La compagnie aérienne low cost JetBlue Airways considère toujours l’Airbus A321neo LR idéal pour lancer une expansion sur le marché transatlantique, le projet NMA de Boeing n’étant pas à l’ordre du jour.
Interrogé le 13 mars 2018 par Flightglobal, le CEO de la spécialiste américaine du vol pas cher Robin Hayes a expliqué qu’il n’est pas prêt à discuter d’un éventuel intérêt pour le NMA (New Market Aircraft) qui remplacera les 757 et 767 pour le MoM (Middle of Market) dans le catalogue de Boeing. « C’est un peu loin dans l’avenir », a-t-il déclaré, ajoutant que l’A321neo LR sera « idéal pour desservir les principales destinations européennes » au départ de Boston et New York. Les marchés au départ de l’aéroport de Boston-Logan « sur lesquels nous serions pertinents » sont ceux qui peuvent être desservis par l’Airbus, qui est « le bon avion pour ces missions », a-t-il ajouté.
Mais la décision de lancer des routes transatlantiques dépend selon le dirigeant aussi de la validité de Mint sur ce marché, si l’efficacité du service orienté Affaires sur le marché transcontinental peut-être répliqué sur le transatlantique. Les A321 actuels en configuration Mint de JetBlue accueillent 16 passagers dans cette classe qui bénéficie de sièges-lits plats, 41 en Economie + et 102 en Economie, contre 41 sièges en Economie + et 149 en Economie dans les autres A321. En juin dernier, le CEO évoquait déjà la possibilité de configurer les A321neo avec un nombre de places plus élevé en Mint.
JetBlue a passé une commande pour 60 A321neo, avec option pour en convertir 15 en A321neo LR – la version à long rayon d’action (7400 km). Elle a opté pour la motorisation Pratt & Whitney PW1100G, dont les problèmes l’avaient déjà contrainte en avril dernier à convertir trois A321neo en A321 afin de garantir les livraisons. Opérant actuellement une flotte de 130 A320 et 53 A321, la compagnie recevra donc onze A321ceo cette année au lieu des onze A321neo prévus ; ces derniers seront mis en service en 2019 (13 appareils), puis en 2020 elle devrait recevoir six des 25 A320neo commandés, et sept A321neo.
Erik de Nice a commenté :
16 mars 2018 - 10 h 32 min
Le MNA ou MoM de Boeing n’est qu’un avion de papier visant à entraver (sans succès) la stratégie commerciale du 321 NEO LR.
En même temps, il est évident que les 2 Constructeurs planchent respectivement sur le remplacement de leur Mono-Couloir avec des modèles ayant une capacité allant de 170 à 250 pax mais ces avions ne seront vraisemblablement pas en service avant le début des années 2030..
Édouard des Bords de Loire a commenté :
16 mars 2018 - 11 h 26 min
Toutes les merveilleuses machines volantes actuelles et passées ont toujours été des avions de papier avant de devenir réalité…
Tous les avions de papier ne sont pas devenus machines volantes.
Mais il ne faut pas insulter l’avenir!
Erik de Nice a commenté :
16 mars 2018 - 15 h 06 min
Évidemment, mais ce projet n’a été bizarrement révélé qu’au moment du lancement du programme 321 LR alors même que sa configuration est très loin d’être figée puisqu’ils n’ont pas même établi si se serait un mono où bi-couloirs à fuselage rond ou ovale, etc..
Cela s’apparente plus à de la Com aujourd’hui.
Mais peu de Compagnies se déclarent intéressées par le projet tant celui-ci parait prématuré pour l’instant (les phases de consultations existent en permanence chez les Constructeurs) et celles qui pourraient ne pas y être insensibles consulteront de toute manière les projets des deux Constructeurs avant de faire leur choix..
Bencello a commenté :
16 mars 2018 - 11 h 20 min
“…dont les problèmes l’avaient déjà contrainte en avril dernier à convertir trois A321neo en A321 afin de garantir les livraisons”
Décision originale, d’autres l’ont-ils également fait ?
C’est un peu loin dans l’avenir a commenté :
16 mars 2018 - 12 h 00 min
Le MoM (Middle of Market) ou NMA (New Market Aircraft) de Boeing serait prêt au mieux en 2025.
Difficile d’attendre 7 ans dans le meilleur des cas !
D’où la position dominante actuel de l’A321.
ça bricole & galère toujours autant chez Pratt & Whitney . . .
Clo2B a commenté :
16 mars 2018 - 12 h 36 min
Avion de papier ou pas, on verra bien, mais une chose est sûre, en choisissant apparemment un gabarit entièrement nouveau, Boeing n’a pas choisit la facilité ( à confirmer) , alors que pour sortir un nouvel appareil, il semblait pourtant plus simple d’utiliser un gabarit de base déjà existant au niveau du fuselage en partant soit du 757, pour un futur mono-couloir, ou une version raccourcie du 767 pour un bi-couloir, étant entendu qu’en dehors du diamètre du fuselage, tout aurait été nouveau.
