Le Sénat brésilien a approuvé mercredi un accord de Ciel ouvert entre le Brésil et les Etats-Unis, qui ouvre la voie à un partenariat entre American Airlines Group Inc et LATAM Airlines Group. Le traité sera envoyé au président brésilien Michel Temer, qui devrait le signer.
L’accord permet un nombre illimité de vols entre le Brésil et les États-Unis, la destination préférée des touristes brésiliens, et devrait se traduire par des tarifs aériens plus bas. On s’attend à ce que cela suscite un intérêt accru de la part de l’industrie aérienne des États-Unis dans le marché potentiellement énorme qu’est le Brésil.
Le traité «Ciel ouvert» a été signé en 2011 mais a fait face à l’opposition des législateurs faisant l’objet de pressions de la part des compagnies aériennes locales au Brésil, qui craignaient la concurrence des transporteurs américains. Il permettra un partenariat entre American Airlines et LATAM Airlines, les deux plus grands transporteurs de la région, qui coordonneraient leurs horaires et offriraient plus de connexions.
L’agence antitrust brésilienne a déjà donné son feu vert au partenariat. En 2016, LATAM, dont le siège est au Chili, a signé l’accord commercial avec American, et un autre avec British Airways et Iberia, toutes membres de l’Alliance Oneworld.
Un rapprochement en vue entre American Airlines et LATAM Airlines
American Airlines a applaudi à l’approbation du traité. «Les accords de ciel ouvert ont prouvé qu’ils augmentaient les choix de voyages et renforçaient la concurrence, ce qui se traduisait par de plus grands avantages pour les consommateurs et un impact positif sur la croissance économique», a déclaré la compagnie aérienne. Plus en détail, l’accord Ciel Ouvert entre les États-Unis et le Brésil est une condition préalable pour que le Département des Transports (DoT) des États-Unis approuve le projet de Joint Business Agreement (JBA) entre American Airlines et LATAM Airlines. La JBA American-LATAM a été annoncée en janvier 2016 et couvre tous les voyages entre les États-Unis et le Canada et le Brésil, le Chili, la Colombie, le Paraguay, le Pérou et l’Uruguay. Le JBA offrira aux clients un réseau de routes supérieur avec une connectivité accrue, des tarifs plus bas et une expérience de voyage sans faille entre l’Amérique et LATAM. La JBA a déjà reçu l’approbation réglementaire du Brésil en octobre 2017, de la Colombie en mai 2017 et de l’Uruguay en novembre 2016.
American Airlines rappelle aussi qu’elle a un engagement de longue date au service au Brésil avec plus de 580 membres de son équipe dans le pays et près de 90 vols hebdomadaires à Rio de Janeiro (GIG), Sao Paulo (GRU), Manaus (MAO), Belo Horizonte (CNF) et Brasilia (BSB) depuis ses hubs de Miami (MIA), de Dallas / Fort Worth (DFW), de New York (JFK) et de Los Angeles (LAX).
Les autres compagnies brésiliennes
La première compagnie aérienne du Brésil, Azul Linhas Aéreas, qui a débuté en 2008, s’est d’abord opposée à l’accord, affirmant qu’elle devait s’imposer sur le marché brésilien avant d’être ouverte à la concurrence. Le traité a en revanche été soutenu par GOL Linhas Aéreas Inteligentes, la deuxième compagnie aérienne brésilienne dans laquelle Delta Airlines Inc détient une participation de 9,48%, et Avianca Brasil, qui espère conclure un accord commercial avec United Continental Holdings Inc dans un proche avenir.
Le gouvernement conservateur brésilien soutient une législation distincte visant à supprimer ou à assouplir les restrictions sur les investissements étrangers dans les compagnies aériennes brésiliennes, actuellement limitées à 20% des actions à droit de vote commun. Les vols entre le Brésil et les Etats-Unis devraient augmenter de 30% grâce à l’Open Skies, selon l’office du tourisme brésilien Embratur.
Le nombre d’Américains voyageant au Brésil a également augmenté de 70% depuis que le Brésil a introduit un système de visa électronique en janvier.
Pet a commenté :
11 mars 2018 - 20 h 10 min
Les Brésiliens n’auront pas bcp d’espace pour respirer, vraiment pas bcp.
Américanisation à tout va, qd tu nous tiens..
Realvision a commenté :
12 mars 2018 - 7 h 56 min
Les Brésiliens (ou plutôt le gouvernement pro-américain à Brasília) signent un accord de ciel ouvert avec les Étatsuniens sans contrepartie, mais refusent de faire la même chose avec les européens sans contrepartie.
Après Embraer, maintenant dans les mains de Boeing, ce pays est train de se vendre à bas prix aux US.
Pet a commenté :
12 mars 2018 - 16 h 13 min
Tellement vrai..
Avec les méthodes de gestion sauvage qui vont avec.
Erik de Nice a commenté :
12 mars 2018 - 19 h 28 min
EMB n’est pas encore entre les mains de Boeing.
Rien n’est signé, ce ne sont que des rumeurs et le Constructeur Américain a même déclaré il y a quelques semaines finalement ne pas être intéressé.
À suivre..