La compagnie aérienne Air France a inauguré une nouvelle liaison entre Paris et Seattle, sa 12eme destination aux Etats-Unis, mais le préavis de grève vendredi des deux principaux syndicats de pilotes est maintenu. Sa filiale régionale HOP! propose désormais son offre de restauration Et HOP! à table sur la ligne entre Orly et Tarbes-Lourdes.
Depuis le 25 mars 2018, la compagnie nationale française propose cinq vols par semaine entre sa base à Paris-CDG et l’aéroport de Seattle-Tacoma, opérés en Boeing 777-200ER pouvant accueillir 40 passagers en classe Affaires, 24 en premium et 216 en Economie. Les départs sont programmés tous les jours sauf jeudi et samedi à 13h10 pour arriver à 14h20, les vols retour quittant l’Etat de Washington à 16h30 pour se poser le lendemain à 11h10. Air France rejoint Delta Air Lines sur cette route proposée dans le cadre de leur coentreprise transatlantique, sans autre concurrence.
La compagnie de l’alliance SkyTeam offre cet été douze destinations aux Etats-Unis, desservant au départ de Roissy et Orly les aéroports d’Atlanta, Boston, Chicago, Détroit, Houston, Los Angeles, Miami, Minneapolis, New York-JFK, San Francisco et Washington. Depuis Seattle, l’un des hubs de Delta Air Lines, les clients d’Air France ont ainsi accès à de multiples possibilités de correspondances régionales (Portland, Alaska, Etat de Washington et Idaho).
Avec plus de 270 vols transatlantiques et une flotte de près de 140 avions, la coentreprise entre Air France-KLM, Alitalia et Delta Air Lines permet d’offrir aux clients les bénéfices d’un vaste réseau proposant plus de fréquences, des tarifs préférentiels et des services harmonisés à travers l’Atlantique. Le réseau de la joint-venture s’organise autour de sept hubs principaux : Amsterdam-Schiphol, Atlanta, Detroit, Minneapolis, New York-JFK, Paris-CDG et Rome-FCO, ainsi que Cincinnati, Salt Lake City, Seattle et Los Angeles. La joint-venture permet aux clients d’accéder à plus de 270 destinations au-delà de 27 villes nord-américaines, et offre plus de 215 destinations au-delà des 30 passerelles européennes à travers l’Europe, l’Asie et l’Amérique latine. Cette alliance représente plus de 20% de la capacité totale transatlantique et génère environ 10 milliards de dollars de revenus annuels anticipés. Conformément aux termes de cet accord, les partenaires exploitent conjointement leurs lignes transatlantiques, partageant ainsi les revenus et les coûts.
Côté syndicats, la réunion organisée mardi entre la direction d’Air France et les représentants des pilotes SNPL et SPAF n’a rien donné : « il n’y a pas grand-chose à dire, si ce n’est qu’à ce stade, il n’y a aucune avancée », a affirmé dans Libération Philippe Evain, président du SNPL Air France. Le préavis de grève pour le 30 mars est maintenu, même si les deux organisations participeront à la réunion direction – intersyndicale prévue ce mercredi après-midi. Rappelons que deux nouveaux jours de grève, le mardi 3 avril et le samedi 7 avril, ont été ajoutés à celui de vendredi par l’intersyndicale qui regroupe trois syndicats de pilotes (SNPL, SPAF et Alter), deux d’hôtesses de l’air et stewards (SNPNC et UNSA-PNC), et cinq de personnel au sol (CGT, FO, SUD, CFTC et SNGAF), représentant 52,6% des voix du personnel – et a été rejointe par l’UNAC dans l’appel à la grève. Ils demandent toujours une augmentation de salaire de 6% (voire 10% pour les pilotes), ou de 200 euros par mois pour prendre en compte l’inflation des sept dernières années, et ont rejeté la semaine dernière la proposition de la direction sur un mécanisme d’ajustement salarial pour les employés dont les salaires ont progressé moins vite que l’inflation.
