Publié le 5 novembre 2024 à 20h00
Publié le 9 novembre 2013 à 17h00 par Joël Ricci
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Verbatim a commenté :
9 novembre 2013 - 21 h 00 min
Perturbations à prévoir.
Ce ne serait pas la première entreprise à s’adonner à ce type de pratique officiellement officieuse, à savoir ne relevant jamais que d’un cadre zélé sans l’assentiment à fortiori la directive venue d’en haut.
Les syndicats à la française peuvent parfois agacer une culture d’entreprise étrangère, mais là si les faits sont avérés, l’incriminée aura décroché.
fred a commenté :
10 novembre 2013 - 0 h 51 min
Un héritage familiale que d’établir des LISTES…
Verbatim a commenté :
10 novembre 2013 - 9 h 44 min
La liste, comme le mur, est universel et dépend et du sens et de la direction qui leur sont donnés. Pour le meilleur comme pour le pire. En général on incrimine ceux des autres en se réjouissant des nôtres. Des murs comme des listes on en sait partout, y compris chez ceux qui les dénoncent.
poiloz a commenté :
10 novembre 2013 - 9 h 27 min
/ héritage est un mot masculin
2/ La famille de cet homme est spécialisé dans les LISTES ? Cela signifie que lui, obligatoirement, génétiquement, doit faire des listes ? Ne pas tomber dans les jugements automatiques ! des éléments de telle famille, de tel pays, de telle civilisation ont-en un temps donné- fait des listes DONC toute perso,,e issue de cette famille,ce pays,cette civilisation font des listes …Le comportement d’un élément ne permet pas d’appliquer à l’ensemble qui contient cet élément une conclusion générale…cela s’appelle, plus simplement, RACISME !
Ce type est un con : tous les chefs d’escale ne sont pas des cons !!!
En allemand ! le travail ne rend pas libre …
Merci d’annuler le commentaire précédent, envoyé involontairement alors qu’il n’était pas terminé ( oui, ma chérie, papa travaille !!)
Cémencle a commenté :
10 novembre 2013 - 13 h 04 min
Ces listes existent dans la plupart des entreprises, sauf que les subalternes tombent rarement dessus.
Ce n’est pas le principe de la liste qui me choque, mais certains commentaires.
En France, la DCRI (ex-Renseignements Généraux) ne fait pas autre chose pour l’ensemble des français, et rares sont ceux qui s’en offusquent.
Nous sommes cependant loin des méthodes moyenâgeuses de QATAR AIRWAYS dénoncées notamment par LIBERATION (témoignage d’un PNC en poste) :
« QATAR AIRWAYS est connue pour être la compagnie des pays du Golfe qui flique le plus ses employés. Ce qui me choque le plus, c’est qu’ils s’immiscent dans notre vie privée. Si on veut se marier, on doit demander la permission à notre manager, c’est écrit dans notre contrat. Si une hôtesse tombe enceinte, c’est la porte. L’une de mes collègues, indienne, est tombée enceinte : elle a dû avorter. »
« Il y a un couvre-feu, interdiction de rentrer après 3 h du matin. Nous habitons à Doha, dans des immeubles qui appartiennent à la compagnie, non mixtes bien sûr. Pour rentrer ou sortir, il faut une carte. De telle sorte que la compagnie sait toujours où on se trouve. On a obligation d’être dans les parages 12 h avant un vol. Tout juste si vous pouvez sortir faire 3 courses ou une lessive. »
« Pendant le mois de formation, on vous explique bien qu’ici on respecte les règles ou c’est la porte. On peut se faire virer du jour au lendemain sans aucun préavis, ni recours possible, puisqu’il n’y a évidemment aucun organe de défense du personnel. C’est arrivé à l’un de mes collègues. Il a été pris en photo en train de fumer, un soir, en boîte. On a interdiction de fumer, y compris sur notre temps privé. La photo est arrivée sur le bureau du manager. Le lendemain mon collègue était viré. »
« Ils ont différents moyens de pression. Dans mon cas, pour une histoire de retard à cause d’un problème de transport, j’ai eu interdiction de sortir du territoire pendant 6 mois. Impossible de retourner voir ma famille en Europe. Pour toute sortie du territoire pendant nos congés, il faut demander un exit permit. C’est long, fastidieux et l’autorisation de sortie n’est pas garantie. »
« Il y a une forte culture de la délation, qui s’applique à tous les niveaux de la hiérarchie. Mettons qu’un manager surprenne un employé à téléphoner, alors qu’il est interdit d’avoir un portable sur soi. Si ce manager ferme les yeux mais qu’un autre employé assiste à la scène, ce dernier est incité à dénoncer le manager pour n’avoir pas réagi. Tout le monde flique tout le monde. »
vonfritschthofen a commenté :
10 novembre 2013 - 14 h 06 min
Ach ! Verdamt Scheise ! Ils ont de nous les listes découvert ! Schuuuuuuuuuullltz !!!!!
