Un nouveau record de 4,1 milliards de passagers ont été transportés par l’industrie de l’aviation sur des vols réguliers en 2017, selon les chiffres provisoires publiés par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Ce qui représente une augmentation de 7,1% par rapport à 2016, le nombre de départs passant à environ 37 millions, et le trafic en RKP (revenu passager kilomètre) augmentant de 7, 6%, en légère amélioration par rapport aux 7,4% atteints en 2016.
Le trafic international régulier de passagers exprimé en RKP a progressé de 8,0% en 2017, contre 7,8% en 2016. Toutes les régions ont enregistré une croissance plus forte que l’année précédente, à l’exception d’un ralentissement au Moyen-Orient dû à une combinaison de facteurs tels que l’environnement concurrentiel – des pôles concurrents et plus de services point à point, les bas prix du pétrole et l’impact d’un dollar américain fort. La région, qui a enregistré 14% du trafic en RPK, a connu une baisse significative de la croissance de 11,8% observée en 2016 à 6,9% en 2017. L’Europe reste le plus grand marché international avec 37% du trafic en RPK (+8,1%), soutenue par l’amélioration des conditions économiques dans la région. La région Asie/Pacifique arrive en deuxième position avec 29% du trafic en RPK (+9,6%), soit la deuxième plus forte croissance parmi toutes les régions. L’Amérique du Nord a représenté une part de 13% et a montré une amélioration par rapport à l’année dernière, mais est restée la région la plus lente avec une croissance de 4,9%. Les compagnies aériennes en Amérique latine et Caraïbes ont géré 4% des RPK internationaux, et ont connu la plus forte amélioration parmi toutes les régions avec +10,0%. L’Afrique conserve la plus petite part de marché en RPK à 3%, mais a augmenté légèrement plus vite que l’année dernière à +7,6%.
En ce qui concerne les lignes aériennes intérieures et régulières, les marchés globaux ont progressé de 7,0% en 2017, soit une amélioration par rapport à la croissance de 6,7% enregistrée en 2016. En raison d’une forte demande en Inde (plus de 20%) et en Chine, la région Asie/Pacifique a connu une croissance rapide de 10,6% en 2017, tandis que l’Amérique du Nord affichait un rythme plus lent que l’an dernier (3,8% en 2017). Ces deux régions constituaient les plus grands marchés domestiques du monde.
Les transporteurs à bas prix (low cost) ont régulièrement progressé à un rythme plus rapide que la croissance moyenne mondiale, et leur part de marché a continué d’augmenter en particulier dans les économies émergentes. En 2017, les LCC transportaient environ 1,2 milliard de passagers et représentaient environ 30% du total de passagers réguliers au monde ; en Europe, elles représentaient 33% du total, devant l’Asie/Pacifique et l’Amérique du Nord avec respectivement 31% et 26%.
Record aussi pour les coefficients d’occupation à 81,2% en moyenne dans le monde, en hausse de 0,9 points de pourcentage par rapport à 2016. La capacité totale offerte par les compagnies aériennes mondiales en 2017, exprimée en sièges-kilomètres offerts (SKO), a augmenté globalement d’environ 6,4%, moins donc que le trafic en RPK. Le Moyen-Orient est la seule région à afficher une baisse des coefficients d’occupation, le plus haut étant enregistré en Amérique du Nord (83,4%) et le plus bas en Afrique (70,8%).
Le fret aérien a fortement rebondi en 2017, soutenu par l’amélioration des conditions économiques mondiales et du commerce mondial avec des commandes croissantes d’importation et d’exportation. Le trafic mondial de fret régulier, mesuré en tonne kilomètres transportée (TKT), a progressé de 9,5% en 2017, Le segment international du trafic de marchandises, qui représente près de 87% du fret aérien total, a progressé d’environ 10,3% par rapport à la croissance de 3,7% enregistrée en 2016. Le taux de remplissage international régulier s’est amélioré, passant de 53% en 2016 à 55% en 2017.
Les prix moyens du carburant ont augmenté d’environ 25% en 2017 par rapport à 2016, mais sont demeurés significativement inférieurs aux prix observés pour les dix années antérieures à 2016. Ceci, ajouté à l’amélioration du trafic, a aidé les compagnies aériennes à maintenir leur bénéfice d’exploitation presque aux mêmes niveaux en 2016. Le secteur aérien devrait terminer l’année 2017 avec un nouveau bénéfice d’exploitation record d’environ 60 milliards de dollars, et une marge opérationnelle de 8,0%. Les bénéfices nets pour l’industrie devraient s’élever à environ 36 milliards de dollars, dont près de 45% proviennent des compagnies nord-américaines.
