La compagnie aérienne Brussels Airlines va prendre la direction des activités long-courrier pour l’ensemble du groupe low cost Eurowings. Mais les garanties sur l’emploi sont insuffisantes pour les syndicats, qui écartent toutefois la possibilité d’une grève dans l’immédiat.
Le spectre d’une restructuration de la compagnie nationale belge a été en partie écarté par Thorsten Dirks, le CEO de la filiale low cost du groupe Lufthansa, venu le 7 février 2018 à Bruxelles pour un CA extraordianire et pour rencontrer les syndicats après le licenciement du directeur général Bernard Gustin et du directeur financier Jan De Raeymaeker. Brussels Airlines va conserver son caractère hybride, ainsi que sa marque – en tout cas sur le long-courrier. Et sur ce marché, elle va surtout prendre la responsabilité des activités d’Eurowings, jusque-là opérées par SunExpress Deutschland. Un « centre d’excellence » sera créé à Bruxelles, où toutes les opérations LC du groupe Eurowings seront gérées, avec d’ici la fin de l’année une flotte de vingt avions : 10 basés à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, sept à Düsseldorf et trois à Munich. Quatre lignes intercontinentales seront les premières à opérer sous le nouveau système en avril au départ de Düsseldorf, avec des avions et équipages aux couleurs d’Eurowings mais des navigants payés par Brussels Airlines.
Selon Luc Martin, délégué CNE interrogé par La Libre, la direction allemande souhaite « développer les destinations et fréquences vers l’Afrique, mais aussi vers l’Amérique du Nord. Et il y a un projet de nouvelle destination en Inde dans les cartons ». Mais si le statu quo « pour le moment » a été confirmé, « tout cela reste cependant encore assez vague », ajoute le syndicaliste avant d’écarter toute action « dans l’immédiat : on ne va pas faire grève parce qu’on changerait de nom ». Au total, 52 pilotes et 170 PNC ont déjà été recrutés pour travailler depuis Düsseldorf. Parmi eux figurent d’après Le Soir certains Belges, par exemple de personnes habitant près de la frontière allemande et qui préféraient changer de base opérationnelle.
Un plan plus détaillé pour Brussels Airlines sera présenté le 12 mars prochain par le patron du groupe Eurowings ; on en sera alors plus sur l’emploi, des synergies étant annoncées dans les deux compagnies aériennes. Le personnel au sol, l’administration et les fonctions de support seraient particulièrement visés, et le flou entretenu rend les syndicats prudents.
VPA03M a commenté :
8 février 2018 - 10 h 53 min
On comprend mieux maintenant le pourquoi de l’annonce il y a quelques jours qui disait que les A340 d’Eurowings allaient être opérés depuis Düsseldorf avec des équipages Brussels Airlines
Ben....en gros donc... a commenté :
8 février 2018 - 12 h 24 min
Une poignée de postes de directeurs , basés à Bruxelles, de services divers en charge de ces ops LC et quelques dizaines de sous-fifres et secrétaires dans ces services suffiront donc á contenter les Belges….
Zinneke a commenté :
8 février 2018 - 13 h 56 min
Les Belges ayant vendu Brussels Airlines à Lufthansa, devront bien se contenter de ce que Lufthansa leur laissera. Vendre et rester décideur ? Sûrement pas avec des Allemands !