Les hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne British Airways basés à Heathrow ont déposé nouveau un préavis de grève du 16 au 19 juin, demandant toujours des hausses de salaire. L’impact sur le trafic aérien devrait être minimal. Lancé le 5 juin 2017 par le syndicat Unite, le nouvel arrêt de travail chez les 5500 PNC de la flotte mixte basés à l’aéroport de Londres-Heathrow est prévu du vendredi 16 juin 0h01 au lundi 19 juin 23h59. Il porte comme en décembre, janvier et février dernier sur des revendications salariales, le syndicat dénonçant en outre le refus de la compagnie nationale britannique de réinstaurer les privilèges d’employés qui avaient participé aux précédentes grèves. Unite avait refusé l'hiver dernier une proposition d’augmentation de salaire de 2%, qualifiée de « paie de pauvreté » pour des PNC dont il estime le revenu moyen à 16.000 livres par an (18.300 euros). Un des responsables du syndicat, Howard Beckett, avoue que les négociations sont proches d’aboutir, mais dénonce « la punition d’employés faisant grève légalement utilisée comme moyen de pression pour aboutir à un accord salarial ». Il évoque une « culture » qui ne saurait être acceptée par le syndicat et qui finira par coûter cher à la marque British Airways. La compagnie de l’alliance Oneworld a comme les fois précédentes dénoncé une grève « complètement inutile », et implore Unite de soumettre l’accord salarial à ses membres. Elle promet que la grève ne l’empêchera pas d’emmener « tous les voyageurs vers leurs destinations ». Ce qui avait été quasiment le cas lors des 26 jours de grève des PNC de la flotte mixte organisés depuis le début de l’année, une grande majorité des vols étant assurées via la « fusion » de certains départs, des modifications d’horaires et la location d’avions avec équipage. La flotte mixte a été créée en 2010, regroupant Eurofleet et Worldwide fleet, et accueille depuis tous les nouveaux PNC de British Airways (désormais plus d'un tiers du total), avec des conditions de travail et des salaires inférieurs à leurs collègues. Ils sont tous basés à Heathrow, et déployés sur les vols intérieurs, régionaux et intercontinentaux. Selon Unite, leur revenu annuel moyen inclut 12.000 livres de salaire de base, et 3 livres par heure de vol ; la compagnie parle de plus de 21.000 livres par an en moyenne en comptant les bonus. Ces hôtesses de l’air et stewards ne travaillent pas sur les mêmes routes que les PNC plus anciens, The Independent citant comme exemple la présence des PNC de la flotte mixte sur les routes vers Orly et San Diego, mais pas vers CDG et New York.