Les bénéfices d’American Airlines se sont envolés en 2015 avec 7,61 milliards de dollars, alors qu’ils n’étaient que de 2,88 milliards de dollars en 2014.
Hors éléments exceptionnels qui incluent notamment des encaissements de crédits d’impôts, les bénéfices nets sont de 6,3 milliards de dollars en 2015 contre 4,2 milliards de bénéfices nets hors éléments exceptionnels en 2014. Des chiffres astronomiques qui feraient presque oublier qu' American Airlines a été en faillite, avant d’être sous la protection du chapter 11 de la loi américaine. Elle a finalisé l'année dernière sa fusion avec US Airways en synchronisant le système de réservation pour ces deux compagnies.
Douk Parker, PDG d’American Airlines, a commenté les résultats lors d’une conférence de presse sur la présentation des résultats 2015, en faisant remarquer qu’aucune autre compagnie aérienne n’avait réalisé de tels bénéfices, deux ans après avoir fusionné.
Les bénéfices ont surtout été tirés par le kérosène bon marché. En effet, American Airlines, qui n’effectue pas de couverture carburant, a pleinement profité de la dégringolade du prix du baril de pétrole. Elle a ainsi économisé 4,4 milliards de dollars sur le poste carburant en 2015 par rapport à 2014. Et elle espère économiser deux autres milliards en 2016. Le poste carburant devient désormais son second poste derrière les salaires.
Son chiffre d’affaires s’élève à 40,99 milliards de dollars, en baisse de 3,9 % alors que les coûts ont diminué dans l’ensemble de 9,4 %, à 34,8 milliards de dollars en 2015. Le Revenu passager par mille (RPM) est en hausse de 2 % alors que la capacité en sièges disponibles a augmenté de 1,2 %, ajoutant 1 point au taux d’occupation à bord de ses avions (83 %).
ben76500 a commenté :
30 janvier 2016 - 17 h 46 min
chapter 11 tu m’étonne qu’ils font un max de bénéfice
A380MSN001 a commenté :
30 janvier 2016 - 17 h 46 min
AF,TO et consors devraient en prendre de la graine! Pas de couverture carburant, c’est la base!
Richie RSA a commenté :
30 janvier 2016 - 19 h 43 min
ahahaha… la base c’est surout le chapitre 11 qui d’un coupe de baguette apique efface toutes les dettes de la boite. Si AF avait la chance de pouvoir faire pareil, les bénéfices exploseraient aussi pour eux !!! C’est ce qu’on appelle de la subvention déguisée et de la concurrence déloyale.
Spider a commenté :
31 janvier 2016 - 3 h 47 min
Mdr: mais des fois vous vous rendez compte des énormités que vous écrivez sérieux? Vous pensez vraiment qu’aux états unis il suffit de créer une boite, de dépenser l’argent des autres (donc faire des dettes), puis se mettre sous chapter 11 afin que ces dettes se transforment en bénéfices??!!
En gros vous nous expliquez que chapter 11 revient à changer le plomb en or.
Bravo, vite, que tout le monde aille créer son entreprise aux states, dans deux ans vous faites un chapter 11, et dans quatre ans vous êtes millionnaire! Merci Richie RSA pour cette bonne astuce, vous devriez ventre vos conseils très chèrement…
Bon, pour les autres, ceux qui délirent pas trop à tout prix pour défendre AF, il faut savoir que le chapter 11 n’efface aucunement les dettes de l’entreprise qui est sous cette procédure.
Chapter 11 permet pour un temps donné de se protéger des créanciers quand elle a du mal à payer (problème de trésorerie ou autres difficultés financières). À l’issu de cette période, et après négociation et AUTORISATION des créanciers, un plan est adopté prévoyant un étalement des dettes (qui ne sont donc pas effacées hein Richie???!!!!).
C’est aussi une période qui permet de remettre à plat l’organisation et d’identifier les changements possibles afin de ne plus être dans cette galère.
Donc oui, AA fait bien de gros bénéfices tout en ayant gardé ses dettes, et en les payant. D’ailleurs sa fusion prévoyait peut être une reprise des dettes par US Airways ou une diminution de sa valeur dans sa parité de fusion avec US airways.
Chapter 11 existe depuis les années 70.
Ça fonctionne tellement bien que ça été retranscrit dans le droit européen, et que plusieurs pays d’Europe ont mis en place un système similaire.
En France, c’est le cas depuis 2006. Avant il n’y avait que le redressement judiciaire ou la liquidation. Et environ 90% des entreprises en redressement terminent en liquidation… Vive l’emploi!