« La durabilité de l’énorme croissance du trafic aérien civil international est démontrée par l’amélioration continue de sa sûreté, de sa sécurité, de son efficacité et de son empreinte écologique. Cette durabilité est le résultat d’efforts concertés et de coopération aux niveaux national, régional et mondial, notamment en termes de conformité OACI, ce qui est essentiel pour accéder au réseau mondial », a déclaré dans un communiqué le président du Conseil de l’OACI, Olumuyiwa Benard Aliu. « La croissance du trafic aérien contribue de manière déterminante à la réalisation des objectifs de développement durable de l’ONU 2030, offrant une opportunité de sortir une génération de la pauvreté, au sens figuré et littéral», a ajouté le secrétaire général de l’OACI, Fang Liu ; « en tant qu’agence des Nations Unies, l’OACI est profondément engagée à faire en sorte que tous les pays aient la possibilité de bénéficier du doublement des volumes de vols et de passagers prévus pour les 15 prochaines années ». Ceci est illustré par le fait que plus de la moitié des 1,2 milliard de touristes qui ont traversé les frontières internationales l’année dernière ont été transportés par avion, et que le transport aérien transporte maintenant environ 35% du commerce mondial en valeur. En effet, plus de 90% du commerce électronique transfrontalier Business-to-Consumer (B2C) a été réalisé par transport aérien.
Rami a commenté :
19 janvier 2018 - 14 h 09 min
“L’Afrique conserve la plus petite part de marché en RPK à 3%, mais a augmenté légèrement plus vite que l’année dernière à +7,6%”
Toujours très faible l’aérien en terme de passagers en Afrique a peine 100 millions de PAX sur les 4 milliards soit environ 2% du total mondial dont 40 millions de PAX en Afrique du sud (grâce a l’absence de rail UIC), 20 millions de PAX en Egypte, 20 millions de PAX au Maroc et 20 millions de PAX a partager sur les 50 autres pays de ce continent ;
Pour faire décoller l’aérien intra-africain il faudrait peut être créer des turboprop de 120 PAX pas chers et qui ne demandent pas de pistes longues.
Pet a commenté :
20 janvier 2018 - 8 h 43 min
Et si pour remplir les avions en Afrique, la pléiade de roitelets et dictateurs de toutes obédiences cessaient de remplir les comptes en banque en Europe ou ds les paradis fiscaux, cessaient de voler leur pays, et permettaient ainsi à ces pays d’enfin décoller pour de vrai?
C’est le principal problème de l’Afrique et dont tous les autres découlent.
FRENCHVICHYPILOT38 a commenté :
19 janvier 2018 - 22 h 09 min
jusqu’au prochain crash pétrolier 🙂
Rami a commenté :
20 janvier 2018 - 15 h 15 min
Au contraire 4/5 des PAX africains impliquent des pays qui ne sont pas producteurs de pétrole (ZAF + Egypte + Maroc) si le baril baisse le billet d’avion baissera et il y aura plus de passagers, les pays pétroliers africains sont l’Angola, Nigeria, Libye, Soudan, Algérie et RDC qui eux même s’ils sont très peuplés ne contribuent pas beaucoup au total du tranpprt aérien du continent noire.
daltosom a commenté :
20 janvier 2018 - 9 h 49 min
Pas un seul mot sur l’impact climatique, dommage.
Jean Neymar a commenté :
26 février 2018 - 16 h 46 min
Les variations climatiques existaient avant l’invention de l’avion.
arnaud a commenté :
28 février 2018 - 14 h 57 min
En Amérique du Sud avec la réduction de la flotte et des connections. On n’a pas trop fait augmenter le traffic
Abaçai a commenté :
21 mai 2018 - 15 h 10 min
Dommage qu’on ne prend pas pays par pays en amerique du sud. Car au Brésil il y a moins de vol vers l’Europe et les avions sont plus petits air france paris sao paulo avant c’était 2 777 aujourd’hui 1 777 et 1 787. Latam 1 350 vers paris au lieu du 777-300