La compagnie aérienne Alitalia a dévoilé un nouveau plan de redressement sur trois ans, mais doit trouver 300 millions d’euros avant la fin de l’année afin de le financer. La compagnie nationale italienne cherche dans l’immédiat à soutirer 55 millions d’euros à ses actionnaires, dont Air France-KLM fait partie à hauteur de 25%, mais elle devra trouver au total 300 millions, sur les marchés ou via l’augmentation de ses lignes de crédit. Selon le nouvel administrateur délégué Gabriele del Torchio qui présentait sa stratégie le 3 juillet 2013, Alitalia va miser à fond sur l’activité internationale, qui devrait voir le nombre de ses routes passer de 65 à 116 (et de 17 à 25 sur l’intercontinental) et l’alliance avec Etihad Airways renforcée. Le marché intérieur et européen sera repensé, la filiale low cost Air One devant être par exemple « recentrée » sur la desserte de la Sicile et du nord-est du pays. Objectif affiché : transporter 26 millions de passagers en 2016. La compagnie de l’alliance SkyTeam a bien sûr évoqué la position de son partenaire et actionnaire Air France-KLM, le dirigeant répétant qu’Alitalia « n’est pas à vendre » au milieu de déclarations discordantes venues du gouvernement italien. Et il a démenti l’existence de discussion avec Aeroflot, après avoir fermé la porte à l’idée d’une fusion avec Meridiana. Alitalia a perdu 280 millions d’euros l’année dernière pour un chiffre d’affaires de 3,6 milliards, et a accumulé des pertes supérieures à un milliard. Elle a signé début juin avec les syndicats pour que 2200 employés travaillent cinq jours de moins par mois – en échange d’une baisse de 20% des salaires des membres du conseil d’administration.