La compagnie aérienne Saratov Airlines a suspendu les opérations de ses Antonov An-148, suite à l’accident d’un de ses avions dimanche à Moscou qui a entrainé la mort des 71 personnes à bord. La deuxième boite noire a été récupérée hier.
Les enquêteurs continuent de s’interroger sur les raisons du crash le 11 février 2018 du vol 6W-703 entre Moscou-Domodedovo et l’aéroport d’Orsk, sept minutes après son décollage. Saratov Airlines a annoncé lundi la suspension temporaire de tous les vols des quatre An-148 restant de sa flotte. Le biréacteur de 83 sièges, immatriculé RA-61704, avait passé un contrôle de routine juste avant son départ, qui n’avait révélé aucun problème, et ce après un C-check en janvier incluant une inspection « minutieuse » des ailes, du fuselage et des moteurs en coopération avec le motoriste Motor-Sich. Un nouvel équipage avait pris les commandes pour le vol fatal, le commandant de bord Valery Gubanov ayant plus de 5000 heures de vol à son actif dont 2147 sur An-148 (y compris chez Rossiya Airlines, qui loue les Antonov à Saratov Airlines) et le copilote arménien Sergey Gambaryan ayant 812 heures de vol sur ce type. Parmi les quatre autres membres d’équipage tués dans le crash se trouvaient les deux techniciens ayant mené l’inspection avant le décollage.
Les premières informations ont confirmé que les pilotes n’avaient pas émis de message de détresse avant le crash, laissant certains experts supposer qu’ils étaient trop occupés à diriger l’appareil vers une zone non habitée. L’enregistreur des voix du cockpit (CVR) a été retrouvé lundi, après le FDR la veille (données de vol), l’examen des deux boîtes noires ayant déjà débuté à Moscou.
La plupart des débris de l’An-148 ont été retrouvés dans un champ couvert d’une neige profonde à proximité du village d’Argunovo, près de 800 personnes et des drones passant le site de 30 hectares au peigne fin pour récupérer le plus d’indices possible. Les corps des victimes ne sont pas identifiables ; des analyses ADN seront nécessaires, et le processus pour les rendre à leurs familles pourrait prendre jusqu’à trois mois.
Le vice-président d’un syndicat de pilotes Alfred Malinovsky a déclaré à Interfax que l’accident « a pu être causé par la panne du système de dégivrage sur un moteur » qui aurait alors explosé – ce qui confirmerait les premiers témoignages de villageois qui mentionnaient une explosion en vol. L’enquête ne fait que commencer, mais jusqu’à lundi soir aucun signe d’attentat n’aurait été constaté.
Clo2B a commenté :
13 février 2018 - 8 h 41 min
En tout cas, un crash avec un appareil aussi récent, et qui de surcroît qui venait de subir une révision même de routine, parait bien mystérieux….
Surtout quand les autorités locales évoquent la possibilité du givrage d’un des réacteurs…
Si les Russes (ou les Ukrainiens) ne sont pas à la “pointe” pour résoudre ce genre de problème, on de demande qui pourrait l’être !!!!
Clo2B a commenté :
13 février 2018 - 16 h 05 min
” On se demande ce qui pourrait l’être”, bien sur…
Aux dernières nouvelles, il pourrait s’agir des sondes Pitot..
Ce n’est pourtant pas si rare dans cette région que ces sondes soient confrontées à ce type de climat…
Comprenne qui pourra !!
Wilou a commenté :
14 février 2018 - 1 h 05 min
Et encore se type d avion à connu 5 incident, train d’atterrissage, système électrique, et système de guidage. Je pense plutôt pour un système électrique.