Le gouvernement britannique doit élaborer une nouvelle stratégie pour son secteur aérien sur les prochaines trois décennies, jusqu'en 2050 et au-delà, alors que le pays se prépare à quitter l'Union européenne (UE). Une stratégie sera publiée d’ici fin 2018. Elle indique vouloir utiliser en attendant au mieux les « capacités existantes » des différents aéroports du pays.
Le Brexit (ou sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne) « pose des questions importantes sur l'avenir de l'aviation au Royaume-Uni et offre l'opportunité d'un débat national, explique dans un communiqué les autorités de l’aviation civile du pays (CAA), qui expliquent qu’il existe « un certain nombre de questions clés, y compris celles concernant la capacité de l'aviation, la gestion et l'architecture de l'espace aérien, l'amélioration de la sécurité et de la concurrence… ». « L'aviation est au cœur de notre prospérité future alors que nous quittons l'UE. En tant que nation commerciale mondiale, nous voulons construire sur l'industrie exceptionnelle que nous possédons aujourd'hui et créer des opportunités pour les personnes qui vivent dans le pays », a déclaré Chris Grayling, secrétaire aux transports. Il a ajouté que la stratégie « ira au-delà de la nouvelle piste à l'aéroport de Londres Heathrow ». Rappelons que ce débat sur l'ajout d'une troisième piste à Londres Heathrow, qui arrive à saturation, est apparemment sans fin, les décisions restant sans cesse reportées.
Le plan global à long terme pour l'aviation britannique abordera six domaines spécifiques: le service clients, la sûreté et sécurité, la connectivité globale, les marchés concurrentiels, le soutien à la croissance tout en étant responsable de l'environnement et enfin, l'innovation, la technologie et les compétences. Dans cette attente, le débat porte en priorité sur « la meilleure utilisation possible des capacités existantes des aéroports britanniques ». «Notre vision place le passager au cœur de ce que nous faisons, mais elle reconnaît également la nécessité d'aborder les impacts de l'aviation sur les communautés et l'environnement», a déclaré le gouvernement.
En matière de service à la clientèle, le gouvernement recherchera des avis publics sur l'accessibilité, la mobilité restreinte, la protection du consommateur, les passagers perturbateurs. Plusieurs de ces sujets sont actuellement réglementés au niveau de l'UE. La sécurité et la sûreté examineront les technologies qui pourraient être introduites dans les aéroports du Royaume-Uni pour lutter contre les menaces terroristes. Le gouvernement évaluera également les moyens d'améliorer la connectivité des passagers et du fret, au niveau local au Royaume-Uni et dans le monde, et cherchera à éliminer les barrières commerciales. L'angle de l'environnement se concentrera sur la croissance tout en atténuant l'impact sur les émissions de CO2, le bruit et la qualité de l'air, ainsi que sur les nouvelles formes de compensation et les objectifs de réduction du bruit. Enfin, le gouvernement se penchera sur les technologies émergentes qui pourraient changer considérablement le marché de l'aviation, ou apporter des avantages pour les passagers, comment soutenir et réglementer ces technologies et comment l'industrie devrait s'attaquer aux pénuries de compétences et améliorer sa diversité.
«On demande au public d'avoir son mot à dire sur la façon dont ce secteur vital devrait répondre à une série de défis technologiques, de sécurité, d'environnement et de service à la clientèle», a déclaré le gouvernement. Les consultations se poursuivront d'ici 2017-18 et la stratégie finale sera publiée d'ici la fin de 2018.
Comment ne pas être d'accord ??? a commenté :
23 juillet 2017 - 16 h 41 min
Comment ne pas être d’accord avec les objectifs qui sont ici officiellement affiches: ” place de l’aviation et du transport aérien dans les 30 prochaines années”, ” environnement”, ” nouvelles technologies”…. Bref: a priori que du positif affiche qui a n’en pas douter devrait rassembler +/- 100% des sondés…
Mais le diable est dans les détails…et/ou dans les non-dits… Si ce bel exercice de cogitation doit tracer l’avenir pist-Brexit, il devra aussi définit les conditions du Brexit lui-même, c’est à dire ” quitter ou pas l’espace aerien europeen unique”…et donc des droits de trafic…
Sauf à recevoir des informations archi-confidentielles sur l’avancée des négociations UK-UE , et donc pouvoir anticiper sur la direction qu’elles prennent , j’imagine mal que ” fin 2018″ pour voir publier cette stratégie alors que le Brexit officiel sera le 29 mars suivant, ne soit pas trop tardif pour des compagnies aériennes britanniques dont les programmes sont annoncés une ou deux saisons IATA à l’avance…Mais il est vrai que Easy a deja anticipe et pris ses dispositions, et se structure pour se couper le bras British si necessaire, que Ryanair qui n’est pas Bristish à deja annonce son choix de sacrifier le marché UK si elle y est contrainte, que la petite Flybe à elle, annoncé sacrifier DÉJÀ ses lignes intra-européennes.p pour se recentrer sur l’UK…et que BA , faisant le plus gros de son business en UK-Le Monde Entier ne sera pas outre mesure touchée par une Brexit Aerien dur… Pour BA seule l’histoire du Siege et des droits de IAG est un gros probleme avec une BA hors UE-post Brexit et les autres membres ( Iberia, Aer Lingus, Vueling) dans l’UE-post Brexit… La recherche de la solution continue…
Bien d'accord a commenté :
23 juillet 2017 - 19 h 21 min
Bien d’accord, ces messieurs dames vont travailler sur ce qu’ils ont établi et que vous avez joliment redit.
Inukshuk a commenté :
23 juillet 2017 - 19 h 59 min
Compte tenu de ce que la GB a coûté comme bâtons dans les roues pendant ses 43 ans de sabotage de l’UE, il n’y a pour moi qu’une sortie: vous sortez et ensuite on discute de ce que vous voulez réintégrer. En payant le prix approprié cette fois. N’oublions pas que la GB a beaucoup plus à perdre que l’UE dans cette affaire (que ce soit transport aérien ou autre) qu’ils ont eux-mêmes initiée. Donc à eux d’en payer le prix demain en rentrant par la petite porte partout où ils souhaiteront des partenariats.
René Goyer a commenté :
23 juillet 2017 - 21 h 55 min
Sabotage Est bien le mot