Bombardier a enregistré pendant les trois premiers mois de l’année 10 commandes nettes, tous des CRJ900 pour la compagnie aérienne CityJet, et remis à ses clients 15 appareils dont dix CSeries à Swiss International Air Lines et airBaltic. Les revenus de l’activité transport de passagers sont en baisses, mais les pertes s’améliorent. Durant le trimestre s’achevant le 31 mars 2017, l’avionneur canadien n’a enregistré qu’une commande : 10 avions régionaux CRJ900 par la compagnie irlandaise CityJet, annoncée le 24 janvier et finalisée de justesse pour être incluse dans ces comptes – un contrat d’une valeur de 467 millions de dollars US au prix catalogue. À la livraison, les dix CRJ900 seront loués avec des équipages à SAS Scandinavian Airlines ; CityJet en gèrera alors 22. Les quinze avions commerciaux livrés par Bombardier au premier trimestre concernaient sept CR900 dont quatre pour la société de leasing Trident (qui les loue à CityJet justement) et trois pour China Express Airlines. Un CRJ1000 a été remis à Air Nostrum, un CS300 à airBaltic, et six Dash-8 Q400 à Porter Airlines (2), WestJet Encore (2), Ryukyu Air Commuter (1) et la société de leasing Elix Aviation Capital (1). Cette activité a enregistré au premier trimestre 2017 un revenu de 540 millions de dollars (-12% par rapport au T1 2016), mais Bombardier met en avant les progrès réalisés sur la marge bénéficiaire à -10,2% - mieux que les -10,7% de 2016 mais toujours négative. Il souligne « l’accélération considérable » de la cadence de production des CSeries en prévision d’une hausse des livraisons au deuxième semestre de 2017 : celles-ci seront stimulées par l’obtention récente de la certification pour approche à forte pente par le CS100 à l’aéroport de Londres-City, la livraison attendue du premier CS300 à SWISS, et la mise en service des CS300 par Korean Air. Des modifications seront toutefois nécessaires sur les moteurs PW1500G du CSeries, même si les problèmes rencontrés ne sont pas les mêmes que sur l’Airbus A320neo ; le moteur de Pratt & Whitney reste « très fiable » et présente des performances « excellentes ». Evoquant au niveau du groupe des résultats qui « démontrent la poursuite de l’exécution de son plan de redressement » et « mettent en évidence les progrès accomplis par l’entreprise », Bombardier a affiché des revenus de 3,6 milliards de dollars avec une perte nette ajustée de 31 millions (comparativement à une perte nette ajustée de 138 millions au T1 2016). « Nous continuons à renforcer notre élan en exécutant notre plan de transformation et en commençant à tirer parti de la pleine valeur du portefeuille de Bombardier », a déclaré le PDG Alain Bellemare ; « l’expansion soutenue de nos marges et l’amélioration de notre performance de trésorerie démontrent toutes deux les premiers bénéfices de nos actions ainsi que le potentiel à long terme de notre entreprise ».