Air France avait estimé qu’un quart de ses vols avaient annulés vendredi dernier, soit presque le même effet lors de la précédente grève en février – qui aurait coûté 26 millions d’euros. Pour la compagnie aérienne, l’augmentation générale demandée par les onze syndicats représenterait 240 millions d’euros – soit 40% du bénéfice opérationnel de 588 millions d’euros dégagé en 2017. Et elle affirme qu’avec son mécanisme d’ajustement salarial, « aucun salarié » n’aura vu son pouvoir d’achat diminuer entre 2011 et 2017. Les augmentations décidées pour 2018 (mais approuvée par seulement deux syndicats, la CFE-CGC et la CFDT représentant 31,3% des voix du personnel) sont de 0,6% en avril puis 0,4% en octobre, plus une enveloppe de 1,4% permettant pour les employés au sol une série de primes et promotions. L’intéressement reversé aux 44.200 employés, après les bons résultats de 2017, représentera en outre quelque 140 millions d’euros.
De son côté, HOP! Air France propose depuis le 26 mars l’offre de restauration ET HOP! À TABLE sur une liaison supplémentaire, entre Paris-Orly et l’aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées. Ce sont désormais sur 11 liaisons que les clients ont la possibilité de profiter de l’offre de restauration en partenariat avec BOCO. Au total, 4 menus froids sont disponibles tout au long de la journée pour l’ensemble des clients, quelle que soit la gamme tarifaire de leur billet ; le client a la possibilité de commander son menu jusqu’à 24h avant le départ de son vol, directement sur les sites www.hop.com, www.airfrance.fr ainsi que par téléphone ou dans les agences Air France. Une fois à bord de son vol, il est servi directement à sa place.
- 3 offres salées à 15 € (Menu de la Mer, Menu du Potager, Menu de la Ferme) idéales pour les repas de midi ou du soir
- 1 offre sucrée à 8 € (Menu Douceur) parfaite pour un petit déjeuner ou une pause goûter
Les services de collation (sucrés ou salés) proposés habituellement à bord des vols HOP! Air France restent offerts à l’ensemble des clients.
Créée par les frères Simon et Vincent Ferniot en 2011, l’enseigne de restaurants rapides premium BOCO propose des recettes signées par les plus grands chefs à partir de produits naturels de qualité et présentées dans des bocaux ! Lancée en avril 2017, l’offre de restauration ET HOP! À TABLE ne cesse de s’étendre. Tout d’abord ouverte aux lignes de La Navette : Paris-Orly de et vers Toulouse, Bordeaux, Marseille et Nice, elle a été étendue début janvier 2018 aux lignes : Paris-Orly de et vers Montpellier, Biarritz et Pau. Un troisième déploiement de l’offre a été annoncé début février pour les lignes entre Paris-Orly et Brest, Perpignan et Toulon.
Hélène Abraham, Directrice Commerciale, Marketing et Produits au sein de l’activité HOP! Air France, a déclaré dans un communiqué : « Nous sommes ravis d’annoncer le nouveau déploiement de l’offre de restauration ET HOP! À TABLE sur la ligne Paris-Orly/Tarbes-Lourdes. Nous mettons un point d’honneur sur la qualité de l’offre de restauration proposée à bord de nos avions afin qu’elle soit en parfaite adéquation avec les attentes de nos clients. Nous sommes certains que les clients au départ de Paris et de TarbesLourdes se régaleront avec les 4 menus salés et sucrés de « ET HOP! À TABLE ». Après cette quatrième extension, nous espérons développer cette offre sur d’autres lignes de notre réseau domestique ».
Mylène Farmer a commenté :
28 mars 2018 - 7 h 32 min
Air France est en train de connaître ce qu’a connu Lufthansa il y a quelques années de cela : des grèves courtes mais fréquentes au nom de revendications salariales. Ce qui ne présage rien de bon. 2 ans de grèves minimum…
defonssanal a commenté :
28 mars 2018 - 8 h 24 min
Jean-Marc JANAILLAC et Franck TERNER ont envoyé le 26 mars, un courrier adressé aux seuls pilotes de la compagnie pour leur annoncer l’ouverture imminente de discussions pour faire suite au conflit dit des « 6% » toujours en cours.
