Le département Ressources humaines du site toulousain d’Airbus traverse une zone trouble après  la sanction par la direction de sept de ses employés pour des faits de « harcèlement et d’humiliation ».

Selon France Bleu Toulouse, la direction d’Airbus a licencié un employé et mis à pied six autres. Une « enquête interne approfondie » a été menée, a ajouté la direction, qui « a mis en évidence des agissements contraires à la loi, aux valeurs et à l’éthique d’Airbus ». Les sept salariés travaillaient sur une usine d’assemblage de l'A330 à Colomiers (Haute-Garonne). La direction évoque des cas de « harcèlement et d'humiliation particulièrement graves et répétées sur plusieurs personnes » et « de comportements discriminatoires et vexatoires » sur une période  de plusieurs mois »Suite à cette enquête, sept salariés ont été sanctionnés, dont un par un licenciement sec.

« Il est de notre devoir d’assurer la sécurité et de protéger l’intégrité physique et mentale de nos employés et de toute personne travaillant sur nos sites », commente l’avionneur européen qui ajoute : « Toutes les mesures nécessaires afin d’éradiquer de tels agissements au sein d’Airbus seront prises. Nous avons rappelé à nos salariés que de tels agissements constituent des délits pénalement répréhensibles et, par conséquent, leurs auteurs et complices sont passibles de sanctions voire de poursuites judiciaires, conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur ». 

L'un des porte-paroles d'Airbus, contacté par France Bleu Toulouse, a rapporté qu'il s'agit d'une forme de bizutage pour les nouveaux venus amenés à travailler sur la chaîne d'assemblage de l'A330. La Dépêche a aussi indiqué que ces sanctions avaient entraîné un mouvement social par un syndicat, Airbus ayant décidé de « maintenir sa décision ».