Avec plus de 17 millions de voyageurs, le mois de juillet 2017 établit un nouveau record mensuel de fréquentation du ciel français (+6,5% par rapport à juillet 2016). En cumul annuel, sur les sept premiers mois de l'exercice, le trafic est en progression de +6,0% pour atteindre 94,1 millions de passagers. En ce contexte très porteur, rares sont les marchés et acteurs à ne pas tirer profit de l’embellie. Selon les statistiques de trafic TendanCiel de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), le marché intérieur progresse très significativement en juillet (+6,1%), plus particulièrement soutenu par les liaisons reliant la Métropole à l’Outre-Mer (+10,4%) et les lignes transversales métropolitaines (+9,1%). En cumul annuel, le trafic national progresse de +3,4% à 18,6 millions de passagers Le trafic international reste très dynamique (+6,6%) ; son essor se vérifie avec l’ensemble des zones continentales. L’Afrique est à l’honneur en ce mois de juillet (+12,7%) avec une reprise soutenue vers les principales destinations : Sénégal (+23,4%), Tunisie (+19,0%), Maroc (+12,6%), Algérie (+10,1%). L’Europe (+6,0%) demeure bien orientée avec notamment de bonnes performances réalisées avec la Russie (+9,9%), l’Allemagne (+7,1%) et la Turquie (+8,2%) où la désaffection semble connaître un coup d’arrêt (-3,4% en cumul annuel). L’Amérique progresse de +5,5% grâce à la vigueur des liaisons avec les États-Unis (+7,6%) alors que la tendance est au repli avec les deux autres principales destinations (Canada -1,2%, Brésil -10,4%). L’augmentation du trafic avec l’Asie (+3,9%) montre une inversion notable des tendances observées ces derniers mois : forte poussée sur le Moyen-Orient (Émirats Arabes Unis +10,2%), orientation plus incertaine avec l’Extrême-Orient (Japon +1,3%, Chine -0,1%). En cumul annuel, le trafic international progresse (+6,7% à 75,5 millions de passagers) de façon homogène sur tous les faisceaux, allant de +8,8% sur l’Afrique à +5,6% sur l'Amérique. Côté pavillons, si le fanion tricolore préserve sa position à l’international (+6,5%) face à la concurrence étrangère (+6,7%), il continue d’être mis à mal sur le marché national (+3,9% contre +17,1%). Au global, le différentiel de croissance négatif pour les transporteurs français se chiffre à -1,7 point sur le mois et -3,6 points sur les sept premiers mois de l'année. En part de marché sur le cumul annuel, l’effritement du pavillon national se poursuit : -0,8 point en termes de passagers, -0,6 point en passagers kilomètres transportés (PKT). Côté aéroports, l’élan profite pleinement à la plupart des principales plateformes. À Paris, CDG continue d’être le principal pôle de croissance (+5,4%) alors qu’Orly progresse de +1,9%. En région, Toulouse (+19,7%) et Nantes (+13,7%) rivalisent toujours sur des positions très hautes ; Bordeaux (+10,1%), Bâle-Mulhouse (+9,5%) et Nice (+9,2%) voisinent également avec une croissance à deux chiffres. Beauvais pour sa part reste marqué par une désaffection sensible de son activité (-10,0%). Contrecoup à l’envolée du trafic, les indicateurs relatifs au retard, traditionnellement médiocres en juillet, ont connu une dégradation certaine cette année : le taux des vols retardés de plus d’un quart d’heure au départ a atteint 39,6% (soit +2,3 points) et le retard moyen au départ tous vols confondus s'est établi à 22,0 minutes (soit +1,4 minute). Le nombre de vols contrôlés en France métropolitaine a progressé de +3,7% en juillet. La tendance s'étend à l’ensemble des catégories de vols : plus certaine sur les survols (+3,7%), elle gagne également les mouvements à l’international et avec l’Outre-Mer (+2,5%) et plus modestement les vols domestiques (+0,4%).