L’épave du Boeing 777-200ER de la compagnie nationale Malaysia Airlines, disparu le 8 mars avec 239 personnes à bord, pourrait être localisée « d’ici quelques jours » selon le responsable des opérations de recherche dans l’Océan indien. Angus Houston, le directeur du Centre de coopération australien des agences (JACC) en charge des recherches au large de Perth, a déclaré lors de sa conférence de presse quotidienne mercredi soir son espoir que « dans quelques jours nous trouverons quelque chose au fond de la mer qui confirme qu’il s’agit de la destination finale du vol MH370 ». Les signaux entendus la veille par l’ADV Ocean Shield, après ceux du weekend, ont permis de rétrécir encore la zone de recherche : ce 10 avril 2014, elle ne couvre « plus que » 57,923 km², à environ 2280 kilomètres au nord-ouest de Perth, basée non seulement sur les signaux mais aussi sur les prédictions de dérive due aux courants. Quatorze avions et treize navires sont encore déployés ce jeudi, au 34e jour des opérations, mais aucun des débris repérés puis repêchés à ce jour n’a été identifié comme provenant du Boeing de Malaysia Airlines. Les trois bateaux équipés de moyens de détection sous-marine resteront sur les mêmes zones que les jours précédents, l’ADV Ocean Shield au nord et le Haixun 01 et le HMS Echo au sud, mais le JACC a précisé que le navire chinois n’avait plus perçu de signaux depuis la semaine dernière. Le JACC a aussi fourni hier des éléments techniques pour expliquer le déroulement des recherches : le Towed Pinger Locator équipant l’ADV Ocean Shield peut couvrir une zone six fois supérieure à celle du robot sous-marin Bluefin 21, qui ne sera donc utilisé qu’une fois le maximum de précision apporté à l’emplacement possible des boîtes noires. Il est donc important de récolter le plus possible d’informations via le TPL pendant que des signaux sont audibles, d’autant que leur affaiblissement pourrait signifier soit la fin de vie de la batterie, soit une distance des enregistreurs de vol plus importante que prévu. Et à la profondeur moyenne de 4500 mètres de l’Océan indien où les recherches sont concentrées, le Bluefin 21 devra probablement faire face à plusieurs dizaines de mètres de vase – rendant son travail beaucoup plus difficile que si le fond avait été rocheux. Un P-3 Orion de l’armée de l’air australienne doit larguer jeudi sur la zone de recherche une série de 84 bouées sonars, afin de renforcer les capacités d’écoute de l’ADV Ocean Shield. Leur micro entre en action à environ 300 mètres de profondeur, alors que le TPL se trouvait à environ 3500 mètres quand il a enregistré les derniers signaux mardi. La nature des signaux a en outre été confirmée par des analyses : avec une fréquence de 33,331 kHz à des intervalles de 1,106 secondes, les signaux « stables, distincts et clairs » ne peuvent être d’origine naturelle, mais proviennent d’appareils électroniques et sont cohérents avec les spécifications de l’enregistreur de données de vol (FDR).

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