Le SNPL qui avait organisé une pseudo-intersyndicale où la carpe et le lapin semblaient béats d’être ensembles, est arrivé à ses fins. Il va pouvoir enfin lâcher les personnels au sol et les PNC dont il n’a absolument rien à faire pour se consacrer à la seule activité qu’il connaisse : la défense exclusive des pilotes. En soi, cette corporation a bien raison de ne connaître que la défense catégorielle de ses membres. Depuis le début de l’aviation commerciale, cela a toujours fonctionné de cette façon. Néanmoins, nous aurions pu penser que les représentants du SNPL auraient la pudeur d’habiller leurs manières d’un peu de délicatesse pour les autres catégories de personnels qui constituent notre compagnie.
Certes, dans une compagnie aérienne, il faut des pilotes pour faire voler les avions. Mais qui s’occupe de les entretenir, d’assurer le chargement, de recevoir nos clients, d’optimiser commercialement le remplissage des vols et toutes ces actions sans éclat, sans noblesse mais tellement indispensables qui font le corps même d’une entreprise comme la nôtre.
Si les pilotes ne nous avaient pas à leurs côtés pour assurer la ligne, comment feraient-ils ? Le bureau du SNPL rêve d’une compagnie aérienne avec seulement des pilotes et des avions. Ils pourraient ainsi négocier leurs conditions de travail et leur salaire… mais au fait, avec qui négocieraient-ils ?
La CFE-CGC n’a jamais cédé aux pressions de ce syndicat d’intégrer l’intersyndicale. Nous n’avions qu’une confiance toute limitée dans leurs objectifs à nous faire adhérer au chant trop sympathique de leurs revendications.
L’intersyndicale a été créée après le conflit des pilotes de 2014. Le SNPL avait constaté son isolement médiatique et les questions gênantes posées par les journalistes sur leurs réelles motivations. Aujourd’hui, ils revendiquent avec certains syndicats du sol et des PNC, pouvant affirmer que leurs demandes sont légitimes, puisque partagées par le plus grand nombre…de syndicats.
Et pourtant, les chiffres sont têtus. Ce ne sont pas ceux qui crient le plus fort qui ont raison. Seuls, 29,5% toutes catégories de personnels confondues ont fait grève le 22 février. Seuls 19 % de personnels au sol ont suivi le mot d’ordre et souvent pour d’autres raisons que la demande initiale fantaisiste d’une augmentation de 6%. La mobilisation du 23 mars aura sonné la fin de la grande illusion : 18% de grévistes au global et 16% pour les personnels au sol.
Le but ultime du SNPL est de négocier exclusivement pour sa catégorie de personnels, comme l’avait prédit la CFE-CGC. Depuis toujours, ce syndicat et ses dirigeants n’ont que cet objectif en tête.
On peut déplorer l’entêtement des syndicats du sol participant à cette mascarade et qui persistent à vouloir embarquer les personnels dans des grèves qui n’ont aucun sens.
Plus de la moitié des grévistes ont d’autres raisons que les 6% d’augmentation demandés.
Problèmes récurrents de sous-effectifs, problèmes d’horaires, problèmes de qualité de vie au travail, problèmes d’irritants jamais pris en compte, problèmes de mobilité. OUI, ce sont les ressentiments de salariés qui ne sont pas pris en compte sérieusement par des hiérarchies souvent sourdes au bon sens. Il faudra bien un jour que l’on s’attache à ces paroles chargées d’émotion, de passion que relayent quotidiennement tous les salariés dans leur poste. Aujourd’hui, il ne fait pas bon vivre sa mission chez Air France.
A force de restructurations, de privations, d’efforts demandés sans retour, de manque de considération, il ne faut pas se plaindre de comportements inadaptés à la grandeur de notre métier.
A un membre de l’encadrement supérieur qui se plaignait auprès de moi d’une grève à l’initiative de la CFE-CGC dans son secteur, j’avais répondu qu’à ne pas prendre en compte les doléances de ses collaborateurs, on méritait les syndicats que l’on avait en face de soi.
