Le transport de passagers dans les aéroports français a progressé de 6,8% le mois dernier, un effet de rattrapage un an après les attentats qui ont frappé Paris le 13 novembre 2015. Ce « sursaut conjoncturel » s’étend selon la DGAC à l’ensemble des marchés dans des proportions variables, mais « très rares » sont les destinations ou acteurs à ne pas en bénéficier. En cumul annuel, la croissance du nombre de passagers au terme de ce mois atteint de nouveau le seuil des 2,5%. La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) précise que le marché intérieur reste le mieux orienté (+7,3%). Le rebond est particulièrement significatif sur les liaisons touchant Paris qui disposent de la meilleure performance mensuelle (+8,4%). Les lignes reliant la Métropole à l’Outre-mer sont celles à avoir connu la progression la plus mesurée (+3,8%). En cumul annuel, la croissance du trafic national franchit de nouveau la barre des 3% pour s’établir à 3,1%. Le marché international progresse de +6,6%. L’Union européenne demeure le marché le plus actif (+9,1%) avec une performance remarquée sur le Royaume-Uni (+11,1%). La zone Asie-Pacifique met fin (+5,4%) à une série de douze mois consécutifs de repli. L’Afrique progresse également sensiblement (+5,1%), mais la tendance est portée par le dynamisme des pays du Maghreb (+7,3%) alors que le trafic avec le reste du continent évolue peu (+0,1%). À quelques exceptions dont le Canada (+7,7%), la croissance n’atteint que faiblement les rivages américains (+0,7%). Sur l’ensemble de l’année, la tendance du trafic international remonte à +2,4% au terme de novembre. Côté pavillons, pour la première fois depuis avril, les transporteurs nationaux enregistrent une progression de leur activité (+4,4%) qui leur permet de réduire le repli en cumul observé en 2016 (-0,5%). Comme pour leurs homologues étrangers, la hausse des compagnies nationales est nettement plus forte sur le marché intérieur qu’à l’international (6,5% contre 3,1%). Le différentiel de croissance en défaveur des acteurs hexagonaux s’atténue quelque peu à -4,5 points ce mois-ci et se chiffre à 5,4 points sur l’ensemble de l’année. En part de marché observée en cumul annuel, l’érosion du pavillon tricolore demeure stable par rapport au mois précédent : -1,3 point en passagers, -0,7 point en passagers kilomètres transportés (PKT). Vu des aéroports, le rebond s’étend à la plupart des grandes plateformes françaises dont la majorité obtient sinon approche une croissance à deux chiffres. À Paris, CDG (+4,6%) stoppe une série de six replis consécutifs alors qu’Orly affiche une croissance de 10,1%. En régions, l’arrivée de Ryanair à Toulouse permet à la métropole occitane de réaliser une percée historique (+17,5%) ; Lyon (+13,2%), Bordeaux (+11,0%) et Nantes (+9,2%) restent très favorablement orientés et affichent en cumul annuel, une progression d’activité supérieure à 8%. À contre-courant, Bâle-Mulhouse subit une contraction de son trafic (-2,1%), fait inédit depuis la création de l’indice tendanCiel en septembre 2013 ; Beauvais pour sa part, poursuit sa série entamée en février en alignant un neuvième reflux de rang (-4,0%). Les indicateurs relatifs au retard apparaissent en voie de stabilisation ce mois-ci : le taux de vols retardés au départ de plus d’un quart d’heure demeure quasiment inchangé à 18,9% (+0,1 point) ; le retard moyen des vols au départ est lui ramené de 11,0 à 10,7 minutes. Une fois de plus, le nombre de mouvements contrôlés en France métropolitaine observe en novembre une croissance soutenue (+4,8%) alimentée par une envolée des survols (+8,0%) mais également une bonne tenue des vols touchant la Métropole (+2,0%) tant pour les dessertes domestiques que les mouvements à l’international et avec l’Outre-mer.