La procédure française pour éviter d’aller jusqu’au redressement ou la liquidation s’appelle la procédure de sauvegarde. Pour que ce chapter 11 à la française puisse être autorisé, il faut que l’entreprise ne soit pas en cessation des paiements.
À la création de cette procédure en 2006, il était estimé que 200 000 emplois par an pourraient être sauvés grâce à cela en France.
Mais alors Richie, si cette procédure existe en France, et pour rejoindre vos propos, il suffit juste que AF demande une sauvegarde, comme ça elle se réorganisera, et fera 4 milliards de bénéfices!
Sauf que chez AF, le pb est bien plus profond.
La meilleure chose qui puisse arriver à AF, c’est de fusionner avec IAG, et de suivre le traitement de choc administré à BA et iberia. Nous en voyons les résultats.
Désolé de ce post un peu long, mais des fois y en a marre de lire des contres vérités sous prétexte d’être jaloux que d’autres y arrivent et pas nous. Mais les autre y arrivent car ils se bougent, se remettent en cause, se serrent la ceinture, se retroussent les manches
Jacques Amstein a commenté :
31 janvier 2016 - 12 h 24 min
Félicitations pour l’explication
Ca depend des moments a commenté :
30 janvier 2016 - 23 h 44 min
Ce sont en grande partie les couvertures carburant judicieusement faites a l’epoque par AF qui ont genere une bonne partie des benefices de cette compagnie entre 2000-2007….
Bencello a commenté :
30 janvier 2016 - 21 h 26 min
Je veux bien qu’on nous explique que les majors americaines sont devenues surperformantes, que leur flotte est modernisée…mais on ne m’enlèvera pas de l’idée que quand deux acteurs disparaissent dans des fusions acquisitions, la “gestion” du marché est bien plus facile. On “organise” une certaine pénurie, on rationalise et tout devient plus simple, on évite une glissade des prix, par ailleurs bien aidé par la baisse du baril. De là à dire que la “coopération” entre les acteurs marche bien… j’espère que le L’antitrust US veille.
JEF a commenté :
30 janvier 2016 - 21 h 42 min
qui sait jusqu’à quand AF a une couverture carburant au prix le plus élevé ? Une fois ces couverture éteinte la rentabilité devrait être haussiaire.
En espérant que cette compagnie et ses filiales prennent des couvertures en ce moment là ou le prix de baril est le plus bas quoique les prévisionnistes économiques ne prévoient pas une hausse dans les années à venir surtout avec la levée de l’embargo envers l’Iran qui va pouvoir écouler son pétrole et des appareils qui consomment moins !
Fillette de CDB a commenté :
31 janvier 2016 - 11 h 00 min
Vous êtes sûrs qu’il s’agit de bénéfices? Avant impôts alors, car cela me paraît phénoménal!
fred06 a commenté :
31 janvier 2016 - 13 h 09 min
IAG (BA,Iberia…)fait plus de 2 milliards de bénéfices avec un CA trois fois moindre, c’est à peu près équivalent.
Excellence du management des anglosaxons, qui sont aussi à la tête des compagnies du Golfe (Emirates à déjà versé 4 milliards de dividendes en dix ans à ses actionnaires).
Nom a commenté :
31 janvier 2016 - 11 h 31 min
American devrait plus dire merci a us airways qui la sorti de la m. En fusionnant avec elle.
A380MSN001 a commenté :
31 janvier 2016 - 12 h 22 min
1 : c’est le staff et une grande partie des méthodes US Airways qui ont été appliquées à AA. Avant la fusion AA avait des méthodes qui dates d’une autre époque comme son personnel propre au sol à CDG et autres escales européennes (Bagagistes inclus).
2 : Quand tu tentes de négocier avec le groupe AF par exemple et que tu creuses un peu du pourquoi c’est cher quand tu veux faire un charter chez eux par exemple, on tente de noyer le poisson, puis à force d’insister on t’avoue à demi gêné que la couv carburant plombe le tarifs… après il ne faut pas fantasmer, même des petites compagnie comme Air Caraïbes par exemple ont des couv Carbu ou outil qui s’en rapproche. Last but not least AA possède à Miami sa propre station de rafinage/Stockage (incendiée partiellement en mars 2011 d’ailleurs) ce qui permet effectivement d’avoir plus de souplesse avec le prix du carburant. Donc le Chapter 11 ne fait pas tout mon chier Richie 🙂