Air France-KLM souhaite un plan de restructuration beaucoup plus drastique que celui envisagé aujourd’hui par Alitalia : 5 000 suppressions de postes, selon un scoop paru ce dimanche dans le journal local Il Sole 24 Ore. Ce quotidien italien, qui ne cite aucune source, affirme qu’Air France-KLM, principal actionnaire aujourd’hui d’Alitalia, a communiqué « il y a dix jours » ses conditions pour qu’il participe à l’augmentation de capital votée à l’unanimité par le conseil d’administration pour un montant global de 300 millions d’euros, soit de 75 millions d’euros pour Air France-KLM. Ce dernier souhaite pour commencer 5 000 suppressions de postes, soit plus du double de ce que prévoit actuellement Gabriele de Torchio, l'administrateur délégué d'Alitalia selon ce que croit savoir le quotidien. Il veut ensuite un nouveau plan de restructuration capable de réduire de 70% à 80% l'endettement d’Alitalia s’élevant à près d'un milliard d'euros à ce jour. Il exige enfin la démission de l'actuel conseil d'administration d'Alitalia. Ce dernier point n’est pas non plus une surprise au vu des critiques envoyées par lettre par la direction du groupe néerlandais à celle d’Alitalia. Air France-KLM y précisait notamment n’avoir reçu aucune information écrite si ce n’est « oralement et de manière sibylline », sur les projets industriels et financiers avant et  après la réunion cruciale du 14 octobre qui a abouti à une injection de 300 millions d’euros dans la capital. Air France-KLM n’a pas encore commenté ce scoop de la part d’Il Sole 24 Ore. Rappelons que le transporteur franco-néerlandais commence à prendre ses distances avec Alitalia en dépréciant à une valeur nulle sa participation de 25 % dans le capital d’Alitalia. Les différents actionnaires ont jusqu’au 16 novembre prochain pour décider ou non de leur participation à cette augmentation de capital.