Dans une interview à Travel Weekly, le trublion Michael O’Leary (Ryanair), a affirmé que le rival low cost Norwegian est en difficulté financière et ne pourra survivre à l’hiver.

Selon le patron de Ryanair, Norwegian Air Shuttle « durera quatre ou cinq mois » car « ils sont à court d'argent. Ils fonctionnent au jour le jour. » Ces difficultés s’expliqueraient par le fait que la low cost scandinave « a d’énormes commandes d’avions » et qu’elle « n’a pas d’argent pour les payer », en faisant référence à la commande de plus de 200 avions comprenant les 787, 737 MAX et A321LR.

Norwegian a nié être en difficulté, un de ses porte-paroles insistant sur le fait que les commentaires du directeur général de Ryanair « étaient sans fondement» et que Norwegian était « profitable depuis dix ans. » A propos des discussions en cours depuis plusieurs mois sur une coopération entre Ryanair et Norwegian, la première alimentant les vols long-courriers de la seconde, O’Leary insiste en affirmant être « toujours en pourparlers avec Norwegian », mais qu’il n’était « pas sûr qu’elle continue à voler dans douze mois ».

O’Leary a également cité Monarch Airlines comme étant en difficulté, ce qu’avait aussi contesté  Andrew Swaffield, responsable de Monarch Airlines. Mais pour O’Leary, un mouvement de concentration et de consolidation est en cours dans le secteur aérien. Selon lui, on verra « apparaître 4 ou 5 compagnies aériennes au cours des quatre à cinq prochaines années ». Parmi elles, il cite British Airways et sa famille (Iberia, Vueling), Lufthansa, Air France-KLM et Ryanair ainsi qu’« easyJet peut-être également ». Cependant, il doute que la low cost orange reste indépendante d’ici cinq ans. « Elle fusionnera probablement avec IAG ou Air France », conclut-il. Dans sa vision prédatrice, même Wizz Air finirait par se faire phagocyter, à partir du moment où Ryanair et les autres pénètrent plus en profondeur ce marché « de niche » qu’est l’Europe de l’Est et centrale.