La compagnie aérienne Air Mauritius a dû démentir les rumeurs d’une faillite prochaine pour cause d’endettement massif, un article dans la presse ayant entrainé la dégringolade du cours de son action en bourse. Sa mauvaise santé financière semble toutefois empirer.. Dans un communiqué adressé le 4 mai 2015 à ses actionnaires, la compagnie de l’île Maurice a expliqué n’être en aucun cas sous la menace d’une faillite, parlant d’un taux d’endettement « conforme à la norme dans l’industrie ». Air Mauritius explique qu’entre ses « facilités bancaires » et le cash généré par ses activités, elle est capable de remplir en temps et en heure ses obligations financières. Et elle précise que la couverture d’une partie de ses besoins en carburant est une « pratique acceptée », et qu’elle bénéficie actuellement des prix bas du pétrole dans sa facture globale. Mais elle prévient aussi que vu l’environnement économique difficile, y compris avec l’impact de la baisse de l’euro et des « pressions concurrentielles intenses », elle va renforcer les mesures pour améliorer ses performances. Le cours de l’action d’Air Mauritius avait été suspendu lundi notamment suite à la parution d’un article de lexpress.mu parlant d’une « situation d’alerte, avec un niveau d’endettement massif qui est en train de plomber ses fonds propres. Avec, à la clef, un second hedging qui pourrait coûter lourdement à la compagnie ». Le communiqué d’Air Mauritius avait permis la reprise des échanges, mais l’action a plongé de -19,03% hier. Et le site croit savoir que les prochains résultats financiers d’Air Mauritius, portant sur l’année financière se terminant fin mars 2015, avec des pertes de 20 millions d’euros. Au 31 décembre, elle affichait des fonds propres de 70 millions d’euros pour un passif de 316 millions d’euros. Le ministre des transports mauricien, Xavier-Luc Duval, autorité de tutelle d’Air Mauritius, a expliqué que la compagnie allait « dans les jours qui viennent » s’atteler à trouver des solutions « acceptables par toutes les parties » mais qui entraineront forcément des « sacrifices ». Ce qui voudrait dire un plan de restructuration, qui pourrait entrainer le départ de 200 employés recrutés entre juin et décembre 2014 selon lexpress.mu.