La compagnie aérienne Air France déploiera cet été un Airbus A380 sur une quatrième rotation hebdomadaire entre Paris et Abidjan. Trois destinations proposées par HOP! au départ de CDG seront en revanche suspendues cet hiver : Stavanger, Vérone et Vigo. L’assemblée générale d’hier a reconduit sans surprise Alexandre de Juniac au poste de PDG du groupe Air France-KLM. Du 4 juillet au 29 août 2015, la compagnie nationale française déploiera un Airbus A380 les lundi, vendredi, samedi et dimanche entre Paris-CDG et l’aéroport d’Abidjan-Houphouët Boigny, au lieu de trois fois par semaine jusque là. Air France propose à cette période un vol quotidien avec départ à 13h50 (arrivée 18h50), le vol retour quittant la Côte d’Ivoire à 22h10 (arrivée le lendemain à 6h35), en concurrence avec Corsair International depuis Orly. L’A380 est configuré pour accueillir 9 passagers en Première, 80 en classe Affaires, 38 en Premium et 389 en Economie, les autres rotations étant opérées en Boeing 777-300ER (8+67+28+200). Interrogé par Abidjan.net, le délégué régional d’Air France Philippe Barbieri a justifié cette décision par « la performance commerciale de la compagnie à Abidjan », même si les tarifs d’assistance à l’aéroport d’Abidjan (fournis par la société koweïtienne NAS) sont extrêmement élevés : pour un 777, « six fois plus élevé qu’à Johannesburg, trois fois plus qu’à Accra et 1,7 fois plus cher qu’à Tokyo, l’une des villes les plus chères au monde ». Abidjan est depuis le 26 octobre 2014 la deuxième destination régulière de l’A380 en Afrique après Johannesburg. La compagnie de l’alliance SkyTeam a d’autre part supprimé dans son programme d’hiver 2015-2016 trois liaisons européennes au départ de Roissy, toutes opérées par la filiale régionale HOP! en Embraer 170 de 76 sièges. Stavanger en Norvège (en concurrence avec SAS Scandinavian Airlines) et Vérone en Italie (sans concurrence) sont actuellement desservies deux fois par jour, et Vigo en Espagne par une rotation quotidienne sans concurrence. air-journal_air france klmAucune surprise n’est venue troubler l'Assemblée Générale des actionnaires du groupe Air France-KLM hier à Paris, où plus de 13 000 actionnaires étaient présents ou représentés. Le mandat d'administrateur d'Alexandre de Juniac a été renouvelé à 94,2% pour 4 ans et le Conseil d'administration l'a renommé Président-directeur général du Groupe ; Jaap de Hoop Scheffer et Jean-Dominique Comolli ont été confirmés dans leur fonction d'administrateur respectivement à 89,4% et 82,6% ; Patrick Vieu a été nommé administrateur sur proposition de l'Etat, à 82,5% ; il remplace Régine Bréhier dont le mandat a pris fin à l'issue de l'Assemblée. L'Assemblée a retenu le principe de l'attribution des droits de vote doubles aux actionnaires inscrits au nominatif après une période de deux ans ; la résolution maintenant les droits de vote simple a en effet obtenu 56,6% de votes favorables, alors qu'elle en nécessitait 66,6% pour être adoptée. Un ensemble d'autres dispositions classiques a été voté visant notamment à adapter les statuts de la société aux évolutions législatives intervenues dans l'année. Le PDG reconduit Alexandre de Juniac a déclaré : « en renouvelant mon mandat, les actionnaires d'Air France-KLM expriment avant tout leur soutien au projet que nous avons élaboré depuis plusieurs mois, incarné par le plan stratégique Perform 2020. Avec ce plan, Air France-KLM construit son futur avec l'ensemble de ses personnels : tout en poursuivant sa transformation profonde, il investit dans ses produits, ses marques et les secteurs en croissance ». La situation financière du groupe franco-néerlandais a été rappelée à l’occasion : les coûts hors carburant ont bien été réduits de 8,1% depuis 2011 et la dette ramenée à 5,4 milliards d’euros à la fin de l’année dernière contre 4,5 milliards planifiés dans le cadre du plan Transform 2015 ; mais la baisse du prix du carburant a été « mangée » par les effets de change en 2014. Sans oublier la grève des pilotes qui a coûté 450 millions d’euros, le groupe ayant terminé l’année 2014 avec moins de 100 millions de pertes. En ce qui concerne l’avenir du groupe Air France-KLM, Alexandre de Juniac a souligné plusieurs points : le déplacement de la croissance vers les pays émergents d’une part, et vers le secteur loisir d’autre part (un secteur dominé par le low cost), la nécessité de développer la maintenance, activité très rentable, la primauté donnée aux partenariats sur le long-courrier (SkyTeam, coentreprise transatlantique, passagers chinois…), et bien sûr Transavia qui devrait atteindre l’équilibre en 2017.