Un Boeing 787-9 de Qantas a effectué un vol trans-pacifique en utilisant un mélange de biocarburant, entre Los Angeles et Melbourne, où il a atterri mardi 30 janvier.
Le vol de 15 heures et propulsé par des moteurs General Electric GEnx a utilisé un mélange de 10% de biocarburant fabriqué à partir de graines de moutarde Carinata. Ce type de graine de moutarde non alimentaire a été développé par Agrisoma Biosciences, une entreprise canadienne de technologie agricole. Dans le cadre d’un partenariat annoncé en 2017, la société travaille avec des agriculteurs australiens pour cultiver la première culture de semences du pays pour développer un biocarburant commercial d’ici 2020.
La Carinata a été transformée en carburéacteur par AltAir Fuels à Paramount, en Californie, en utilisant le procédé Honeywell UOP pour produire du biocarburant HEFA (hydroprocessed esters and fatty acids) approuvé pour l’utilisation dans des avions jusqu’à 50% de mélange avec du carburant conventionnel. AltAir utilise déjà le procédé UOP pour produire du biocarburant pour United Airlines dans le cadre d’une entente de trois ans de 15 millions de gallons. Ce carburant a alimenté des vols réguliers depuis Los Angeles depuis mars 2016, mais reste fabriqué à partir de suif.
La Carinata n’exige aucune technique de production ou de traitement spécialisée, a ajouté Qantas. La plante oléagineuse est efficace dans l’eau ainsi que semée dans les zones de jachère où les cultures vivrières échouent, ou entre les cycles de culture réguliers. En tant que culture de rotation, elle peut améliorer la qualité du sol, réduire l’érosion et fournir aux agriculteurs un revenu supplémentaire.
Des essais sur le terrain menés par l’Université du Queensland à Gatton, dans le Queensland, et à Bordertown, en Australie méridionale, ont démontré que la carinata devrait bien se comporter dans le climat australien, a indiqué la compagnie aérienne.
JMARC - t-lfsp1@outlook.fr a commenté :
31 janvier 2018 - 12 h 53 min
Bonjour, tout ça est bien beau mais alors il va falloir se poser d’autres questions. Quand on sait que la population de la terre augmente sans cesse, que les terres agricoles se réduisent du fait de l’industrialisation et le réchauffement climatique, on va faire comment pour nourrir tous ces gens ?
Est-ce qu’on sait qu’en France, 400 ha de terrains agricoles disparaissent tous les jours n’allons pas tout droit dans le mur ? Et quand on voit toutes les friches industrielles qui pourrissent un peu partout, est-ce qu’on ne marche pas sur la tête.
Donc, nourrir les avions est plus important que nourrir les hommes ? Je sais ce que vous allez répondre, les avions pollueront moins avec du biocarburant mais ne faudrait-il pas réduire le nombre des avions ? Ou alors, n’y a t-il pas d’autres solutions ?
Alain45 a commenté :
31 janvier 2018 - 15 h 55 min
Bien lire tout l’article :
“La Carinata n’exige aucune technique de production ou de traitement spécialisée, a ajouté Qantas. La plante oléagineuse est efficace dans l’eau ainsi que semée dans les zones de jachère où les cultures vivrières échouent, ou entre les cycles de culture réguliers. En tant que culture de rotation, elle peut améliorer la qualité du sol, réduire l’érosion et fournir aux agriculteurs un revenu supplémentaire.
Au contraire les biocarburants (qui sont d’origines diverses ne proviennent pas que des cultures, comme les huiles usagées) peuvent être un nouveau débouché pour l’agriculture. Il y a en France un tas de terres en jachère qui ne produisent plus rien ou pas grand chose.
Ramsey a commenté :
31 janvier 2018 - 16 h 11 min
+ 1000
Le biocarburant n’a aucun avenir!
La démographie, est le plus gros problème de la planète!
phiddl a commenté :
31 janvier 2018 - 16 h 50 min
+1
Ben oui ça pollue moins le bio éthanol, qui n’a de bio que le nom !
Entre la graine probablement OGM, sa culture à grand renfort de pesticides, engrais et autres joyeuseté de nos cher grands groupes chimiques, le ballet des engins agricoles pour déverser tout cela. Ajoutons le transport d’Australie vers la Californie pour en effectuer la transformation par bateaux propulser par de gros moteurs tournant au fuel lourd (produit hautement écologique s’il en est !)
Je pense sincèrement que le bilan total est nettement négatif !
Girard a commenté :
1 février 2018 - 7 h 37 min
Moins de pétrole OK mais plus de consommation d’eau. On va ‘apauvrir les sols pour du biologie carburant hahaha
Je rêve…