Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice, s’est dit prêt, dans une interview au Journal du Dimanche, à racheter l'aéroport de Nice-Côte d'Azur, au cas où le gouvernement se décide à le vendre pour renflouer ses caisses. Christian Estrosi ne veut pas laisser l’aéroport de sa ville aux mains « d’un investisseur arrogant et méprisant », explique-t-il au JDD. « L'État veut se débarrasser des aéroports pour financer ses politiques auxquelles je n'adhère pas. (…) Je refuse que notre aéroport devienne un hub régional pour compagnies low cost », complète-t-il. L’Etat français comme d'autres homolgues européens, est à la recherche de sources de renflouement. Il a annoncé le 11 juillet dernier vouloir se séparer dans un premier temps des 49% du capital qu’il détient dans l’aéroport de Toulouse Blagnac, puis de l’ensemble de ses 60% à plus long terme, le candidat élu devant être connu en novembre prochain. La possibilité de vendre d’autres plateformes aéroportuaires, comme celle de Nice en 2015, devient désormais une hypothèse plus que crédible. L'Etat avait décentralisé en 2004 la gestion aéroportuaire au niveau des collectivités locales, qui détiennent aujourd'hui 15% des grands aéroports régionaux (Nice, Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux) au côté des chambres de commerce et d'industrie (25%), l'Etat en ayant conservé 60%. L’aéroport de Nice-Côte d'Azur est le troisième de France, après paris CDG et Orly, avec 11,5 millions de passagers annuels. Delta Air Lines s‘y pose quotidiennement en provenance de New York, Emirates depuis Dubai. Outre de nombreuses compagnies européennes, sont également présentes en saison Air Transat et Air Canada Rouge depuis le Canada.