L’aéroport de Toulouse-Blagnac (ATB) ne sera pas privatisé, le gouvernement ayant décidé de conserver sa part de 10,1% alors qu’elle devait être cédée au groupe chinois Casil Europe qui possède déjà 49,1% du capital depuis trois ans
Les élus locaux toulousains mais aussi le principal actionnaire de l’aéroport ont appris ce 26 février 2018 selon les médias locaux que le statu quo avait été décidé à Bercy, où des sources au cabinet du ministre de l’Économie Bruno Le Maire ont confirmé à BFMTV : « pour le moment, on ne bouge pas ». C’est pourtant son prédécesseur, Emmanuel Macron, qui avait décidé de la privatisation du gestionnaire de Blagnac, finalisée en avril 2015 : Casil Europe (filiale commune de Friedmann Pacific AM et Shandong Hi-Speed) avait alors obtenu 49,1% du capital, avec une promesse que l’Etat se débarrasserait (entre avril 2018 et avril 2019) de ses 10,1% pour achever cette privatisation.
Les collectivités locales qui détiennent les 40% restant dans l’aéroport (25% pour la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse, 5% pour le Conseil Régional Midi-Pyrénées, 5% pour le Conseil Départemental de la Haute-Garonne et encore 5% pour la Communauté urbaine Toulouse Métropole), ont toujours été contre cette privatisation. Les relations avec l’actionnaire chinois s’étaient détériorées en octobre 2016, quand le conseil d’administration d’ATB avait voté en faveur du versement de 15 millions d’euros de dividendes aux actionnaires, soit une partie d’un bas de laine qui s’élevait alors à 67 millions d’euros. La présidente du conseil de surveillance, Anne-Marie Idrac, avait ensuite quitté son poste.
L’aéroport en tant que tel a en tout cas plutôt bien vécu le changement d’actionnaire, battant des records de trafic : avec +14,6% et 9,2 millions de passagers en 2017, il est devenu le cinquième aéroport français.
Rappelons que depuis 2016, les aéroports de Nice et Lyon ont subi des privatisations similaires de leur gestionnaire, rapportant des milliards d’euros à l’Etat ; des rumeurs portent également sur Paris Aéroport.
CASSOULET a commenté :
26 février 2018 - 13 h 08 min
Toujours aucun nouveau directeur, personne ne semble vouloir du poste, Idrac s’est barée, la guerre entre actionnaires continue, heureusement que le trafic est solide….
beber a commenté :
26 février 2018 - 16 h 34 min
Pour gérer le quotidien l’absence de directeur n’est pas catastrophique. Par contre pour démarcher (par ex Ryanair pour y ouvrir une base, vols vers NYC, etc), et donc pour le futur, là c’est problématique. Il se dit qu’un candidat a été choisi et serait annoncé fin mars … à voir.
LaBèche a commenté :
26 février 2018 - 13 h 09 min
Les chinois n’ont pas besoin des 10% de l’état car, comme l’avait révélé Mediapart, un pacte d’actionnaire lie l’Etat aux décisions des investisseurs privés pour 22 ans
art. 2.2.2 du pacte d’actionnaire: “L’État s’engage d’ores et déjà à ne pas faire obstacle à l’adoption des décisions prises en conformité avec le projet industriel tel que développé par l’Acquéreur dans son Offre et notamment les investissements et budgets conformes avec les lignes directrices de cette Offre.” (source mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/france/071214/aeroport-de-toulouse-les-preuves-du-mensonge?onglet=full)
AA_LHR a commenté :
26 février 2018 - 13 h 20 min
Sage décision ! Il faut contrer les zinois
julien a commenté :
26 février 2018 - 14 h 26 min
Ca magouille grave …
Toine a commenté :
26 février 2018 - 15 h 47 min
La gestion de Toulouse Blagnac est tout simplement apocalyptique.
Airbid a commenté :
26 février 2018 - 16 h 30 min
Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse, les résultats sont là et la quote de l’aéroport est en pleine forme.
Toine a commenté :
26 février 2018 - 18 h 01 min
Oui après les résultats risquent de se tasser suite aux ouvertures low cost de ces derniers mois. Toulouse ne fait que rattraper son retard en la matière par rapport aux autres aéroports régionaux.
Euclide a commenté :
26 février 2018 - 16 h 58 min
Je ne comprends pourquoi l’aéroport de Toulouse est passé aux mains des chinois ?
Si ADP avait fait la meme chose en Chine, il aurait été refoulé sachant que TLS est siège et centre de production d’Airbus..
Euclide a commenté :
26 février 2018 - 17 h 00 min
Erratum: il faut lire ” je ne comprends pas pourquoi TLS est passé aux mains des chinois” ?
Airbid a commenté :
27 février 2018 - 0 h 59 min
Question à poser à Manu de l’Elysée. Le sait-il lui même ?
Filoustyle a commenté :
26 février 2018 - 18 h 35 min
Je vous signale que ADP et déjà propriétaire de plusieurs dizaines d’aéroport ainsi que Vinci à travers le monde y compris en chine et ça n’emeu personne!
L’investissement français en chine se montent au environ de 30 milliards d’€ quand à L’investissement chinois en France et 10 fois moins.