Le gouvernement français lance ce mois de janvier les consultations pour la privatisation des aéroports de Nice Côte d’Azur et celui de Lyon Saint-Exupéry. Jusqu’à 3 milliards d’euros pourraient être récupérés en échange des 60 % de participation de l’Etat dans chaque aéroport.
Selon le calendrier fixé, révèle La Tribune, les consultations des repreneurs déclarés pour les deux aéroports vont commencer ce mois de janvier. Le premier aéroport à rentrer dans le processus final sera Nice Côte d’Azur avec un appel d’offres qui doit intervenir en février. Ce sera deux mois plus tard, soit en avril 2016 pour Lyon Saint-Exupéry. La gestion des deux aéroports pourraient ainsi passer des mains de l’Etat à celui d’investisseurs privés d’ici l’été 2016.
Chaque aéroport pourrait ainsi rapporter à l’Etat, qui en cède 60 %, la coquette somme d’1,5 milliard d’euros, soit un pactole de 3 milliards d’euros au total selon des estimations. Rappelons que le groupe Aéroports de Paris (ADP) s’est montré intéressé par l’aéroport niçois. De son côté, Vinci Airports devrait examiner les deux dossiers. Parmi les autres candidats attendus, La Tribune cite l'italien Atlantia (opérateur notamment de l'aéroport de Rome) allié à EDF Invest, l'australien Macquarie, des fonds Global Infrastructure Partners ou Industry Funds Management, ou encore Ferrovial en partenariat avec la société d'investissement Meridiam. Le fonds Cube aux côtés de l’aéroport genevois pourrait aussi porter une offre sur Lyon-Saint-Exupéry.
L’Etat français a vendu en avril 2015 49,9 % de la société de gestion de l’aéroport de Toulouse-Blagnac pour 308 millions d’euros au consortium chinois Symbiose.
FRED LE CORSE a commenté :
10 janvier 2016 - 10 h 23 min
vendre les biens publics rapportant de l’argent la specialité socialiste pour renflouer les depenses pharaoniques….
Et quand on pense ... a commenté :
10 janvier 2016 - 12 h 07 min
..que les autoroutes, les principales banques ( BNP, Paribas…Oc Gen…)et de grands fleurons industriels ( aluminium , GdF…) ont été vendus par des gouvernements de droite,( donc non socialistes)… Vous devez en perdre votre latin..ou votre corse, Fred!!!!
Vincent a commenté :
10 janvier 2016 - 19 h 51 min
Vous avez également raison, ET QUAND ON PENSE…, les mêmes énarques incapables génèrent les mêmes décisions, qu’ils soient de pseudo-droite (en réalité, du centre-gauche, car il y a longtemps qu’il n’y a plus de droite en France) ou de gauche.
Sauf que maintenant, les socialistes raclent les fonds de tiroirs, car le gouffre abyssal n’a cessé de se creuser avec le guignol Hollande, et que nous n’avons plus rien à vendre !
Vincent a commenté :
10 janvier 2016 - 12 h 17 min
Hélas, vous avez parfaitement raison.
Lorsque l’on en est réduit à vendre les bijoux de famille, ça sent le sauve qui peut !
un plus de 3000 h de vol a commenté :
10 janvier 2016 - 11 h 09 min
Un risque de limitation de développement à l’international de LYS si l’offre du Fonds “Cube” adossé à l’aéroport de Genève est retenu pour la privatisation de Lyon Saint Exupéry…
EPL 86 a commenté :
10 janvier 2016 - 11 h 10 min
Je doute que ce processus modifie les mauvaises habitudes durablement ancrées chez les employés de la zone fret…
Michel a commenté :
10 janvier 2016 - 13 h 15 min
Le développement à l’international, c’est plutôt la dgac qui en est responsable avec ses droits de trafic, et les entreprises/gouvernements locaux qui gèrent le dynamisme de la région. Tout ce que peut faire l’aéroport, c’est améliorer les infrastructures, et ça c’est déjà lancé à Lyon, puisque les travaux de la première phase du T1 sont bien avancés.
Max69 a commenté :
10 janvier 2016 - 14 h 36 min
à @unplusde3000hdevol, @michel, @erikdenice.
Vous cernez si bien les difficultés passées, présentes, et à venir auxquelles est confronté Lyon-Saint-Exupéry, qu’il n’y a pas grand-chose à ajouter…
Genève ? Cet aéroport ne voudra jamais d’un concurrent renforcé et aussi proche. Candidature à fuir.
Paris ? ADP ayant retiré la sienne, le risque d’étouffement semble s’éloigner.
La C.C.I. ? Il faut souhaiter que, au moment du choix du repreneur, elle ait suffisamment de flair pour choisir un candidat qui souhaite vraiment parier sur Saint-Exupéry, au-delà du simple aspect financier. Cette institution râle depuis suffisamment longtemps (sans beaucoup d’effet, d’ailleurs…) à propos du développement bridé, freiné, insuffisant, du réseau pour que, au moment de choisir, elle sache quels critères prioritaires elle doit mettre en avant.
Il reste enfin la puissance d’Air France, et le centralisme exacerbé de la D.G.A.C., qui refusent à eux deux, à la “province”, un quelconque vrai développement à l’international, au-delà, bien sûr des limites de l’Europe, à l’intérieur desquelles l’ouverture de lignes est plus libre.
Quand l’Etat va-t-il comprendre que la logique du tout intercontinental à Roissy a ses limites ?
Erik de Nice a commenté :
10 janvier 2016 - 12 h 46 min
Je doute finalement que ça change grand chose, l’État et la CCI restant majoritaire..
De grands projets sont déjà en cours de réalisation au T1 et T2.
Cependant il ne faut SURTOUT pas qu’ADP soit “derrière” le futur investisseur!!!
James a commenté :
10 janvier 2016 - 18 h 36 min
ADP manquera cruellement d’objectivité mais surtout pas de Atlantia car la gestion de l’aéroport de Rome-Fiumicino est une catastrophe. Beaucoup de compagnies s’en plaignent ouvertement…
Mordicus a commenté :
10 janvier 2016 - 19 h 11 min
Les Australiens de Macquarie ont racheté l’aéroport de Bruxelles et l’ont transformé pour correspondre à la définition d’un aéroport moderne : a shopping mall with boarding gates.