M. Olumuyiwa Benard Aliu, Président du Conseil de l’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), a transmis le 8 juin un message clair et résolu aux Directeurs généraux des transporteurs aériens internationaux pour promouvoir le Régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (CORSIA).
« Nous devrions dissiper toute inquiétude liée aux faits nouveaux concernant l’Accord de Paris et à leurs incidences négatives éventuelles sur notre planification commune visant à réduire les émissions de l’aviation de manière efficace et harmonisée à l’échelle mondiale », a souligné M. Aliu. « Je vous encourage vivement à promouvoir énergiquement et sans plus tarder la mise en œuvre intégrale du CORSIA. Cet accord mondial témoigne non seulement d’un esprit d’initiative concret et d’une véritable responsabilité sociale face aux changements climatiques, mais il répond aussi à une logique économique pour les compagnies aériennes du monde entier ».
Le Président du Conseil a fait ces déclarations durant son discours liminaire prononcé à l’Assemblée générale annuelle de l’Association du transport aérien international, qui se déroule actuellement à Cancún (Mexique). À la 39e Assemblée de l’OACI, en octobre dernier, des gouvernements du monde ont donné leur adhésion au CORSIA et des pays, qui représentent plus de 80 % des vols internationaux effectués, se sont portés volontaires pour participer à la phase pilote du Régime, dès 2021. M. Aliu a ensuite souligné que « depuis lors, l’Arabie saoudite, le Gabon, le Salvador et, plus récemment, le Nigéria ont annoncé leur intention d’adhérer au régime, ce qui revient à dire qu’environ 90 % des vols internationaux seront visés par le CORSIA à son lancement ».
Depuis la conclusion de l’accord à l’Assemblée de l’OACI en octobre dernier, l’Organisation s’est employée à assurer la mise en œuvre du CORSIA dans les meilleurs délais, notamment la définition de critères des unités d’émissions, le système de suivi, de compte rendu et de vérification (MRV) et le cadre qu’il sera nécessaire de fixer pour l’établissement de registres. Une fois le CORSIA lancé, les effets du système de compensation compléteront les autres mesures principales de réduction des émissions prises par les gouvernements et le secteur du transport aérien par l’intermédiaire de l’OACI. Actuellement, ces mesures sont centrées sur l’accélération du développement de technologies innovantes, la rationalisation des opérations pour réduire la consommation de carburant et le bruit des aéronefs qui en résulte et le développement et l’utilisation de carburéacteurs alternatifs durables.
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