La compagnie aérienne Thai Airways a augmenté hier sa franchise bagage de dix kilos quelle que soit la classe de voyage, seuls les vols entre l’aéroport de Bangkok-Suvarnabhumi et les Etats-Unis en étant privés. Depuis le 24 septembre 2014, les passagers de la compagnie nationale de Thaïlande peuvent voyager plus chargé : ceux ayant choisi la classe Economie peuvent désormais enregistrer en soute 30 kilos de bagage, ceux ayant opté pour la classe Affaires 40 kilos, et ceux ayant les moyens de se payer la Première 50 kilos. Les membres du programme de fidélité de Thai Airways, Royal Orchid Plus, conservent la possibilité d’enregistrer du poids supplémentaire sans supplément selon leur niveau (20 kilos pour les Gold, 10 pour les Silver), mais uniquement sur ses propres vols, tout comme les membres des programmes équivalents chez les autres compagnies de Star Alliance. Thai Airways s’est lancé dans une vaste restructuration après avoir affiché au deuxième trimestre des pertes de 236 millions de dollars et vu son revenu chuter de 9% (-10% au premier semestre), conséquence entre autres de la crise politique qui a traversé la Thaïlande depuis l’automne dernier et s’est terminée avec un coup d’état le 22 mai. Elle a annoncé le mois dernier la suppression de 1500 emplois avant la fin de l’année, et jusqu’à un quart de son effectif (25 000 postes à temps plein) d’ici 2018. Le deuxième trimestre avait aussi vu le trafic de Thai Airways et de sa filiale Thai Smile reculer de 17,3% à 4,23 millions de passagers, avec un trafic en RPK reculant de -14,3% pour des capacités en ASK diminuées de seulement -4,3% ; le coefficient d’occupation perdait donc 7 points à 63,5%. L’instabilité politique n’est pas la seule responsable : la montée en puissance des low cost telles qu’AirAsia ou Lion Air (chacune ayant des filiales basées à Bangkok) ont sérieusement affecté son réseau intérieur et surtout régional. La reconquête des passagers passe donc pour Thai Airways par des offres telles que l’augmentation de la franchise bagage, en attendant de prendre des décisions sur les éventuelles routes à supprimer.