Alors que le principe d’une fusion entre American Airlines et US Airways est acté par la justice américaine, cette dernière rejette en revanche une prime de départ pour Tom Horton, PDG d’American Airlines qu’elle juge trop élevée. Un juge chargé des faillites américaines, et notamment de celle d’American Airlines protégée de ses créanciers depuis seize mois, a bloqué, lors d’une audience au tribunal - au moins temporairement - la proposition d’une clause de départ avec à la clé 20 millions de dollars (15 millions d'euros) pour Tom Horton, PDG d’American Airlines. Cette somme est censée récompenser le travail du PDG qui a mené les négociations qui ont permis la fusion d’American Airlines et d’US Airways, et qui aboutira à la plus large compagnie aérienne au monde. Cette fusion a en revanche  bien été autorisée par le juge Sean Lane. Explication du juge : la somme de 20 millions de dollars dépasserait les limites autorisées dans des cas similaires de banqueroute en 2005. Dans les faits, le juge ne pourra pas s’opposer à une telle rémunération une fois que la fusion aura été réalisée, puisque la nouvelle compagnie n’aura alors plus de comptes à rendre à la justice mais à ses seuls actionnaires. Cette ultime fusion de compagnies majeures des Etats-Unis après celles de Delta Airlines avec Northwest ou United avec Continental Airlines, devrait se mettre progressivement en place au troisième trimestre de cette année après examen des autorités de la concurrence américaines. La nouvelle compagnie gardera le nom d’American Airlines, mais sera dirigée par Doug Parker, l’actuel PDG d’US Airways. Elle aura 1 000 avions, 120 000 employés, une valeur en bourse estimée à 39 milliards de dollars. Us Airways quittera aussi Star Alliance pour Oneworld.