Si le réseau RH et les managers prenaient le temps d’entendre les personnels, on n’en serait certainement pas là. Chez Air France, le management passe son temps à faire du reporting à son chef qui fera ensuite du reporting au sien. Où va-t-on avec cette ambition à la petite semaine ? Notre belle compagnie ne mériterait-elle pas mieux ?
Aujourd’hui, nous avons le SNPL qui se mêle de nos affaires, cautionné en cela par des syndicalistes du sol irresponsables, qui ne voient pas le danger d’une telle pratique. Si cela devait perdurer, on ne serait pas loin du début de la fin…
Au nom de la CFE-CGC, Ronald NOIROT
Justin Fair a commenté :
28 mars 2018 - 9 h 19 min
“Au nom de la CFE-CGC, Ronald NOIROT”
Je pourrais aussi copier-coller des tracts des syndicats sol et vol appelant à la grève… Un autre “son de cloches” ( la proximité de Pâques sûrement…)
Luis350 a commenté :
28 mars 2018 - 8 h 44 min
Air france a inauguré une nouvelle liaison vers seatle????…non…elle a simplement reouvert sa liaison paris seatle qu elle effectuait il y a peine 10 ans en A330 200…..donc rien de bien nouveau….
Joan_Miro a commenté :
28 mars 2018 - 9 h 28 min
Au moins ils ont la décence cette fois d’envoyer un Boeing 777..
JUAN TRIPPE a commenté :
28 mars 2018 - 9 h 49 min
+1
julien a commenté :
28 mars 2018 - 9 h 02 min
je suis entièrement de l’avis de ” DEFONSSANAL”
Les personnels au sol et PNC devraient savoir qu’il ne faut rien attendre des pilotes qui jouent dans leur cour au jeu du chantage permanent avec une direction pas trés à la hauteur de la gestion de cette compagnie .
Justin Fair a commenté :
28 mars 2018 - 9 h 31 min
“Les personnels au sol et PNC devraient savoir qu’il ne faut rien attendre des pilotes ”
Et réciproquement… Et les personnels SOL, PNC et PNT le savent très bien et depuis très longtemps. Je dirais même , mais ça n’engage que moi, que c’est dans les “gènes” d’AF!
Les alliances ne sont toujours que temporaires et de façade ( c’est bien utile les PNT et leur pouvoir de nuisance pour l’efficacité d’une grève; la Maintenance est en grève depuis plus de 3 mois sans résultats…)…
C’est ce que doit attendre la Direction, aidée en cela par la CFE-CGC et la CFDT: l’explosion, prévisible à plus ou moins long terme, de l’inter-syndicale!
defonssanal a commenté :
28 mars 2018 - 9 h 49 min
Il suffit juste de revenir sur les augmentations de productivité de chaque catégorie suite à TRANSFORM et PERFORM….
père cdb 777 a commenté :
28 mars 2018 - 9 h 44 min
voici le palmarès du SNPL depuis 30 ans
1) A320 Habsheim 26/08/88 3 morts
2)B747 Dehli (Inde) 24/07/88, gros dégats
3)A320 Mt ST Odile 20/01/92 87 morts
4)B747 Tahiti 12/09/93 gros dégats
5)B737 Biarritz 04/03/99 appareil détruit
6)B747 cargo Chennai (Inde) 07/03/99 appareil détruit
7)Concorde CDG 25/07/00 114 morts
8)A340 Toronto 02/08/05 appareil détruit
9)A330 Rio 01/06/09 228 morts.
Ajoutez à cela que les pilotes volent 20% de moins et sont payés 20% en plus que chez les concurrents, qu’il n’y aucun bénéfices depuis 10 ans (2017 = perte de 274 millions €);
Dividende = 0 depuis 10 ans; sans oublier les multiples grèves des saigneurs du ciel!
JUAN TRIPPE a commenté :
28 mars 2018 - 9 h 50 min
Faire des grèves au moment où les clients sont en train de planifier leurs vacances d’été n’est pas très malin.