Suite à des plaintes de consommateurs, le Département américain des Transports (DoT) aux Etats-Unis a annoncé une enquête sur d'éventuels prix abusifs pratiqués par cinq compagnies aériennes américaines suite à un déraillement spectaculaire qui avait désorganisé pendant une semaine le réseau ferroviaire entre New York et Washington
L'agence américaine cherche à savoir dans quelle mesure American Airlines, Delta Air Lines, JetBlue Airways, Southwest Airlines et United Airlines, ont élevé (ou non) sciemment leurs tarifs aériens dans le Nord des Etats-Unis après le déraillement mortel d’un train entre Washington et New York le 12 mai dernier (8 morts, 200 blessés), semant une semaine de chaos pour les passagers ferroviaires de ce corridor au nord-est des Etats-Unis. L’agence américaine leur a donc demandé des informations spécifiques sur les tarifs pratiqués pour des vols entre certaines destinations du nord-est américain, comprenant l'aéroport international de Dulles et l'aéroport national Reagan, près de Washington, DC; Baltimore-Washington ; l’aéroport international de Philadelphie; les aéroports de Newark Liberty International, John F. Kennedy International et LaGuardia à New York; l'aéroport international de Logan à Boston; Long Island MacArthur Airport à New York; T.F. Green Airport dans le Rhode Island; et enfin l'aéroport international Bradley dans le Connecticut.
« L'idée que toute entreprise chercherait à profiter de passagers ferroviaires coincés dans le sillage d'un tel événement tragique est inacceptable », a mis en garde dans sa lettre le secrétaire américain aux Transports, Anthony Foxx. Il a indiqué prendre l’affaire très au sérieux et vouloir mener une enquête approfondie suite à des plaintes de consommateurs.
Delta Air Lines, qui fait partie des cinq compagnies dans le viseur du DoT, a déjà indiqué dans un communiqué ne « pas avoir augmenté ses tarifs aériens » durant cette période. Au contraire, elle avait réduit ses prix les plus élevés de 50 %, pour voyager entre New York, Boston et Washington, D.C., précise-t-elle.
Inukshuk a commenté :
26 juillet 2015 - 16 h 53 min
Curieux. Cela me fait penser a George W. Bush qui, interrogé sur l’enrichissement personnel soudain de Rumsfeld, actionnaire de Halliburton (1m$ en 1 an suite au déclenchement de Tempête du Désert) avait simplement répondu “so what, it’s business!”.
Les USA en viendraient-ils a la déontologie? Quel changement! La philosophie ultraliberale est plutôt habituellement à “le malheur des uns fait le bonheur des autres”.
Erik de Nice a commenté :
26 juillet 2015 - 20 h 20 min
C’est pas elles qui accusaient les Compagnies du Golf de pratiques illicites???
Ahahahahahahahah…
Le pisteur de trolls a commenté :
27 juillet 2015 - 6 h 50 min
Elles accusent les compagnies du Golfe de toucher des subventions.
Là on parle de capitalisme: À savoir pratiquer librement une politique tarifaire en fonction de l’offre et de la demande.
allons a commenté :
27 juillet 2015 - 11 h 25 min
Qui elles se protègent derrière l’article 11 quand ça va mal ….
Erik de Nice a commenté :
26 juillet 2015 - 20 h 20 min
Golfe…putain de correcteur!!!!
FRED LA MARMOTTE SUR FB DIT LE CORSE a commenté :
26 juillet 2015 - 22 h 37 min
et après avec AF et LH, cela donne des leçons sur les pratiques déloyales ou illicites….
Bencello a commenté :
27 juillet 2015 - 9 h 37 min
Curieuse démarche du DoT qui, d’un côté, condamne une réduction des capacités afin de maintenir des prix artificiellement haut, et de l’autre les soupçonne de profiter d’un accident non prévisible et non volontaire pour réévaluer leurs prix.
A moins que dans les deux cas il n’y ait concertation, ces mouvements sont légaux.
On pourra cependant au crédit du DoT une forte volonté de défendre le consommateur américain, même si ce n’est que sur le marché intérieur. Est-ce pour cacher une forme de bienveillance sur les lignes internationales?