Mais, sans doute, ils n’ont pas voulu être accusé de faire du neuf avec du vieux…
L’avenir montrera si ce choix technologique primera la logique économique !!
Asian Traveller a commenté :
16 mars 2018 - 13 h 17 min
@clo2b
C’est quoi la simplification de reprendre le diamètre de l’appareil si tout le reste est different ?
C’est plus de concevoir la structure composite d’un fuselage au diamètre du 767 plutôt que sur une autre dimension ?
C’est plus simple de concevoir et fixer une aile à l’aérodynamique optimisee sur un fuselage d’une dimension de 757 plutôt qu’une autre dimension ?
heureusement que les équipes de boeing ou airbus ne vous attendent pas pour faireleur job !
Clo2B a commenté :
16 mars 2018 - 13 h 57 min
Parce qu’évidement, le fuselage est quand même la partie la plus volumineuse, et probablement la plus coûteuse à fabriquer sur un avion, et de plus, lorsqu’il s’agit de le fabriquer, on peut utiliser une chaîne d’assemblage existante….
d’ailleurs, c’est ce qu’avait essayé de faire Airbus avec la première version de son A350….
Même si cela n’avait pas vraiment plut aux clients à l’époque, c’est une version pratiquement identique, rebaptisée A330 Néo, qui a été plébiscitée par les clients quelque temps plus tard….
D’ailleurs, soit dit en passant, je ne critique pas forcément le choix de Boeing, mais je me contente d’indiquer qu’il n’ont pas choisit la voie la plus facile, et donc la plus risquée sur le plan commercial….
Simple bon sens.... a commenté :
16 mars 2018 - 15 h 17 min
Les données du probleme:
1) le marché transatlantique va etre totalement révolutionne d’ici à 12/24 mois avec l’arrivée des compagnies low-cost d’une part, et d’appareils nouveaux tres adaptés à une desserte économique faite par des nouveaux entrants…
2) Jet Blue n’est pas actuellement deja sur ce marché et devra donc, si elle y va, se trouver une clientèle et faire son trou…ce qui n’est jamais gagné d’avance pour personne
3) Jetblue à deja quelques bons points d’appui: sa tres forte notoriété dans le coin nord-ouest des USA au sens large où elle est extrêmement connue/reconnue/présente…Sa flotte est principalement Airbus 320( famille) et donc quasi tous ses PNT son deja familiarisés avec cette machine–> coûts d’adaptation minimes pour un passage sur 321 neoLR-ETOPS…
4) Jetblue ne peut pas attendre trop longtemps si elle décide d’aller sur le transatlantique car les places à prendre vont toutes être prises dans les quelques dizaines de mois à venir. Ensuite ce sera encore plus compliqué pour d’autres futurs entrants..
De l’examen de ces points, il en ressort que
A) pour une compagnie sans marché deja assis sur l’Atlantique, le NMA de Boeing peut être perçu à la fois comme trop gros pour commencer….et trop tardif pour l’attendre ( les places seront prises)
B) il vaut mieux commencer à une plus petite échelle ( 15 A321neoLR) pendant quelques Annees ( une dizaine?), de manière plus économique ( prix d’achat des avions et qualif PNT), quitte, si economico-commercialement l’aventure est un succès, à se développer avec soit davantage de 321neoLR dans le futur, soit passer à une machine plus grosse ( NMA ou autre) et alors ,ensuite, soit se séparer des 321 LR, soit les basculer sur d’autres nouvelles lignes à ouvrir alors…
FxNice a commenté :
16 mars 2018 - 18 h 11 min
Bonjour, Jetblue a un avantage majeur à JFK, avoir a disposition une aérogare en propre et pouvoir ainsi servir de porte d’entrée vers les USA pour des vols en provenance des grandes métropoles régionales européennes. Permettre aux”provinciaux” de faire par exemple un Bordeaux-Albuquerque avec une seule escale et avec une seule compagnie. Fini l’obligation de passer par un grand hub Européen. Si en bonus ils ajoutent la possibilité d’un stop-over a New York… Ce ne sera qu’un plus agréable.
Mais qu’ils fassent vite Norvegian sans relais aux USA y pense déja très fort. ( une commande d’A321LR en cours)
Erik de Nice a commenté :
16 mars 2018 - 18 h 48 min
Pour un Bordeaux / Albuquerque en direct, ce n’est pas un 321 LR qu’il faut mais un 319 Corporate Jet de 12 places.. et encore pas sûr d’en trouver 24 pour 2 rotations hebdomadaires.
Filoustyle a commenté :
16 mars 2018 - 18 h 55 min
Le silence des pros Boeing rien que Boeing est assourdissant. !!