Verbatim a commenté :
10 novembre 2013 - 18 h 41 min
“Ces listes existent dans la plupart des entreprises” écrivez-vous, encore que votre affirmation me semble bien péremptoire, mais passons. Auquel cas, êtes-vous choqué par les entreprises qui ne procèdent pas à ce type de fichage ?
Une direction a besoin de savoir son équipe, cela va de soi, mais entre des notations, des appréciations purement professionnelles stricto sensu et une inquisition débouchant sur un fichage social et politique, il y a marge.
Cémencle a commenté :
11 novembre 2013 - 1 h 21 min
Mon opinion n’est le sujet, mais jouer les vierges effarouchées sur la question est plus que surprenant, à moins d’être ou très naïf ou de vivre en ermite au fin fond de la Sibérie.
La question est simplement de savoir si cela existe : bien sûr, et peu s’en émeuve, à commencer par le flicage sur Internet et sur les réseaux sociaux, où beaucoup d’utilisateurs racontent leur vie sans se poser de question.
Mais autrement plus grave est la situation des employés-esclaves des compagnies du Golfe (cf. ci-dessus l’article de LIBERATION) : cela empêche-t’il les passagers d’utiliser ces compagnies ? Bien sûr que non, il y en a même ici pour défendre ces compagnies qu’ils considèrent formidables.
Nous vivons simplement l’époque de l’égoïsme le plus abject, sans état d’âme. Peu importe les autres, pourvu que son petit confort n’en soit pas perturbé.
Verbatim a commenté :
11 novembre 2013 - 9 h 14 min
“La question est simplement de savoir si cela existe” dites-vous.
D’abord, je n’ai pas lu, ni dans l’article ni dans les commentaires que l’affaire, si avérée, serait exceptionnelle. J’ai lu des faits et des réaction aux faits sans que l’indignation se prévale d’un sans précédent pour se légitimer plus encore.
Ensuite, la question n’est pas me semble-t-il de savoir si cela existe, a toujours existé par ailleurs, mais de la gravité ou non du fichage en tant que tel. Si celui-ci est une pratique répandue faut-il en conclure que la gravité est moindre, ou pire encore ? Je pense que le fait que le fichage dès lors entendu comme une pratique de fait aggrave son cas, si je puis dire. Je pense contrairement à vous que le fait que ce fichage le soit de façon beaucoup plus astreignante encore dans certaines entreprises n’enlève en rien la gravité des situations non “Top 10” : le vice ne sait s’auroler au prétexte qu’il y ait pire que lui.
Enfin, pour conclure, je vous rejoins sur l’idée d’un réel qui est en effet celui d’une inquisition généralisée. Mais je crois que ce serait cynique d’accepter une situation qui corrobore cette transparence imposée sinon acceptée par nous souvent, que le cynisme est une défaite, et qu’il s’agit au contraire de dénoncer sans relâche toute manifestation de cette inquisition, sans pour autant verser dans le tribunal imposé du bon peuple, mais en réfléchissant sereinement à chaque cas indépendamment des autres.
Cémencle a commenté :
11 novembre 2013 - 13 h 45 min
Tout à fait d’accord, ce n’est pas parce que cela existe ou qu’il y a pire pour ne pas s’émouvoir.
Cette situation est d’autant plus inquiétante que le développement des TIC ne fait que l’amplifier de façon spectaculaire.
Ainsi, dans l’exemple des réseaux sociaux, là ce sont les utilisateurs eux-mêmes qui répandent leur vie privée, sachant en toute connaissance de cause que ces données seront utilisées, et ce sans aucun contrôle de l’intéressé. De fait, cette inquisition est de plus en plus souvent de la responsabilité de celui qui s’en dit être la victime.
Verbatim a commenté :
11 novembre 2013 - 14 h 11 min
Réseaux sociaux, télé-réalité, en effet d’aucuns (et ils ne semblent pas constituer une minorité) n’hésitent plus à dévoiler leur vie, sphère privée voire intime parfois comprise, à la face du monde, un monde de quelques millions à la télé, de quelques centaines de millions sur un réseau social …
On ne fait pas le bien des gens malgré eux, ne serait-ce que celui sans message sinon celui de les inviter à la lucidité et les rappeler (mais c’est d’ordre plus philosophique voire moral) à la dignité qu’ils égratignent pour le moins en vendant sans le savoir une somme de données les concernant en échange de l’appartenance à la grande famille planétaire …
Dans cette perspective peut être perçois-je mieux le sens que vous entendiez donner à votre premier commentaire. Je crois malgré tout qu’entre non-assistance et ingérence il est une place pour faire valoir ce en quoi on croit.