La compagnie aérienne low cost Eurowings a prévu pour l’année 2018 une croissance qui inclura 30 avions supplémentaires, les 70.000 vols ajoutés à son programme devant faire grimper son trafic de 8 millions de passagers. Une vraie classe Affaires va être dévoilée
La croissance « la plus forte en Europe, et la plus importante jamais enregistrée en Allemagne » : c’est ainsi que la filiale du groupe Lufthansa spécialisée dans le vol pas cher décrit l’année 2018. Comparé au programme d’hiver en cours, l’aéroport de Düsseldorf accueillera par exemple 2500 vols supplémentaires cet été (+50%), celui de Stuttgart 1400 (+50%) ou celui de Cologne 1300 (+40%) ; les record de croissance seront enregistrés à Munich (1200 vols de plus, +140%) et surtout à Palma de Majorque (2100 vols supplémentaires, +400%), deux de ses nouvelles bases. Après l’ouverture d’une série de bases à Vienne, Salzbourg et donc Munich et Palma, Eurowings fera face à sa prochaine « forte poussée de croissance » lors de l’été 2018 : plus de 11.500 vols supplémentaires au total par rapport au début de l’horaire des vols d’hiver 2017/18, soit une augmentation de 60%. La compagnie aérienne est déjà devenue le premier transporteur dans quatre aéroports allemands: Düsseldorf, Cologne-Bonn, Stuttgart et Hambourg.
La plus grande base d’Eurowings, à Düsseldorf, deviendra la pierre angulaire de sa stratégie de croissance en 2018, non seulement pour les liaisons court et moyen-courriers, mais aussi de plus en plus sur les routes long-courriers. Sa flotte atteindra bientôt 40 Airbus dans l’aéroport de la capitale de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, avec une augmentation massive de la gamme de vols offerts aux clients : environ 7500 vols par mois, dont un grand nombre vers de nouvelles destinations y compris Copenhague, Stuttgart et Sylt. Les itinéraires long-courriers offerts depuis l’aéroport de Düsseldorf sont également considérablement développés : trois Airbus y seront déployés à partir d’avril, sur des « itinéraires attrayants » principalement aux Etats-Unis : Fort Myers et Miami en Floride, ainsi que la « métropole mondiale » de New York.
Selon le CEO d’Eurowings Thorsten Dirks, membre du directoire du groupe Lufthansa, aucune autre compagnie aérienne allemande n’a mis autant d’avions en service en si peu de temps. Il souligne combien il est important que cette croissance soit également rentable : « l’année dernière, nous n’avons pas seulement enregistré une croissance de 77%. Nous avons également atteint le seuil de rentabilité un an plus tôt que prévu ». La low cost progresse également selon lui à un rythme record en ce qui concerne le personnel : avec l’intégration réussie de la Luftfahrtgesellschaft Walter (LGW), Eurowings a embauché « 2000 nouveaux membres d’équipage en quelques mois seulement ». Et les effectifs dans d’autres domaines sont également augmentés pour gérer le bond de la croissance et devenir « la troisième compagnie aérienne à bas coûts en Europe ». « En très peu de temps, nous avons embauché près de 90% des membres d’équipage dont nous avons besoin pour l’expansion de notre flotte cette année. Croître à cette vitesse est très stressant, mais aussi inspirant », ajoute le dirigeant dans un communiqué.
Eurowings va d’autre part proposer pour la première fois sa nouvelle classe BIZ sur le long-courrier. Cette « vraie classe Affaires » sera présentée cette semaine à l’ITB de Berlin ; elle disposera d’un siège « confortable » se transformant en lit de 2 mètres « au contact d’un bouton ». Rappelons que d’ici la fin de l’année, le groupe Eurowings concentrera ses opérations intercontinentales à Düsseldorf, avec sept avions long-courriers et 140 vols long-courrier mensuels décollant vers des destinations interurbaines attrayantes en Amérique du Nord et dans les Caraïbes. Ces mêmes appareils décolleront également de Munich à partir de l’été 2018, avec trois Airbus A330 desserviront des destinations essentiellement caribéennes comme Cuba (Varadero), la Jamaïque (Montego Bay) et la République dominicaine (Punta Cana). « La forte croissance du secteur des voyages long-courriers souligne notre objectif de maintenir et d’élargir notre rôle de pionnier dans le long-courrier à bas prix », explique Thorsten Dirks, l’élargissement « considérable » de la flotte long-courrier « aidant à le transformer en réalité ». Avec ceux de Brussels Airlines, qui fait partie du groupe Eurowings depuis 2017 et en dirigera l’activité long-courrier, une vingtaine de gros porteurs seront opérationnels d’ici la fin de l’année.
En plus de l’expansion des opérations aériennes, Eurowings investit massivement dans la « numérisation » de son portefeuille de produits. Par exemple, le site eurowings.com – déjà l’un des plus importants portails en ligne d’Allemagne avec un volume de ventes de plus d’un milliard d’euros – est actuellement en cours de développement, avec des investissements de plusieurs millions d’euros. « Contrairement à d’autres compagnies aériennes low-cost », Eurowings propose également un accès internet haut débit dans ses jets. La technologie « qui permet de naviguer au-dessus des nuages » est déjà installée dans 30 avions et devrait être déployée dans l’ensemble de la flotte d’ici la fin de l’année. Pendant la phase d’introduction, chaque passager recevra dix minutes d’accès gratuit à Internet.
Autre point fort en termes d’orientation client et de numérisation : “Vote & Fly”, un sondage numérique sur Facebook que les clients ont utilisé pour déterminer une nouvelle destination de vol dans le réseau Eurowings fin 2017. Le succès des médias sociaux avec la destination gagnante Mostar (Bosnie-Herzégovine) a attiré 7,5 millions d’utilisateurs de toute l’Europe en seulement une semaine. Le deuxième tour du concept réussi “Vote & Fly” débutera cette semaine à l’ITB à Berlin. Cette campagne ne va pas seulement influencer ce que propose Eurowings à ses clients, mais aussi l’entreprise elle-même. A en croire le CEO Thorsten Dirks, dans cinq ans Eurowings « ne sera plus une compagnie aérienne au sens traditionnel du terme. Ce sera une entreprise numérique avec des opérations aériennes affiliées ».
ToulouseOran a commenté :
7 mars 2018 - 16 h 12 min
Impressionnant l’explosion du nombre de vols à PMI ! J’irais pas à Palma cet été c’est une certitude.
Sylvain a commenté :
7 mars 2018 - 21 h 19 min
Je pense qu’ils recuperent tous les créneaux laissés vacants par fly nikki
Lady Gaga a commenté :
8 mars 2018 - 10 h 14 min
Fly niki et Air Berlin oui, on dirait un article publicitaire, peu d’analyses. Des augmentations à Palma et Dusseldorf c’était pourtant facile de faire le lien avec la faillite d’Air Berlin