipage a subi une explosion non contenue, des débris perçant le fuselage et un hublot derrière l’aile, entrainant une décompression. Le grave incident a fait un mort (par crise cardiaque) et sept blessés.
Bencello a commenté :
21 avril 2018 - 17 h 18 min
Espérons pour CFM et les compagnies clientes, que seule la version 7B sera concernée…
DAUMONT Xavier a commenté :
21 avril 2018 - 17 h 28 min
De quoi s’interroger sur les vols transocéaniques en bimoteur. N’y a-t-il pas de risque à faire fonctionner ce type précis de moteur à puissance max pour rejoindre l’aéroport de dégagement en cas de panne d’un moteur. J’avais lu que CFM aurait réduit l’Etops de certains moteurs ?
greg765 a commenté :
21 avril 2018 - 19 h 47 min
Il y-a probablement eu des ratés pour que ce genre d’accident ait pu se produire sans être détecté et évité, ceci étant dit des mesures ont depuis été prises pour que les moteurs soient inspectés en prenant en compte ce risque maintenant clairement identifié, et il est donc fort peu probable qu’un accident identique survienne à nouveau.
En ce qui concerne les vols ETOPS en général, vu le nombre d’appareils qui en font au quotidien, il n’y a pas de quoi s’inquiéter: si ça devait être dangereux ça ferait longtemps qu’on s’en serait rendus compte. Le fait est que jamais un avion s’est écrasé parce qu’il était ETOPS.
Par ailleurs lorsqu’un moteur tombe en panne l’autre n’est pas réellement poussé à fond, mais à MCT (Maximum Continuous), ce qui correspond à une plage de fonctionnement prévue pour pouvoir être utilisée sans limitation de durée (on ne tire pas “trop” sur la corde, ça a été prévu).
Quand à la réduction d’ETOPS, vous confondez probablement avec Rolls Royce / le Boeing 787: pour certains Trent 1000 la FFA a effectivement réduit l’ETOPS de 330 min à 140, mais rien à voir avec l’accident du 737 de Southwest.
DAUMONT Xavier a commenté :
22 avril 2018 - 1 h 08 min
Merci pour ces précisions GREG765
Justin Fair a commenté :
21 avril 2018 - 19 h 53 min
” N’y a-t-il pas de risque à faire fonctionner ce type précis de moteur à puissance max pour rejoindre l’aéroport de dégagement en cas de panne d’un moteur”
Il n’est pas forcément obligé de faire fonctionner le moteur “à puissance max” en déroutement ETOPS, bien qu’il soit prévu pour… A l’équipage de gérer en fonction des circonstances.
Et puis, il faut bien que les pilotes justifient leur salaire… 143 PNC ( 144 -1 , hélas!) et 3 PNC qui doivent trouver qu’il y en a deux qui ne sont pas trop payés…
J'ai cru lire ailleurs... a commenté :
21 avril 2018 - 18 h 07 min
J’ai cru lire ailleurs qu’un inspection telle que demandée par la FAA face à ce probleme, c’est 4 h de travail par moteur: quelqu’un qui s’y connaît vraiment peut confirmer?
WHY NOT a commenté :
21 avril 2018 - 20 h 05 min
+ Rédac Air Journal : Lorsqu’il y a mort d’homme, ce qui est le cas ici, ne parle-t-on pas d'”accident”? Ce n’est qu’un mot mais votre titre à tendance à relativiser ce qui s’est passé….
Nom a commenté :
21 avril 2018 - 20 h 23 min
j’ai toujours pensé que les vols transatlantiques doivent se faire avec des quadrimoteurs. La probabilité qu’un avion perdent plus d’un moteurs est rare mais de là à en perdre les deux seuls qu’il en a en plein atlantique ca donne des frissons. C’est pourquoi on devrait même retirer l’ETOPS aux B777 et A330 pour ce genre de vol malgré toutes les évolutions technologiques.
Rame a commenté :
21 avril 2018 - 21 h 29 min
On pourrait aussi dire qu’avec 4 moteurs on multiplie par 2 le risque d’explosion grave.
Il me semble que d’un point de vu théorique un seul GE-90 de 777 peut faire voler un 747.