En raison d’une panne moteur, un monomoteur Cessna 206, un avion de six places, s’est posé en urgence sur une rocade près d’Albi, rapporte la Dépêche. Il n’y a eu aucun blessé. La scène pourrait être tirée d’un film de James Bond et on imagine la tête des quelques automobilistes qui ont pu assister à cet atterrissage hors du commun. Bernard Debril, pilote chevronné avec 800 heures de vol, secrétaire général de l’aéro-club et pilote du paraclub d’Albi-Le Séquestre, venait de larguer depuis son Cessna 206, des parachutistes quand le moteur s’est mis à tousser. Il rebrousse chemin en mode planeur direction l’aéroport mais l’avion perd de l’altitude trop rapidement. Il décide alors de tenter un atterrissage d'urgence sur une rocade d’Albi, une 2 x 2 voies séparée par un rail de sécurité. Il est alors 17h ce samedi après-midi. Profitant d’une trouée dans la circulation, il réussit parfaitement son atterrissage, le maintenant sur la piste improvisée malgré un pneu qui éclate au poser. Dans la Dépêche, il raconte son exploit alors qu’il est à 5 000 pieds. « L’avion a commencé à pétarader, j’ai dit il y a un souci, évacuation. Ils ont sauté au-dessus du terrain. J’étais à 5 000 pieds et ça ratatouillait vers Puygouzon. J’ai senti l’avion descendre, j’étais à 70 nœuds, j’ai vu qu’il y avait un trou dans la circulation. C’est la solution et j’ai tenté malgré le vent de Nord violent. J’ai serré à gauche et c’est passé ! » L’histoire ne dit pas s’il avait bien son permis de conduire auto sur lui alors. La circulation a été filtrée puis interrompue pour pouvoir tracter par voie terrestre l’intrus ailé jusqu’à l’aéroport. La brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA) a ouvert une enquête.