Un avion de la compagnie aérienne Air Canada s’est posé à l’aéroport de San Francisco, une panne de radio empêchant les pilotes d’entendre la tour de contrôle demander un go around. L’atterrissage s’est terminé normalement, comme lors d’un autre incident beaucoup plus spectaculaire il y a trois mois. L’Airbus A320 de la compagnie nationale canadienne effectuant le vol 781 arrivait de Montréal le 22 octobre 2017, et se préparait à atterrir à San Francisco après avoir reçu le feu vert habituel. Mais la tour de contrôle s’est aperçue qu’un autre appareil pourrait encore se trouver sur la piste, et a contacté l’équipage d’Air Canada par radio, lui demandant d’effectuer un go-around. Après cinq autres messages sans réponse, les contrôleurs ont tenté d’attirer l’attention des pilotes en visant le cockpit avec une lumière rouge, sans plus d’effets. L’A320 s’est posé sans problème vers 21h30 (l’autre appareil était déjà sorti de la piste), et quand les pilotes ont annoncé avoir des problèmes de radio, le contrôle aérien a répondu « c’est assez évident ». Air Canada a confirmé avoir lancé une enquête sur l’incident, et la FAA américaine s’est saisie de l’affaire qui est toutefois moins grave que celle de juillet dernier : dans le même aéroport de San Francisco, un autre A320 de la compagnie arrivant cette fois de Toronto avait effectué un go-around à la dernière minute, après avoir failli se poser par erreur sur un taxiway où quatre avions attendaient. Les pilotes du vol AC579 avaient demandé à la tour de contrôle si la piste était bien libre, alors qu’ils y voyaient des lumières d’avion. La tour avait répondu par l’affirmative, mais un autre pilote au sol avait averti les contrôleurs que l’A320 semblait prendre la mauvaise direction, celle du taxiway (selon le NTSB, l’A320 est passé 18 mètres au-dessus d’un des avions au sol). Les autorités américaines avaient alors annoncé de nouvelles procédures pour l’atterrissage quand une des deux pistes parallèles de San Francisco est fermée, interdisant dans ce cas les approches visuelles, et avait imposé la présence d’un deuxième contrôleur aérien la nuit en période de pointe.