L’île où fut tenu en exil Napoléon sera desservie régulièrement à partir du quatrième trimestre 2017 par un transporteur aérien. C’est la compagnie aérienne sud-africaine Airlink qui en aura la charge à partir du 14 octobre prochain.
À la suite d'un récent vol en août dernier suivi d’une approbation par l'Autorité de l'aviation civile sud-africaine (SACAA), Airlink proposera un service aller-retour hebdomadaire vers l'île éloignée de l'océan Atlantique Sud, depuis les aéroports sud-africains de Le Cap et de Johannesburg O.R. Tambo. Il est prévu à chaque fois une escale technique sur l’aéroport international Windhoek, capitale de Namibie. Airlink serait d’ailleurs en négociation pour obtenir les droits de cinquième liberté sur les secteurs de Windhoek et Sainte- Hélène.
Airlink déploiera un Embraer E190 de 76 sièges (6 en classe Affaires et 70 en classe Economie). Toutefois, il est prévu un changement d’avion Embraer en 2018, ce qui permettra d’augmenter la capacité à 87 passagers par vol. Au cours du troisième week-end de novembre, le service de retour de Sainte Hélène-Georgetown Wideawake, sur l’île de l’Ascension, commencera selon les termes du contrat d'Airlink. Par la suite, le vol aura lieu le deuxième week-end de chaque mois.
Les billets aller-retour à destination de Sainte-Hélène, y compris les taxes, commencent à partir de 1 048 dollars USD et 1 103 dollars USD depuis Le Cap. A noter cependant que la ligne vers l’aéroport surnommé par la presse britannique « le plus inutile du monde » bénéficiera d’une subvention du gouvernement du Royaume Uni, jusqu’à concurrence de 1,9 million de livres pour la première année d’exploitation – soit près de 500 livres par siège.
A ce jour, l'île de 4200 habitants n’est desservie régulièrement que par bateau, le RMS Saint Helena mettant cinq jours pour effectuer le trajet depuis l’Afrique du Sud ; l’aéroport ne sert qu’à des évacuations médicales. Avec une piste de 1950 mètres, il a été conçu pour accueillir des monocouloirs Airbus ou Boeing, mais ceux-ci ne peuvent l’utiliser qu’avec des capacités réduites ; l’Embraer nécessite une piste plus courte, lui permettant d’échapper en particulier aux vents cisaillants très courants dans l’île. Comair y avait posé un 737-800 vide en avril 2016, et Airlink y avait envoyé un Avro RJ85 avec passagers pour le premier vol charter en mai dernier.
https://www.youtube.com/watch?v=r45J5JbzfxY
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DAUMONT Xavier a commenté :
11 septembre 2017 - 11 h 32 min
Avec un hydravion, ça ne serait pas mieux ?
Aper a commenté :
11 septembre 2017 - 13 h 37 min
J’ai vraiment hâte d’être passager sur cette ligne & ainsi visiter Longwood House..
Est-ce en raison de la tournure du texte mais je ne comprends pas bien le paragraphe concerant Ascension Island, est-ce à dire que les vols retour vers l’Afrique du Sud passeront tous par cette autre Ile?
Nicois06 a commenté :
11 septembre 2017 - 21 h 56 min
Non, il y aura une fois par mois une extension jusqu’à Ascension, autre territoire britannique depuis Sainte-Hélène.
GLLOQ a commenté :
11 septembre 2017 - 18 h 57 min
Je suis étonné que les Britanniques n’aient pas fait une étude de l’aérologie locale pour découvrir ensuite qu’il y a des turbulences épouvantables entraînant des contraintes d’exploitation sévères! Quant on voit la morphologie et l’environnement, il fallait bien se douter de la suite! On sait bien qu’outre mer et dans les îles qu’il y a souvent de fortes turbulences à proximité du sol.