Le passager agressif qui avait forcé un avion de la compagnie aérienne Air Transat à retourner à Montréal dimanche a comparu hier devant la justice, quatre chefs d’accusation étant retenus contre lui dont les menaces de mort et fausse alerte au terrorisme. L’Airbus A330 de la compagnie canadienne avait décollé le 25 août 2013 de l’aéroport de Montréal en direction d’Istanbul avec 316 passagers à bord, quand un Turc de 25 ans originaire de Toronto, d’où l’avion était parti, est devenu agressif. Il a « proféré des menaces » envers le personnel de cabine, a déclaré une porte-parole d’Air Transat, et le pilote averti du problème a décidé de rebrousser chemin, se posant sur l’aéroport Pierre-Elliott Trudeau 75 minutes après le décollage. Une fois l’homme arrêté sans résistance par la police, le vol TS1000 a pu redécoller en fin de soirée. Lundi après-midi, Dogan Akkaya a été présenté au tribunal qui a retenu les accusations « d'incitation à faire craindre des activités terroristes, de voies de fait, de harcèlement criminel et de menaces de mort ». Il risquerait jusqu’à dix ans de prison, sa demande de remise en liberté devant être examinée aujourd’hui. Air Transat se présente comme « le plus important transporteur aérien canadien spécialisé dans les voyages vacances ». Chaque année, elle transporte environ 3 millions de passagers vers près de 60 destinations dans 25 pays, à l’aide d’une flotte composée de gros porteurs Airbus. C’est une filiale de Transat A.T., un voyagiste international intégré qui compte plus de 60 pays de destination et qui distribue des produits dans plus de 50 pays.