Le premier vol d’essai de l’A350 vendredi depuis l’aéroport de Toulouse-Blagnac s’est « parfaitement passé », s’est réjoui Fabrice Brégier, PDG d’Airbus. Un survol en fin de semaine prochaine du salon aéronautique du Bourget reste « possible ». Boeing a réagi avec fair-play envers son grand rival. Le vol de quatre heures de l’A350 vendredi n’a connu aucun faux-pas. Si bien que le suspens perdure quant à une apparition au-dessus du ciel du Bourget. Ce sera « possible » en fin de semaine, c’est-à-dire, à partir de vendredi 21 juin, quand le salon devient accessible au grand public. Quant à Boeing, il « félicite Airbus pour ce premier vol » a indiqué un porte-parole. « Un nouvel avion est toujours une aventure très complexe. Ce vol marque une étape importante que toute l'industrie peut célébrer à l'unisson. » Pascal Verneau, mécanicien à bord de ce premier vol test, a confié à Europe 1 ses impressions. «  C'est un vol qui s'est très bien passé. On a pu faire tous les essais qui étaient programmés, on a même pu enclencher le pilote automatique, ce qui n'était pas prévu à l'origine », avant de qualifier l’A 350 de «  bébé qui est très bien né ». Ce vol va maintenant être disséqué, avec deux jours d’analyse informatique et le traitement de 600 000 paramètres de vol. Un second vol test est programmé sans doute mardi avec une montée à 40 000 pieds alors qu’il n’avait pas dépassé 25 000 pieds vendredi. Le pilote automatique et des pannes moteurs seront testés avant d’envisager un passage dans le ciel parisien. Mais il restera encore « une bonne année de travail acharné », selon les termes de Fabrice Brégier, temps que durera cette campagne de test qui totalisera 2 500 heures de vol grâce à une flotte de cinq modèles. Elle devra aboutir à la certification de l’appareil par les autorités européennes (EASA) et américaine (FAA), la première mise en service commerciale étant prévue par Qatar Airways qui en a commandé 80 exemplaires au second semestre 2014. Revoir le vol