L'avionneur européen Airbus attend avec impatience la visite officielle en France la semaine prochaine du chef de l'État chinois, le Président Xi Jinping. A cet occasion, la Chine pourrait signer une méga-commande portant sur 150 appareils d'une valeur de 20 milliards de dollars, selon des sources françaises en négociation avec les Chinois. Cette commande de 150 appareils porterait sur des monocouloirs A320 et des long-courriers A330 et A350 pour les compagnies aériennes chinoises Air China , China Eastern et China Southern. Questionné à ce sujet par Le Figaro, Fabrice Brégier, le PDG d'Airbus, reste toutefois prudent : "Il n'y a rien de tangible à ce stade". En revanche, il se montre optimiste concernant la commande de 27 Airbus A330, déjà validée mais gelée par la Chine en raison d'une récente querelle avec l'Union européenne sur les quotas d'émission de carbone (ETS), destinés à protéger l'environnement. "J'ai bon espoir, a dit Fabrice Brégier, l'Europe a pris les bonnes décisions récemment concernant les ETS." Avec la délégation présidentielle chinoise, Airbus discutera également de la possibilité d'ouvrir une deuxième usine en Chine, dédiée à l'aménagement des cabines des A330, cinq ans après l'ouverture de la première usine d'assemblage de l'avionneur hors d'Europe, à Tianjin, où sont assemblés quatre A320 par mois sur un total mondial de 42 appareils.